Francine

Francine
Titre original:Francine
Réalisateur:Brian M. Cassidy, Melanie Shatzky
Sortie:Cinéma
Durée:75 minutes
Date:00 2012
Note:
Tout juste sortie de prison, Francine trouve du travail dans une animalerie. Licenciée peu de temps après, elle en trouve un autre dans une étable à chevaux. Son collègue Ned, un ancien alcoolique, lui fait des avances, mais elle le repousse. Elle préfère prendre soin des animaux qu’elle recueille chez elle.

Critique de Tootpadu

Nous avions échappé jusqu’à présent aux productions hautement indépendantes, ces manifestes faussement artistiques et creux qui avaient rendu certaines sélections passées du festival de Deauville si bancales. L’ordre habituel des choses est hélas rétabli avec ce projet de vanité, qui met en avant son actrice principale, Melissa Leo, mais qui n’accomplit strictement rien d’autre. En effet, il n’y a pas grand-chose à tirer d’un film à l’intrigue aussi minimaliste et à la mise en scène digne d’un amateur.
Francine n’est ni une œuvre grotesque, en dépit du narcissisme déroutant de l’interprétation de Leo, ni un essai contemplatif sur la solitude des gens, qui doivent chercher du réconfort dans la religion, le sexe, ou une relation excessive avec les animaux. C’est juste une aberration cinématographique, un film qui n’a rien à dire et qui s’acquitte même de cette tâche guère difficile sans la moindre subtilité. Il nous a inspiré une profonde indifférence, tant l’enchaînement des séquences reste dans le flou d’un mouvement qui boucle in extremis le cercle vicieux dans lequel le fanatisme de Francine enferme cette femme marginale.
Montrer la précarité affective et matérielle d’une femme isolée n’est pas impossible, comme le film français Louise Wimmer de Cyril Mennegun et le jeu intense de Corinne Masiero l’avaient montré en début de cette année. Entre les mains des deux réalisateurs Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky – entièrement soumis aux frasques de la vedette qui a daigné dévoiler toute sa folie dans ce film très fade –, pareille difficulté d’insertion devient cependant la métaphore pénible d’une partie du cinéma indépendant américain, qui a trop tendance à se morfondre dans un nombrilisme agaçant.

Vu le 6 septembre 2012, au Casino, Deauville, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Sortant de prison, Francine s’installe dans une petite ville du nord des Etats-Unis. Elle tente de se réinsérer dans la société par l’intermédiaire de petits emplois en relation avec des animaux (magasin animalier, écurie, vétérinaire). N’arrivant pas à communiquer avec son entourage, elle préfère se tourner vers les animaux qu’elle accueille très nombreux chez elle et n’arrive pas à construire de relations durables avec les membres d’une paroisse de l’Amérique profonde.

Voici le seul film de la compétition officielle qui a vu une bonne partie de la salle du C.I.D. en sortir lors du festival de Deauville et à se faire huer et siffler. Heureusement qu’il ne durait que soixante-quinze minutes, car plus aurait été impossible. Scénario inconsistant, mise en scène déplorable, actrice principale en roue libre et mutique, photo laide, voici ce que l’on peut dire de ce film raté et à éviter.

Ce n’est pas en prenant une actrice oscarisée (Fighter) et en la mettant dans toutes les scènes que l’on peut retenir l’attention du public, surtout si le couple de réalisateurs n’arrive pas à la diriger et la mettre en valeur.

Le cinéma indépendant est certes un cinéma n’ayant pas les mêmes moyens, mais produire de tels films sans consistance est une vraie perte de temps et d’énergie.

Vu le 5 septembre 2012, au C.I.D., Deauville, en VO

Note de Mulder: