Secret de Charlie (Le)

Secret de Charlie (Le)
Titre original:Secret de Charlie (Le)
Réalisateur:Burr Steers
Sortie:Cinéma
Durée:99 minutes
Date:10 novembre 2010
Note:
Avant d’aller à l’université, Charlie St. Cloud passe son dernier été à la maison en faisant de la voile et en apprenant à son petit frère Sam à jouer au base-ball. Le soir de la fête de départ de ses deux meilleurs amis, Charlie est impliqué dans un accident de voiture, auquel il survit in extremis, mais qui est fatal pour Sam. Après l’enterrement, Charlie retrouve le fantôme de Sam dans la forêt et lui promet de l’y rejoindre tous les soirs pour jouer au base-ball. Cinq ans plus tard, Charlie est resté fidèle à son engagement. Les retrouvailles avec Tess, une navigatrice ambitieuse, risquent cependant de lui faire oublier ce rendez-vous incontournable.

Critique de Tootpadu

Si vous voulez gagner du temps, regardez la bande-annonce de ce conte fantastique insipide plutôt que d’aller voir le film, puisqu’elle contient déjà tous les éléments de l’intrigue à dormir debout du Secret de Charlie ! La vedette pour midinettes Zac Efron et son nouveau réalisateur attitré Burr Steers ont en effet récidivé, après le tout aussi médiocre 17 ans encore, avec un film entièrement dispensable, dont le seul attrait tout relatif est de voir la star de « High school musical » dans un autre rôle dramatique affligeant. Rien d’autre ne vient adoucir notre supplice, qui se prolonge jusqu’à la rédaction du synopsis ridicule et à celle de cette critique, puisqu’il n’y a vraiment pas grand-chose à écrire sur ce film très fade.
Il y a certes les apparitions très brèves de Kim Basinger, Ray Liotta, et du petit frère de James Franco, mais pour le reste, tout tourne autour des tourments artificiels de Charlie, un personnage sans âme, voire sans raison d’être tout court. Le Secret de Charlie est le genre de film qui paraît directement sorti de l’éprouvette des studios, en l’occurrence de Universal, fabriqué exclusivement pour tirer profit de la popularité de sa jeune vedette. Aucun revirement n’est alors trop aberrant et aucune justification trop farfelue pour faire avancer un récit constamment au point mort. Le plus enrageant dans ce film – à condition qu’il vous inspire plus qu’une indifférence généralisée, bien entendu – c’est qu’il n’interroge à aucun moment les énormités fantastiques sur lesquelles il base son histoire. Pas de révélation finale à la Sixième sens ici, et pas de grand retour en arrière non plus pour expliquer que tout ça n’était que le fantasme du personnage principal mourant. Juste une mollesse narrative sans la moindre subtilité, qui suppose que le public est suffisamment réceptif, ou plutôt con, pour gober docilement toutes les âneries qu’on lui fait ingurgiter sans conviction.
En somme, la deuxième collaboration entre Zac Efron et Burr Steers n’est même pas une occasion ratée pour permettre à l’acteur de s’affranchir un peu plus de son image de jeune premier de l’écurie Disney, comme Me and Orson Welles de Richard Linklater, présenté au festival de Deauville précédent, avait su si bien le faire. Il s’agit juste d’un film sans le moindre charme, que tout ceux qui y ont participé et ceux et celles qui ont eu le malheur de le voir, oublieront sans doute rapidement, tellement il est dépourvu de points d’attrait quelconques.

Vu le 11 septembre 2010, au Morny, Salle 1, Deauville, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Après la case « High school musical », Zac Efron a cherché des projets lui permettant d'améliorer son jeu d'acteur. La comédie 17 ans encore de Burr Steers lui a permis notamment de montrer qu'il sait être à l'aise dans une comédie dramatique. Il retente donc avec ce réalisateur l'expérience et cela nous donne ce film fantastique et dramatique réussi.

Un jeune étudiant, navigateur d'un beau voilier, voit sa vie changer à jamais lorsqu'il perd son jeune frère dans un accident de voiture. Seule une navigatrice lui permettra d'avancer dans le présent et de ne plus chercher à communiquer avec son frère mort.

Le cadre de la Nouvelle Angleterre scie à la perfection au cadre de ce film. Dans une ville portuaire, le personnage principal blessé par son passé a choisi de travailler dans un cimetière pour pouvoir rester en contact avec son jeune frère disparu. Sans temps mort, l'histoire ici contée nous berce tel ce vent marin et nous apporte une sérénité. Certes, il s'agit bien d'un produit marketing fait sur mesure pour promouvoir le talentueux Zac Efron. Reste que le spectacle est d'une retenue et d'une qualité exemplaires.

La thématique de la communication post vitale, déjà illustrée avec une réussite certaine dans Ghost et Le Sixième sens, trouve de nouveau ici une illustration. Chacun y trouvera sa propre interprétation.

Vu le 11 septembre 2010, au Morny, Salle 1, Deauville, en VO

Note de Mulder: