Deces - Gordon Willis

Par Tootpadu, 19 mai 2014

Le chef opérateur américain Gordon Willis est décédé hier. Il était âgé de 82 ans. Willis était l’un des plus importants directeurs de la photographie du cinéma américain des années 1970. Il avait notamment collaboré avec Francis Ford Coppola, sur la trilogie du Parrain, Woody Allen et Alan J. Pakula.

 

Gordon Willis avait été responsable de la photo de ses premiers films au début des années 1970, dont Loving de Irvin Kershner, Le Propriétaire de Hal Ashby, Petits meutres sans importance de Alan Arkin et Klute de Alan J. Pakula. Willis allait d’ailleurs collaborer régulièrement avec ce dernier, en tout six fois jusqu’à Ennemis rapprochés en 1997, leur dernier film, en passant par A cause d’un assassinat, Les Hommes du président, Le Souffle de la tempête et Présumé innocent. Mais c’est son travail sur Le Parrain en 1972 qui allait imposer le jeu d’ombres et de lumière pour lequel Willis allait devenir célèbre. Il était resté fidèle à l’univers de la famille Corleone, puisqu’il avait également éclairé Le Parrain Deuxième partie et Le Parrain Troisième partie.

 

En parallèle, il avait collaboré avec des réalisateurs comme Robert Benton (Bad company), Irvin Kershner (Up the sandbox), James Bridges (La Chasse aux diplômes) et Stuart Rosenberg (La Toile d’araignée). En 1977, Gordon Willis allait entamer une troisième collaboration longue et fructueuse avec Woody Allen sur Annie Hall, Intérieurs, Manhattan, Stardust memories, Comédie érotique d’une nuit d’été, Zelig, Broadway Danny Rose et La Rose pourpre du Caire. Parmi les rares films dont il assurait la photographie en dehors de ses réalisateurs attitrés, on peut citer Tout l’or du ciel de Herbert Ross, Perfect et Les Feux de la nuit de James Bridges, Une baraque à tout casser de Richard Benjamin, Le Dragueur de James Toback et Malice de Harold Becker.

 

Gordon Willis a été nommé à deux reprises à l’Oscar de la Meilleure photo pour Zelig et Le Parrain Troisième partie. Il avait reçu un Oscar d’honneur en 2009. Willis avait été récompensé par les New York Film Critics pour Zelig, ainsi que par la National Society of Film Critics pour Le Parrain Deuxième partie et Tout l’or du ciel. Il avait été nommé au prix de la American Society of Cinématographers pour Le Parrain Troisième partie et avait reçu le prix honorifique du syndicat en 1995.