
À quelques jours d’Halloween, Paris s’est éveillée sous un ciel constellé de ballons rouges. Suspendus aux réverbères, flottant le long de la Seine, accrochés aux ponts et aux bouches de métro, ils semblaient inoffensifs au premier regard — jusqu’à ce que les passants comprennent la signature sinistre de cette vision poétique : Pennywise est de retour. Pour marquer le lancement mondial de Ça : Bienvenue à Derry, HBO Max et l’agence MAI 69 ont offert à la capitale une expérience immersive aussi grandiose qu’inquiétante. Les Parisiens ont eu droit à une avant-première grandeur nature du cauchemar, une campagne urbaine méticuleusement orchestrée, simultanément déployée dans les plus grandes villes du monde — de New York à Tokyo, en passant par Madrid, São Paulo ou Dubaï. Pour 48 heures, les rues ont cessé d’être familières : des silhouettes vêtues des années 60 distribuaient des cartes postales frappées du sceau de Derry, et à la tombée du jour, Pennywise, campé par Bill Skarsgård, surgissait d’une navette sur la Seine avant de disparaître dans la brume.
Cette activation virale a transformé la peur en spectacle collectif. Les Parisiens ont inondé les réseaux sociaux d’images, fascinés et terrifiés à la fois par cette invasion de symboles rouges. Des messages d’affichage contextuels ont ajouté une touche d’ironie macabre : “Au moins ici, vous êtes à l’abri” sur les abribus, “Vous voulez toujours visiter les Catacombes ?” près de Denfert-Rochereau, ou encore “Prochain arrêt : Derry” dans le métro. L’idée était simple mais redoutablement efficace : rappeler que la peur ne se cache pas dans les égouts, mais qu’elle rôde, en pleine lumière, dans le quotidien des citadins. C’est là toute la force de la campagne de HBO Max, qui réinvente la promotion d’une série d’horreur comme une expérience de contamination urbaine, où fiction et réalité se confondent.

La série Ça : Bienvenue à Derry arrive le 27 octobre sur HBO Max, avec un épisode diffusé chaque semaine jusqu’au 15 décembre. Ce projet n’est pas une simple prolongation des films Ça (2017) et Ça : Chapitre 2 (2019), mais un retour aux origines du mal. Située dans les années 1960, la série remonte aux racines de la terreur enfouie dans le sol maudit de Derry, bien avant que le “Club des Ratés” n’affronte ses cauchemars. Andy Muschietti, déjà derrière la caméra des deux longs-métrages, réalise les quatre premiers épisodes et assure la continuité visuelle et émotionnelle du mythe. À ses côtés, Barbara Muschietti, Jason Fuchs et Brad Caleb Kane co-pilotent cette préquelle ambitieuse, produite par Warner Bros. Television, Double Dream, et FiveTen Productions. L’équipe a misé sur un réalisme d’époque minutieux, filmant à Toronto, Hamilton et Port Hope – cette dernière, déjà décor de Derry dans les films, replongeant ses habitants dans une angoisse familière.
Le casting réunit Jovan Adepo, Chris Chalk, Taylour Paige, James Remar, Stephen Rider, et Madeleine Stowe, tandis que Bill Skarsgård reprend avec intensité son rôle de Pennywise, en plus de co-produire la série. Son retour est bien plus qu’un choix de continuité : c’est une promesse. Dans le regard tordu du clown, c’est toute la mythologie de Derry qui revit. Là où d’autres franchises d’horreur se perdent dans la redite, Ça : Bienvenue à Derry choisit la profondeur. Les showrunners Jason Fuchs et Brad Caleb Kane ont conçu la série comme une “archéologie inversée de l’horreur”, où chaque saison dévoilerait une époque plus ancienne – de 1962 à 1935, puis 1908 – retraçant les cycles de la malédiction qui ronge la ville depuis des générations. Cette approche donne au récit une dimension historique et métaphysique rare pour une série d’horreur, rappelant le goût de Stephen King pour les malédictions cycliques et la déchéance morale des petites communautés américaines.

En coulisses, Andy Muschietti retrouve son style signature : une alchimie entre la tendresse des personnages et l’horreur viscérale. Il ne cherche pas à choquer par le gore, mais à faire trembler par le malaise. La bande-annonce en témoigne : des ruelles désertes, des lampadaires vacillants, une silhouette qui disparaît juste hors champ. Le spectateur ressent ce frisson propre à Stephen King, cette impression que quelque chose d’indéfinissable se dérègle dans le monde ordinaire. Ce choix esthétique renoue avec une horreur d’atmosphère, plus psychologique que spectaculaire. Et grâce à la musique de Benjamin Wallfisch, compositeur fidèle du diptyque cinématographique, la série garde une cohérence sonore où chaque note semble annoncer une présence tapie sous terre.
Les producteurs Shelley Meals, Roy Lee, Dan Lin, Lyn Lucibellon, et Sarah Rath veillent à ce que Ça : Bienvenue à Derry reste plus qu’une simple exploitation d’une marque à succès : un prolongement narratif et émotionnel du mythe. L’équipe d’écriture – Jason Fuchs, Austin Guzman, Guadalis Del Carmen, Gabe Hobson, Helen Shang, et Cord Jefferson – infuse le récit de nuances sociales, explorant les tensions raciales et la paranoïa de la guerre froide qui imprégnaient les États-Unis des années 60. Ce choix rend la série aussi terrifiante qu’intelligente, un miroir de ses époques, à l’image du meilleur de Stephen King.

Pour HBO Max, cette série est bien plus qu’une sortie d’Halloween : c’est une démonstration de savoir-faire et une célébration mondiale de la peur collective. En investissant les rues de Paris et celles des plus grandes métropoles, la plateforme a réussi un coup d’éclat marketing rare – ravivant à la fois l’imaginaire horrifique et le goût du public pour les expériences immersives. Lorsque Bill Skarsgård réapparaît sous le maquillage blanc et le ballon rouge, ce n’est pas seulement un monstre qui revient, c’est tout un héritage culturel qui refait surface. Ça : Bienvenue à Derry ne se contente pas d’ouvrir un nouveau chapitre du mythe : elle rappelle que, dans l’univers de Stephen King, la peur ne disparaît jamais. Elle sommeille. Elle attend juste un nouveau ballon rouge pour remonter à la surface.
Synopsis :
Des événements étranges se déroulent dans la ville de Derry dans les années 1960, impliquant Pennywise le clown, un personnage mystérieux qui hante Derry.
Ca : Bienvenue à Derry (IT: Welcome to Derry)
Réalisé par Andy Muschietti
Showrunners : Jason Fuchs, Brad Caleb Kane
Producteurs exécutifs : Jason Fuchs, Brad Caleb Kane, Andy Muschietti, Barbara Muschietti, Shelley Meals, Roy Lee, Dan Lin, Bill Skarsgård
Producteurs : Lyn Lucibellon Sarah Rath
Écrit par Jason Fuchs, Austin Guzman, Guadalis Del Carmen, Gabe Hobson, Helen Shang, Brad Caleb Kane, Cord Jefferson, Brad Caleb Kane
D'après les personnages de Stephen King
Développé par Andy Muschietti, Barbara Muschietti, Jason Fuchs
Avec Taylour Paige, Jovan Adepo, Blake Cameron James, Chris Chalk, James Remar, Stephen Rider, Madeleine Stowe, Rudy Mancuso, Clara Stack, Amanda Christine, Mikkal Karim-Fidler, Bill Skarsgård
Directeur de la photographie : Rasmus Heise
Montage : Esther Sokolow, Glenn Garland, Matthew V. Colonna
Montage : (sous le nom de Matthew V. Ace Colonna) / (sous le nom de Matthew Colonn
Musique : Benjamin Wallfisch
Sociétés de production : HBO, Warner Bros. Television, Double Dream, FiveTen Productions
Dates de sortie : 2 octobre 2025 (États-Unis),
Durée : 8 épisodes