VideoGames - Halloween : retour aux sources de la peur avec un jeu hommage au film de 1978

Par Mulder, 20 août 2025

Quand un monstre du cinéma d’horreur s’invite dans le monde vidéoludique, l’événement ne passe pas inaperçu. Révélé lors du Future Game Show Live à la Gamescom 2025, Halloween est le nouveau projet d’IllFonic, déjà connu pour avoir transposé d’autres mythes de l’horreur comme Friday the 13th: The Game ou plus récemment Ghostbusters: Spirits Unleashed. Cette fois-ci, le studio s’attaque à l’icône suprême du slasher, Michael Myers, en partenariat avec Gun Interactive, Compass International Pictures et Further Front, pour une sortie prévue en 2026 sur Xbox Series X|S, PlayStation 5 et PC. Le choix de présenter le jeu à Cologne, devant une audience internationale, n’était pas anodin : le mythe d’Haddonfield transcende les frontières, et l’annonce a immédiatement déclenché une vague de réactions parmi les fans, partagés entre excitation et curiosité.

Ce projet se distingue par son approche asymétrique, un genre qui a gagné en popularité ces dernières années grâce à des titres comme Dead by Daylight. Mais Halloween ne cherche pas simplement à s’inscrire dans une tendance : il vise à recréer l’atmosphère unique instaurée par John Carpenter en 1978. Le joueur pourra endosser le masque du croque-mitaine pour traquer ses victimes dans l’obscurité, couper les lignes téléphoniques et plonger la ville dans un silence terrifiant. À l’inverse, incarner un civil demandera de s’infiltrer dans les ruelles de Haddonfield pour prévenir les voisins et chercher un moyen de contacter les autorités. Ce double gameplay promet des parties tendues, où chaque choix stratégique peut faire basculer la survie ou la terreur.

L’ambition affichée est claire : restituer l’âme du film culte. Comme l’a confié Charles Brungardt, PDG et co-fondateur d’IllFonic, « travailler avec Compass International Pictures et Further Front a été un rêve ». Ces gardiens du patrimoine de 1978 ont veillé à ce que chaque détail conserve l’essence du film originel. En visitant les coulisses du développement, on découvre des anecdotes révélatrices : des croquis originaux de la maison des Myers ont été utilisés pour concevoir certaines cartes, et même la lumière des lampadaires de Haddonfield a été calibrée pour évoquer l’atmosphère oppressante du film. L’équipe n’a pas hésité à revoir des dizaines de fois la bande originale afin de recréer cette ambiance sonore minimaliste mais glaçante, si chère aux amateurs de Carpenter.

Le projet bénéficie aussi du soutien actif de Malek Akkad, président de Compass International Pictures et héritier spirituel de la franchise. « Nous sommes vraiment contents d’avoir collaboré avec une super équipe chez IllFonic pour enfin délivrer une version digitale définitive d’Halloween et de Michael Myers aux fans de jeux vidéo dans le monde », a-t-il déclaré. Pour ceux qui suivent la saga depuis longtemps, l’implication d’Akkad est un gage de sérieux : il est celui qui veille à ce que chaque nouvelle itération respecte le mythe tout en l’adaptant à de nouveaux publics. Cette continuité entre cinéma et jeu vidéo s’inscrit dans une volonté claire de transmettre la peur aux générations futures, en offrant un nouveau medium pour redécouvrir le croque-mitaine.

De son côté, Gun Interactive, qui a déjà prouvé son expertise dans l’horreur multijoueur, se montre enthousiaste à l’idée de soutenir le projet. Dans une déclaration officielle, le studio a exprimé sa fierté de voir ses « amis chez IllFonic » donner vie à un univers aussi emblématique. La collaboration entre ces studios n’est pas anodine : leur expérience cumulative sur des titres d’horreur asymétriques garantit une maîtrise technique et un savoir-faire qui rassurent les fans. Lors de démonstrations à huis clos à la Gamescom, certains journalistes ont évoqué l’intensité de l’expérience, décrivant une poursuite dans les rues désertes de Haddonfield où chaque porte entrouverte et chaque rideau tremblant pouvait cacher un piège mortel.

Si Halloween réussit son pari, il ne se contentera pas d’être une simple adaptation vidéoludique, mais une véritable extension du film original, où les joueurs vivront dans leur chair la peur qui a marqué l’histoire du cinéma d’horreur. Les studios ont d’ailleurs insisté sur la volonté de faire de ce jeu un hommage vivant, destiné autant aux puristes de 1978 qu’aux jeunes joueurs curieux de découvrir pourquoi Michael Myers reste, encore aujourd’hui, l’incarnation absolue du mal. En 2026, Haddonfield redeviendra un terrain de chasse numérique, et cette fois, ce sera à chacun de choisir : chasser ou être chassé.

(Source : communiqué de presse)