Prime-Video - Butterfly : Quand le passé vous rattrape, le véritable combat est celui de l'identité

Par Mulder, 05 juin 2025

Butterfly n'est pas seulement le titre du dernier thriller d'espionnage de Prime Video, c'est aussi une métaphore de la métamorphose, de la fragilité cachée mêlée à une précision mortelle, et d'un projet télévisé qui pourrait bien marquer une évolution déterminante dans l'histoire internationale de la narration. Dévoilé cette semaine avec des images saisissantes, des teasers et une date de sortie mondiale confirmée pour le 13 août 2025, Butterfly est bien plus qu'une simple série prestigieuse en streaming. C'est l'aboutissement du rêve de longue date de Daniel Dae Kim : créer un pont entre les récits américains et coréens, en fusionnant l'espionnage à haute tension avec des conflits psychologiques profondément intimes. À la fois star et producteur exécutif, Kim est à la tête d'une équipe qui comprend Ken Woodruff (The Mentalist, Gotham) et la célèbre romancière Steph Cha, promettant une adaptation audacieuse de l'œuvre originale : le roman graphique publié par BOOM! Studios, créé par Arash Amel. Ce projet marque un mélange rare entre l'Orient et l'Occident, non seulement devant la caméra, mais aussi en coulisses, un changement qui témoigne à la fois de l'évolution d'Hollywood et de la maturité du parcours créatif de Kim.

 Le principe de Butterfly est d'une simplicité trompeuse, mais ceux qui connaissent le genre savent que cette simplicité apparente cache souvent une complexité labyrinthique. Daniel Dae Kim incarne David Jung, un ancien agent des services secrets américains qui mène une existence tranquille et discrète en Corée du Sud. Mais rien ne reste secret dans les romans d'espionnage, et la série ne tarde pas à faire voler en éclats la fragile tranquillité de Jung lorsque Rebecca (jouée par Reina Hardesty), une jeune tueuse hautement qualifiée mais troublante sociopathe, est envoyée pour l'éliminer. Elle est le nouveau visage d'un sinistre syndicat d'espionnage connu uniquement sous le nom de Caddis, un nom aussi rugueux et menaçant que les missions qu'il ordonne. La confrontation entre Jung et Rebecca n'est pas seulement un thriller où le chat poursuit la souris ; c'est une chambre d'écho psychologique qui le force à faire face aux fantômes de ses décisions passées, à la frontière floue entre le devoir et la trahison, et aux blessures persistantes de son identité familiale et nationale.

Ce qui élève Butterfly au-delà de son apparence de thriller élégant, c'est son cœur émotionnel, un élément sur lequel Daniel Dae Kim a insisté dans toutes les interviews qu'il a données depuis que le projet a été approuvé. Dans la première déclaration officielle de la série, Kim a décrit le projet comme « la réalisation d'un rêve de longue date : réunir des conteurs américains et coréens ». Il s'agit d'une ambition artistique qui rappelle le combat de longue date de Kim pour une représentation authentique et nuancée des personnages asiatiques dans les médias grand public, une cause qu'il défend depuis ses rôles révélateurs dans Lost et Hawaii Five-O. Sa société de production 3AD, qui a précédemment développé la série acclamée par la critique The Good Doctor, s'engage clairement dans son rôle de vecteur culturel. Avec Butterfly, 3AD s'associe une nouvelle fois à Amazon MGM Studios, cette fois-ci dans le but non seulement de raconter une histoire captivante, mais aussi de redessiner le paysage des collaborations futures entre les talents américains et coréens.

Le choix des acteurs renforce cette mission. Aux côtés de Kim et Hardesty, on retrouve Piper Perabo, Louis Landau et une véritable pléiade de talents coréens, dont Kim Ji-hoon, Park Hae-soo (Squid Game) et Kim Tae-hee. Les rôles secondaires sont interprétés par les vétérans du grand écran Sung Dong-il et Lee Il-hwa, qui apportent leur gravité à une production qui mise autant sur l'héritage que sur l'innovation. Avec Kitao Sakurai (Bad Trip) à la réalisation des deux premiers épisodes et Craig Fikse à la direction de la photographie, on sent clairement que Butterfly vise un style à la fois stylisé et réaliste, intime et cinématographique. Le compositeur Curtis Green signera la bande originale, que l'on imagine comme une fusion entre des motifs d'espionnage tendus et riches en cordes et des clins d'œil mélodiques à l'instrumentation coréenne, reflétant ainsi la double identité en jeu.

En coulisses, la série bénéficie d'une équipe de scénaristes de haut vol, dont Arash Amel, Denise Thé (Person of Interest), Dave Kalstein (NCIS : Los Angeles) et Diana Son (13 Reasons Why). Chacun de ces scénaristes apporte une voix distincte, garantissant que le récit évite les clichés prévisibles du genre et plonge au contraire dans un territoire inconnu, en particulier en ce qui concerne le développement des personnages. Attendez-vous non seulement à des rebondissements, mais aussi à des remises en question émotionnelles, d'autant plus que le passé de Jung entre inévitablement en collision avec la génération plus jeune et plus impitoyable d'agents incarnée par Rebecca. D'un point de vue structurel, le format en six épisodes de la série suggère un arc narratif très dense, qui devrait propulser les spectateurs dans un crescendo d'intrigues psychologiques et de tensions géopolitiques qui les rendra accros.

Si les thrillers d'espionnage ne sont pas une nouveauté pour Prime Video, comme en témoignent le succès de Jack Ryan ou Citadel, Butterfly semble différent. Il ne s'agit pas seulement d'action, ni même de suspense. Il s'agit de culture, de mémoire et d'héritage émotionnel. C'est une histoire née de deux continents, de deux systèmes narratifs et du désir d'un homme d'honorer les deux. Le teaser publié cette semaine reflète parfaitement cette dualité : le personnage de Kim apparaît fragmenté, pris dans un mouvement, flou entre visibilité et disparition, mi-souvenir, mi-menace. Cette métaphore visuelle correspond à ce que Butterfly s'annonce être : une série qui comprend le genre espionnage comme étant plus que des armes et des gadgets. Il s'agit d'identité, de secrets et des dégâts causés par les choses que nous ne pouvons pas dire à voix haute.

Alors que le compte à rebours avant la sortie le 13 août a commencé, un buzz discret mais indéniable se développe autour de Butterfly. Il s'agit en partie de curiosité : comment cette série se comparera-t-elle à la bande dessinée dont elle est issue ? Trouvera-t-elle l'équilibre entre action explosive et étude méditative des personnages ? Mais une grande partie de l'anticipation est plus personnelle. Elle trouve son origine dans l'admiration pour l'engagement sans faille de Daniel Dae Kim dans des projets qui défient les conventions et créent un espace pour de nouvelles voix. Avec Butterfly, cet engagement prend son envol. Et si l'on en croit ces premiers aperçus, le public doit se préparer à un voyage plus profond que la plupart, avec des ailes assez tranchantes pour blesser, mais aussi assez fortes pour s'envoler.

Synopsis :
David Jung est un ancien agent des services secrets américains vivant en Corée du Sud. Il se retrouve poursuivi par Rebecca, une jeune agente sociopathe chargée de le tuer.

Butterfly
Showrunner : Ken Woodruff
Réalisé par Kitao Sakurai
Producteurs exécutifs : Arash Amel, Steph Cha, John Cheng, Stephen Christy, Daniel Dae Kim, Ross Richie, Ken Woodruff
Écrit par Ken Woodruff, Steph Cha, Dave Kalstein, Sung Rno, Diana Son, Denise Thé, Arash Amel
Avec Daniel Dae Kim, Reina Hardesty, Piper Perabo, Park Hae-Soo, Tae-hee Kim, Nayoon Kim, Louis Landau
Musique de Curtis Green
Directeur de la photographie : Craig Fikse
Montage : Michael Ruscio
Sociétés de production : Amazon MGM Studios Production, 3AD, Boom!, The Amel Company
Distribué par Prime Video
Date de sortie : 13 août 2025
Photos : Copyright Prime Video

(Source : communiqué de presse)