sortie-cinema - De l'univers de John Wick : Ballerina – Ana de Armas entre dans l'ombre dans un ballet de vengeance sombre et tragique

Par Mulder, 20 mai 2025

Lorsque Lionsgate a dévoilé la bande-annonce officielle de De l'univers de John Wick : Ballerina, il ne s'agissait pas simplement d'un autre aperçu explosif dans une longue série de teasers d'action, mais plutôt de la révélation tant attendue d'un membre fantôme de l'univers de John Wick, qui attendait patiemment dans les coulisses, laissant silencieusement ses chaussons de danse. Pour les fans qui ont suivi religieusement la descente sanglante et chorégraphiée de Wick dans la vengeance, ce spin-off réalisé par Len Wiseman est plus qu'un simple détour stylé : c'est une extension à part entière du mythe, avec Ana de Armas dans le rôle principal, dans une performance qui s'annonce à la fois féroce, tragique et mythique. Situé entre Parabellum et Chapitre 4, De l'univers de John Wick : Ballerina nous dévoile enfin l'histoire d'Eve Macarro, une ballerine assassin formée sous le regard d'acier des Ruska Roma, désormais animée par un chagrin qui a le goût de la poudre et du sang.

Il y a quelque chose de poétique, voire de méta, dans le fait que ce film soit né d'une simple étincelle de curiosité : la fascination du scénariste Shay Hatten pour la bande-annonce de John Wick : Chapitre 2. Ce simple clic a fait boule de neige et a abouti à un scénario qui, fin 2017, figurait sur la Black List des scénarios non produits les plus prometteurs de l'industrie. Et cette idée – celle d'une De l'univers de John Wick : Ballerina aussi mortelle que n'importe quel tueur à gages de l'entourage de John Wick – n'est pas restée dans l'ombre. Elle a été canonisée dans Parabellum, avec la brève mais évocatrice apparition de Unity Phelan. Cette performance de ballet silencieuse et troublante n'était pas seulement esthétique : elle laissait entrevoir une histoire aussi dramatique et sombre que celle de Wick. Aujourd'hui, avec l'arrivée de Ana de Armas sous les feux de la rampe, cette promesse prend toute son ampleur.

La mise en scène de Len Wiseman, connu pour son style fluide et dynamique dans Underworld et Live Free or Die Hard, se heurte à la philosophie du combat rapproché de Chad Stahelski dans un cocktail qui promet d'être explosif. Il est intéressant de noter que Stahelski, le parrain du langage visuel de Wick, a supervisé de nombreuses reprises après la fin du tournage principal à Prague, intervenant pour peaufiner et réajuster les séquences d'action. Il aurait pris les rênes pendant deux à trois mois, pendant l'absence de Wiseman sur le plateau. Ce type de retouches en coulisses a souvent été synonyme de désastre pour les films à gros budget, mais ici, compte tenu de la confiance dont jouit Stahelski et de son implication profonde dans la franchise, cela ressemble plus à une bénédiction qu'à un signal d'alarme. En fait, les scènes ajoutées comprennent des séquences avec Norman Reedus, qui a dû faire un détour par Budapest depuis le Japon juste pour tourner ses scènes, une anecdote qui souligne l'engagement et la portée mondiale que représente désormais ce film.

Le choix d'Ana de Armas pour le rôle principal est un coup de maître. Après avoir fait ses preuves dans No Time to Die avec une élégance et une létalité qui lui ont valu de voler la vedette, elle était le choix évident pour incarner un personnage comme Eve, qui doit trouver l'équilibre entre le sang-froid et la douleur, la beauté et la force brute. Et si l'on en croit les premières réactions à la bande-annonce, elle y parvient avec une rare intensité émotionnelle qui ne se contente pas d'imiter le stoïcisme impassible de Wick, mais l'intériorise d'une manière plus intime et plus mélancolique. Eve Macarro n'est pas une copie conforme de John Wick. Elle n'essaie même pas de l'être. Alors que Wick réagit à la mort de son chien et de sa femme comme à la perte de symboles d'amour, Eve est animée par un chagrin beaucoup plus sombre : le meurtre de son père, dont la mort est entourée de trahisons organisationnelles et de la discipline Ruska Roma.

Le casting à lui seul est un rêve éveillé pour les amateurs d'action et les fans du genre. Anjelica Huston reprend le rôle de la sévère directrice, Ian McShane retrouve sa prestance soyeuse dans le rôle de Winston, et le regretté Lance Reddick fait sa dernière apparition dans le rôle de Charon, donnant au film une aura douce-amère. Keanu Reeves fait également une apparition, probablement dans un caméo, apportant plus de crédibilité et d'héritage que de rebondissements à l'intrigue. L'arrivée de Gabriel Byrne, Norman Reedus et Catalina Sandino Moreno entretient le mystère, d'autant plus que Reedus incarne un personnage dont le rôle n'a pas été dévoilé et qui, selon les fans, pourrait rivaliser avec la présence à l'écran de Wick lui-même.

Derrière la caméra, le parcours a été tout aussi complexe. Le passage de Marco Beltrami et Anna Drubich à Tyler Bates et Joel J. Richard, piliers de la franchise, a marqué le retour à l'ADN musical qui a rythmé John Wick depuis ses débuts. Le premier single du film, Hand That Feeds, interprété par Halsey et Amy Lee, est sorti en mai 2025 et sert de déclaration d'intention sonore : envoûtant, agressif et sans concession sur le plan émotionnel. Ce morceau suggère que De l'univers de John Wick : Ballerina ne sera pas seulement un ballet visuel, mais aussi une expérience auditive digne d'un opéra, qui fera battre le cœur aussi fort que les coups de feu.

Ce qui est le plus fascinant, cependant, c'est que De l'univers de John Wick : Ballerina ne se présente pas comme un simple spin-off, mais comme un recalibrage de l'univers de John Wick. Il ouvre de nouveaux horizons tonaux, plus mélancoliques, plus introspectifs, sans sacrifier la brutalité stylisée attendue par les fans. Il ne s'agit pas seulement de construire un univers pour étendre la franchise. Il y a ici une intention, un rythme qui rend hommage à Wick tout en laissant la place à un personnage totalement différent. Les retards – le report de la date de sortie de juin 2024 à juin 2025 – ont peut-être frustré certains, mais ils n'ont fait qu'intensifier l'anticipation. Avec une suite déjà discrètement prévue par Lionsgate et la productrice Erica Lee, il est clair qu'Eve Macarro est plus qu'une justicière ponctuelle : elle est le futur visage de ce ballet sanglant.

De l'univers de John Wick : Ballerina sortira le 4 juin en France et le 6 juin 2025 aux États-Unis. Tout semble indiquer qu'une nouvelle légende est en train de naître, non pas dans un grand fracas, mais avec la précision d'une pirouette suivie d'un tir dans la tête. Dans un univers où le chagrin est synonyme de pouvoir et la vengeance de poésie, Eve Macarro pourrait bien réécrire les règles du monde souterrain.

Synopsis
Se déroulant pendant John Wick : Parabellum, De l'univers de John Wick : Ballerina suit la vengeance implacable d'Eve Macarro, la nouvelle tueuse de l'organisation Ruska Roma.

De l'univers de John Wick : Ballerina (Ballerina)
Réalisé par Len Wiseman
Écrit par Shay Hatten
D'après les personnages de Derek Kolstad
Produit par Basil Iwanyk, Erica Lee, Chad Stahelski
Avec Ana de Armas, Anjelica Huston, Gabriel Byrne, Lance Reddick, Norman Reedus, Ian McShane, Keanu Reeves
Directeur de la photographie : Romain Lacourbas
Montage : Jason Ballantine
Musique de Tyler Bates, Joel J. Richard
Sociétés de production : Summit Entertainment, Thunder Road Films, 87North Productions
Distribué par Lionsgate
Date de sortie : 4 juin 2025 (France),  6 juin 2025 (États-Unis)
Durée : 125 minutes

Photos : Copyright Lionsgate