Golshifteh Farahani incarne parfaitement l’esprit du Festival de Deauville, un lieu où le cinéma rencontre la liberté d’expression et l’audace artistique. En choisissant cette icône internationale comme présidente du jury pour sa 51e édition, le Festival affirme son engagement en faveur d’un cinéma sans frontières, où la créativité est célébrée sans compromis. Sa nomination est bien plus qu’un simple choix de prestige, elle reflète une prise de position forte en faveur d’un art qui défie les conventions et ouvre des perspectives nouvelles. Golshifteh Farahani, par son parcours singulier, représente ce souffle de liberté qui anime le cinéma contemporain et inspire les générations futures. Elle est le symbole d’une résistance artistique, d’un refus des carcans et des assignations identitaires, toujours prête à explorer des territoires nouveaux, que ce soit sur scène, à l’écran ou dans sa vie personnelle. C’est cette capacité à incarner des récits pluriels, empreints d’une force intérieure rare, qui fait d’elle une figure incontournable du cinéma mondial.
Golshifteh Farahani est bien plus qu’une actrice, c’est une combattante artistique, une femme de convictions, dont la carrière est marquée par la quête de liberté, tant personnelle qu’artistique. Depuis son enfance en Iran, elle a toujours cherché à repousser les limites imposées par une société restrictive, notamment en devenant la première actrice iranienne à apparaître dans une production hollywoodienne depuis la Révolution de 1979. Cette audace lui a coûté cher : bannie de son pays natal après avoir joué sans hijab dans 'Mensonges d’État' aux côtés de Leonardo DiCaprio, elle s’est installée en France pour continuer son parcours artistique, riche et éclectique. Cette transition n’a pas seulement marqué un tournant dans sa carrière, mais a aussi affirmé son statut de femme libre, refusant de plier face aux diktats culturels et religieux. Elle s’est réinventée avec une énergie féroce, embrassant des rôles qui reflètent sa dualité entre modernité et tradition, entre identité culturelle et aspiration universelle.
Ses débuts dans 'Le Poirier' de Dariush Mehrjui lui ont valu d’être reconnue comme un talent précoce, confirmant par la suite sa capacité à incarner des personnages forts et complexes. Sa filmographie est un reflet de son refus de l’assignation à un rôle unique : femme courage dans 'Syngué sabour - Pierre de patience', institutrice combative dans 'My Sweet Pepper Land', guerrière dans 'Les Filles du soleil', ou encore figure d’indépendance dans 'Paterson' de Jim Jarmusch. Son parcours international témoigne d’une volonté de briser les barrières culturelles et cinématographiques, de s’engager corps et âme dans chaque projet, avec une intensité rare. Elle porte en elle la mémoire d’un exil assumé, d’un combat incessant pour la reconnaissance artistique et personnelle, et cette détermination transparaît dans chacune de ses interprétations, où la vulnérabilité se mêle à la force avec une sincérité désarmante.
En tant que présidente du jury, Golshifteh Farahani apporte avec elle un regard unique et une sensibilité nourrie par ses expériences personnelles et professionnelles. Son exil, son engagement en faveur des droits des femmes et sa capacité à faire résonner des récits universels lui confèrent une légitimité incontestable pour évaluer les œuvres en compétition cette année. Son apparition récente sur la scène de Coldplay, interprétant l’hymne des manifestations iraniennes, souligne à quel point elle continue de se battre pour ses convictions, tout en célébrant la puissance de l’art comme moyen de résistance. Cette performance musicale, émouvante et engagée, n’est que la partie émergée de son engagement continu pour les droits humains, qu’elle n’hésite jamais à brandir comme un étendard lors de ses apparitions publiques. Sa voix, son corps et son art deviennent autant d’armes pour faire face aux injustices, et c’est cette énergie indomptable que le Festival de Deauville a voulu célébrer en lui offrant la présidence du jury.
Ce choix est également un message fort envoyé par le Festival de Deauville aux cinéastes et au public : l’art doit demeurer un espace de liberté. Golshifteh Farahani, par son parcours et son aura, incarne cette vision d’un cinéma engagé, ouvert sur le monde et sur les luttes qui le traversent. Son rôle de présidente n’est pas qu’un honneur, mais un témoignage vibrant du pouvoir de l’image pour changer les mentalités et inspirer les générations futures. Plus qu’une icône du cinéma, elle est devenue une figure de proue pour la liberté d’expression, et son passage à Deauville en tant que présidente du jury marquera sans aucun doute cette 51e édition d’un sceau indélébile.
En 2025, le Festival de Deauville promet d’être plus que jamais un carrefour des cultures et des talents, et Golshifteh Farahani en sera sans doute l’âme passionnée et éclairée. Son élection à ce poste prestigieux est une reconnaissance de son parcours hors du commun et de sa capacité à transcender les frontières culturelles par le biais du cinéma. Le public attend avec impatience de découvrir son influence sur la sélection et de percevoir, à travers son regard critique, la richesse des œuvres proposées cette année.
(Source : communiqué de presse)