Lorsque Lionsgate annonce un film d'action, l'industrie est à l'écoute, mais Run the Night semble être une avancée particulièrement électrisante. Associant le toujours charismatique Chris Pine au cascadeur de longue date et réalisateur de la deuxième équipe Robert Alonzo, qui fait ici ses débuts à la réalisation, ce film dégage déjà un potentiel explosif. Avec son décor réaliste à Amsterdam, son intrigue implacable mêlant trahison, famille et rédemption, et son postulat à couper le souffle (un banquier nu recherché dans toute la ville pendant la nuit), ce film promet d'être bien plus qu'un simple film d'action : c'est un thriller de survie riche en personnages complexes, en énergie brute et en mythologie urbaine. Pour les amateurs d'action et les fans des performances polyvalentes de Pine, Run the Night a tout pour devenir un futur film culte.
Le scénario à lui seul est irrésistiblement cinématographique : un banquier en col blanc, accusé à tort – ou peut-être pas si injustement – d'avoir croisé le chemin de la célèbre mafia néerlandaise (les Penose), se retrouve abandonné, dépouillé de tout, y compris de ses vêtements, dans le cœur labyrinthique d'Amsterdam. Avec une prime de 10 millions de dollars sur sa tête et le lever du soleil qui approche, il doit se frayer un chemin à travers une ville grouillant de tueurs à gages, de voyous et de trahisons, tout en protégeant la vie de sa femme et de son enfant. C'est un mélange de John Wick, After Hours et d'un rêve fiévreux de noir européen. Le plus intrigant est le mystère central : était-il vraiment juste le financier, ou y a-t-il plus derrière son apparence soignée ? Pine, connu pour insuffler du charme aux anti-héros les plus improbables, est parfait pour un rôle qui exige à la fois vulnérabilité et puissance viscérale. Si vous avez vu son sens du comique dans Dungeons & Dragons : Honor Among Thieves ou sa gravité émouvante dans Hell or High Water, vous savez que Pine a un large registre. Ici, il peut faire jouer ses muscles émotionnels et physiques, et comme il est également producteur, vous pouvez parier qu'il s'est investi dans l'évolution de son personnage.
Robert Alonzo, quant à lui, est peut-être le secret le mieux gardé du cinéma d'action. Avec plus de 200 crédits à son actif, il a chorégraphié le chaos dans des films aussi variés que Deadpool, The Batman, Captain America: Brave New World et Avengers: Doomsday, qui sortira prochainement. Les chorégraphies de combat d'Alonzo ne sont pas seulement spectaculaires, elles racontent une histoire à travers le mouvement. Chaque coup de poing et chaque chute ont une logique émotionnelle, un langage visuel qui leur est propre. Il s'agit de son premier long métrage en tant que réalisateur, mais il arrive après des décennies passées à façonner les scènes les plus emblématiques du Hollywood récent. Ceux qui ont vu les combats de rue viscéraux de The Flash ou la brutalité chorégraphiée de The Batman ont déjà pu apprécier sa signature. Ses débuts avec Run the Night équivalent à voir un cascadeur chevronné monter enfin sur le podium : attendez-vous à quelque chose de personnel, de précis et d'incroyablement inventif.
Les scénaristes John Glenn et Alex Davidson apportent encore plus de promesses. Glenn, qui est actuellement showrunner de la série Robin Hood pour MGM+, a déjà écrit des thrillers à suspense tels que Eagle Eye et Elevation. Ses histoires mêlent souvent complots, enjeux émotionnels et rythme effréné. Ici, avec Davidson, il semble livrer une histoire à la fois dépouillée et complexe. L'idée d'un homme rejeté dans la nuit, littéralement et moralement nu, renvoie à des récits archétypaux : Ulysse rentrant chez lui, Jason Bourne sans amnésie, ou même Michael Douglas dans The Game. C'est un voyage nocturne à travers l'enfer, mais à travers les ruelles pavées, les canaux et le monde criminel éclairé par les néons d'Amsterdam.
La production est soutenue par Hidden Pictures, avec les poids lourds Todd Lieberman et Alex Young à la production, aux côtés de Pine et de son partenaire Ian Gotler, de Barry Linen, ainsi que Glenn lui-même. Lieberman, qui a déjà travaillé sur des projets prestigieux tels que War Machine, After Shock et le prochain Voltron, apporte à la production à la fois prestige et fiabilité. Adam Fogelson, président de Lionsgate Motion Picture Group, a parfaitement souligné l'attrait du film en soulignant le mélange de « chaleur et de physicalité » de Pine, une combinaison essentielle pour un personnage principal qui doit à la fois esquiver les balles et gagner notre sympathie. Et la conviction de Lieberman que « Rob Alonzo est le prochain grand réalisateur d'action » ne semble pas exagérée, mais plutôt comme un passage de flambeau.
Ce qui est tout aussi fascinant, c'est la façon dont ce film s'inscrit dans la stratégie globale de Lionsgate. Avec STARZ sous son égide et un catalogue de plus de 20 000 titres, Lionsgate se positionne comme un studio capable de jouer dans la cour des grands. Il s'intéresse aux thrillers audacieux à budget moyen, ceux qui définissaient autrefois le cinéma pour adultes avant la domination des superproductions. Run the Night est exactement cela : adulte, intelligent, brutal, élégant. Il marque le retour des thrillers tactiles, réalistes et pourtant totalement cinématographiques.
Les fans de thrillers urbains et les inconditionnels de Chris Pine voudront garder un œil sur celui-ci. Et si vous êtes déjà un admirateur de Robert Alonzo, c'est une occasion rare de voir un maître artisan enfin sous les feux de la rampe. Le casting, le scénario et la puissance en coulisses laissent présager un projet qui n'est pas seulement destiné à remplir un créneau dans le calendrier, mais à faire tourner les têtes. Qu'il s'agisse d'un succès surprise au box-office ou d'un phénomène en streaming, Run the Night est prêt à faire beaucoup parler de lui lorsqu'il sortira sur les écrans. Pour l'instant, tous les regards sont tournés vers Amsterdam et l'homme qui doit se battre pour voir le soleil se lever.
Photo : Copyright Tommaso Boddi
(Source : communiqué de presse)