La saison 4 de The Boys débute par une plongée implacable dans un paysage politiquement chargé, mêlant habilement des drames personnels intenses à l'humour noir et à la satire mordante qui la caractérisent. La saison s'ouvre au lendemain du meurtre public d'un manifestant par Homelander, un événement brutal qui a profondément divisé l'Amérique. Cette division se reflète habilement dans les factions pro-Homelander et pro-Starlight de la série, reflétant les divisions sociétales du monde réel. Alors que le pays est au bord du gouffre, les Boys, menés par un Billy Butcher malade mais déterminé, sont confrontés à des défis de taille dans leur lutte contre l'influence grandissante de Vought et de ses superpuissances.
La série continue de briller par la complexité de l'évolution des personnages. La maladie de Billy Butcher ajoute une couche fascinante à son personnage, l'obligeant à faire des choix difficiles tout en faisant face à de nouvelles pressions. Starlight, devenue le symbole de la résistance contre les Homelander, doit faire face à une pression écrasante et à une hostilité ciblée. Son parcours dans cette saison est une exploration poignante du maintien de l'intégrité et de la sécurité face à une adversité implacable. La confrontation de Frenchie avec son passé ajoute une nouvelle couche de profondeur, faisant de cette saison une riche tapisserie de luttes personnelles et de croissance.
Les performances dans ces trois premiers épisodes sont excellentes. L'interprétation de Homelander par Anthony Starr reste glaçante et fascinante, capturant la descente du personnage dans la folie avec une précision déconcertante. Erin Moriarty apporte une gamme impressionnante d'émotions à Starlight, rendant la vulnérabilité et la force de son personnage profondément touchantes. Le Billy Butcher de Karl Urban continue d'être un tour de force, incarnant l'angoisse physique et mentale dans une performance captivante. Les nouvelles venues, Valorie Curry dans le rôle de Firecracker et Susan Heyward dans celui de Sister Sage, ont presque volé la vedette grâce à leurs interprétations dynamiques. Le personnage de Curry est un reflet glaçant de l'extrémisme de droite dans le monde réel, tandis que la Sage de Heyward ajoute un mélange unique de comédie et de menace tranquille.
Sur le plan visuel, la saison 4 de The Boys est toujours aussi audacieuse et graphique. La violence stylisée caractéristique de la série est pleinement affichée, repoussant les limites avec ses images intenses et souvent dérangeantes. Des scènes comme celle de la patinoire, qui oscille entre l'horreur et la comédie noire, démontrent la capacité de la série à choquer et à divertir à parts égales. Les confrontations à la tour Vought sont viscérales et brutales, renforçant la réputation de la série pour sa narration visuelle créative et sans complaisance.
Sur le plan thématique, cette saison continue d'explorer les dessous sombres du pouvoir et de l'influence. Les nouveaux membres des Sept, Firecracker et Sister Sage, apportent de nouveaux conflits et de nouvelles perspectives qui enrichissent le récit. Leurs tendances extrémistes et leurs tactiques de manipulation soulignent l'importance accordée par la série aux dangers d'un pouvoir incontrôlé et aux limites que les individus sont prêts à franchir pour garder le contrôle. Cette exploration ne se limite pas aux méchants ; les Boys eux-mêmes sont obligés de se confronter à leurs propres limites morales et aux démons personnels qui les animent.
Dans l'ensemble, les trois premiers épisodes de la saison 4 de The Boys offrent un mélange puissant de satire, de drame et d'humour noir. La capacité de la série à trouver un équilibre entre un commentaire politique intense et des histoires profondément personnelles en fait une série à part dans le paysage encombré des récits de super-héros. Bien que le contenu graphique puisse ne pas plaire à tout le monde, les fans de la série trouveront beaucoup à apprécier dans la narration audacieuse de cette saison et dans les arcs de personnages complexes. The Boys reste une série incontournable pour ceux qui apprécient une télévision intelligente et provocante qui n'hésite pas à repousser les limites.
Synopsis :
Dans un monde fictif où les super-héros se sont laissés corrompre par la célébrité et la gloire et ont progressivement révélé le côté sombre de leur personnalité, une équipe de justiciers se faisant appeler The Boys décide de passer à l'action et de faire tomber ces super-héros autrefois aimés de tous.
The boys
D'après The Boys de Garth Ennis, Darick Robertson
Développé par Eric Kripke
Avec Karl Urban, Jack Quaid, Antony Starr, Erin Moriarty, Dominique McElligott, Jessie T. Usher, Laz Alonso, Chace Crawford, Tomer Capone, Karen Fukuhara, Nathan Mitchell, Elisabeth Shue, Colby Minifie, Aya Cash, Claudia Doumit, Jensen Ackles
Compositeurs : Christopher Lennertz, Matt Bowen
Producteurs exécutifs : Eric Kripke, Seth Rogen, Evan Goldberg, James Weaver, Neal H. Moritz, Pavun Shetty, Ori Marmur, Dan Trachtenberg, Ken F. Levin, Jason Netter, Craig Rosenberg, Phil Sgriccia, Rebecca Sonnenshine, Paul Grellong, David Reed, Meredith Glynn, Garth Ennis, Darick Robertson, Michaela Starr
Producteurs : Hartley Gorenstein, Gabriel Garcia, Nick Barrucci, Jake Deuel, Karl Urban, Stefan Steen
Directeur de la photographie : Jeff Cutter, Evans Brown, Jeremy Benning, Dylan Macleod, Dan Stoloff, Mirosław Baszak
Montage : David Trachtenberg, Nona Khodai, David Kaldor, Cedric Nairn-Smith, William W. Rubenstein, Jonathan Chibnall, Ian Kezsbom, Tom Wilson
Sociétés de production : Kripke Enterprises, Point Grey Pictures, Original Film, Kickstart Entertainment, KFL Nightsky Productions, Amazon MGM Studios, Sony Pictures Television
Réseau : Amazon Prime Video
Sortie le 26 juillet 2019 - aujourd'hui
Durée : 55-68 minutes
Photos : Copyright Amazon Prime Video