La nouvelle génération japonaise d’animateurs réunie pour une fascinante aventure initiatique !
Le Studio Colorido donne vie à l’oeuvre d’un des auteurs de fictions les plus prolifiques du Japon de ces dernières années, Tomihiko Morimi. Le temps d’un été, un jeune garçon en pleine croissance va développer un nouveau regard sur le monde. Une aventure unique qui testera sa détermination à devenir l’adulte qu’il souhaite devenir.
Hiroyasu Ishida, 30 ans, et Yojiro Arai, 29 ans, se connaissent depuis de nombreuses années. Ils se lient d’amitié après avoir découvert leurs illustrations sur un site de partage en ligne spécialisé. Des années plus tard, ils fondent le studio Colorido afin d’offrir un espace d’expression pour jeunes talents. Alors qu’il n’était encore étudiant, Hiroyasu Ishida se distingua avec la réalisation du court-métrage Fumiko no Kokuhaku qui remporte le YouTube Video Award. Il est alors âgé de 21 ans seulement. De parfait inconnu, Hiroyasu Ishida devient alors l’un des plus grands espoirs de l’animation japonaise. Mamoru Hosoda (Miraï, ma petite soeur, Les enfants Loups – Ame & Yuki, Le Garçon et la Bête) le décrit ainsi : « Je le trouve extrêmement doué, il peut travailler à n’importe quel poste. » Hiroyasu Ishida a évidemment choisi de s’entourer de Yojiro Arai pour le dessin des personnages, cet artiste ayant précédemment fait ses classes au studio Ghibli où il a participé aux films Arietty et Le vent se lève.
Le Mystère des Pingouins est l’adaptation d’un roman de Tomihiko Morimi, dont les précédentes oeuvres furent également adaptées en animation par Masaaki Yuasa (Night is Short, Walk on Girl, The Tatami Galaxy). Ce roman s’est distingué au Japon en remportant le Grand Prix Nihon SF 2010. Pour réussir sa transposition en long-métrage, Fuji TV s’est adressé à un jeune studio d’animation Colorido qui jusqu’à présent était plus spécialisé dans les formats courts tels les courts métrages ou les spots publicitaires. Un pari audacieux pour les producteurs mais pertinent, la jeunesse de Hiroyasu Ishida donne au film la fraicheur nécessaire pour l’adaptation de cette œuvre complexe.
Il a fallu trois ans pour concrétiser le projet. L’équipe initiale de Colorido comptait alors environ 40 personnes. Pour réaliser le film, il a fallu engager plus de 200 personnes en externe. À la différence des courts métrages pour lesquels le studio avait déjà bâti sa réputation, pour ce long métrage, le budget et le nombre de personnes à gérer sont bien plus importants.
Au Japon, le livre original n’est pas destiné à un public familial mais plutôt adolescent, jeune adulte. Pour sa version animée, il a été décidé de rendre l’histoire plus grand public, c’est pourquoi les équipes artistiques ont mis l’accent sur la qualité de l’animation et l’expression des personnages. Pour les éléments fantastiques, leur apparence a été modifiée, enrichie au fil des croquis. Ensuite ils ont été ajoutés au storyboard, et le colorscript a été réalisé en écoutant l’avis des membres de l’équipe.
Ce n’est pas un hasard si j’ai croisé un pingouin ?! Telle fut l’inévitable réaction du petit Aoyama, le personnage principal du film, mais également celle de l’équipe du Studio Colorido dirigée par Hiroyasu Ishida à la découverte de l’oeuvre originale de Tomihiko Morimi. La première interrogation des producteurs fut comment aborder l’adaptation de ce récit, récompensé par le 31e Grand Prix SF du Japon (2010). Doit-on s’inspirer de la précédente réalisation de M. Ishida, Hinata no Aoshigure , ou partir sur un concept entièrement original ? Tel fut le premier défi à surmonter.
M. Ishida connaissait déjà les ouvrages de M. Morimi, affectionnant particulièrement La Tour du Soleil, ou The Tatami Galaxy dont l’un des personnages fréquentait la même université de Kyoto. L’idée d’adapter Penguin Highway en long-métrage d’animation lui est venue à la lecture de l’histoire et à la découverte du personnage principal. “En même temps, je pensais qu’il serait difficile pour moi, à mon niveau de l’époque, de réussir l’adaptation de part la complexité du récit. Cependant, mes camarades de l’université, ayant également lu l’ouvrage, ont estimé que j’en étais capable si je m’entourais d’une équipe adaptée. J’ai alors commencé à créer le storyboard des scènes les plus marquantes, et ainsi, j’ai pu enchaîner de manière très fluide sur les autres parties. Petit à petit, j’ai pu me constituer une vision plus claire d’Aoyama, de la jeune femme, des autres personnages mais également des pingouins, dans un univers qui de prime abord semble petit mais en réalité très vaste.” (Ishida)
La première image du storyboard dessinée par M. Ishida présentait la première scène où Aoyama fait la rencontre des pingouins. La composition de l’image et l’angle de vue, y compris le décor, ont été repris quasiment à l’identique. D’autre part, “s’agissant d’une image clef, tout ne pouvait pas être reproduit fidèlement à l’écran car il faut raccorder l’animation des différents éléments de manière homogène. C’était d’ailleurs là une occasion d’en apprendre plus sur le métier” se remémore M. Ishida. “Dans l’oeuvre originale, il y a des passages très riches qu’il m’a fallu écrémer, ce fut une tâche difficile. M. Makoto Ueda, en charge du scénario, était déjà familier de l’univers de M. Morimi avec à son actif l’écriture de Night is Short, Walk on Girl et The Tatami Galaxy. Le coeur de l’histoire est constitué des sentiments du petit Aoyama à l’égard de la jeune femme (“j’ai déjà choisi qui sera ma femme”). J’ai beaucoup échangé avec M. Ueda à ce sujet et nous l’avons mis au centre du film, ce qui le différencie de l’oeuvre originale afin de proposer quelque chose de nouveau et qui va un peu plus loin.”
Concernant les personnages, ce n’est ni leurs designs ou la retranscription de leurs caractères qui constituent le point technique le plus intéressant, mais bien l’approche méticuleuse dont ils ont chacun fait l’objet notamment sur leurs mouvements. “J’ai été troublé par le génie d’Aoyama. Nous l’avons dessiné à partir de lignes douces et arrondies caractéristiques des enfants en école primaire. En soit, tout le contraire de la jeune femme. Personnellement, il était facile de saisir son image car elle symbolise la beauté féminine en soit. Aoyama a toujours son centre de gravité situé au milieu, il est symétrique. Son mouvement retranscrit une image droite et consciencieuse. En revanche, la jeune femme présente un mouvement curviligne à l’image très naturelle et détendue. Elle a un centre de gravité brisé. Le contraste avec Aoyama est important, y compris avec les autres personnages” affirme M. Ishida.
Quant aux enfants, des sessions de rencontres et interviews ont été réalisées dans des écoles primaires avant la conception des dessins préliminaires. En demandant aux enfants d’accomplir des gestes, des mimiques, l’équipe a cherché à développer une compréhension commune des mouvements et des expressions faciles pour enrichir le film. “Bien que ce ne soit pas directement visible dans le film, je cherchais toujours à ressentir les émotions des personnages en les dessinant” déclare M. Ishida. Et le pingouin, au centre de l’oeuvre comme l’indique le titre, fut dessiné comme un être charmant sans trop chercher à le déformer pour les besoins du film. Ce sont l’expression et le jeu des personnages qui furent mises en priorité.
Synopis :
Quand des pingouins apparaissent partout dans sa petite ville, semant au passage une joyeuse pagaille, le jeune Aoyama se dit qu’il y a là une enquête à mener. Ce studieux élève de CM1, accompagné de son meilleur ami, enrôle également sa rivale aux échecs et une énigmatique assistante dentaire pour percer le secret des pingouins. Mais ces petites bêtes ne sont que le premier signe d’une série d’évènements extraordinaires. Commence alors pour le jeune garçon une aventure pleine de surprises... et de pingouins !
Le mystère des pingouins
Un film d’Hiroyasu Ishida
Sur un scénario de Makoto Ueda
D’après l’œuvre de Tomihiko Morimi
Avec les voix en version originale de Kana Kita, Yû Aoi, Hidetoshi Nishijima, Mamiko Noto, Misaki Kuno, Rie Kugimiya
Compositeur ; Umitarô Abe
Producteur : Noriko Ozaki
Directeur de la photographie : Tetsu Machida
Directeur artistique : Takamasa Mashiki
Production : Studio Colorido
Distributeur France (Sortie en salle) : Wild Bunch Distribution
photos : Copyright Wild Bunch Distribution
(source : dossier de presse)