Loin d’être une simple parodie de l’univers de Star Trek (non ce n’est pas un simple et nième space-opera) et même si la série s’en rapproche assez par sa manière de décrire les aventures d’un équipage sur un vaisseau spatial. The Orville s’apparente plus à un hommage aussi bien à Star Trek qu’aux années 80 dans lequel on replonge avec un véritable plaisir. Que cela soit cette association de différentes espèces à bord du Orville (humains, Keylonien, Xelayan, Moclusien..), des aventures abordant des sujets différents comme le contrôle de la natalité, l’éducation, les relations humaines, les dérives possibles de l’intelligence artificielle et d’autres, cette série brasse avec une véritable intelligence de nombreuses thématiques et on prend un véritable plaisir à être surpris, à s’attacher à des personnages et surtout à suivre ces quatorze épisodes conçus avec un véritable soin.
Alors que nombreuses séries n’arrivent plus à être novatrices, voire perdent en chemin de nombreux spectateurs par leur manque de carrure et d’ingéniosité, The Orville aura avec cette deuxième saison dépassée nos attentes, nous aura fait passer du rire aux larmes, tout en nous plongeant dans des épisodes aux scénarios réellement travaillés et donnant aux personnages principaux une véritable carrure. A ce titre l’épisode Lasting Impressions s’impose comme un épisode d’une puissance émotionnelle rare nous rappelant qu’une histoire d’amour peut traverser le temps et plongera le personnage Gordon Malloy (Scott Grimes) dans une simulation réaliste dans laquelle il rencontre une jeune femme en 2015 (Laura Huggins) avec laquelle il tombera fou amoureux. De la même manière le dernier épisode de cette seconde saison qui aborde le voyage dans le temps (à croire que cette thématique revient en force aussi bien au cinéma que dans des séries récentes telles la Quatrième dimension cru 2019). On retiendra également l’épisode en deux parties Identity qui s’apparente pratiquement à un film de science-fiction dû à la réussite de ces effets spéciaux, d’un scénario riche en rebondissements et à la mise en avant des dangers de l’intelligence artificielle qui dépasser un jour notre intellect.
Si The Orville s’impose comme une des séries américaines les plus réussies du moment c’est qu’elle montre qu’une série ne doit rien avoir à envier à un film fait pour le cinéma. Par la qualité de son casting, de ces scénarios et aussi par la qualité de ses effets spéciaux la série s’est imposée dans nos cœurs comme un rendez-vous hebdomadaire immanquable. Comme dans la première saison qui proposait de nombreux guests luxueux comme Charlize Theron, Kelly Hu, Liam Neeson, Rob Lowe, Robert Knepper, Victor Garber, cette seconde accueille notamment Jason Alexander et Bruce Willis. Regarder The Orville revient ainsi souvent à se laisser guider à travers un univers surprenant aux multiples ramifications et surtout montrant l’immensité de l’espace et des nombreux mondes à découvrir.
Cette série créée par Seth MacFarlane nous montre une nouvelle fois l’immensité de son talent aussi bon comédien, que scénariste et réalisateur. Après avoir créé des séries animées devenues cultes comme American Dad !, Family Guy et Cleveland Show, réalisé Ted 1&2 (2012-2015) et un western parodique Albert à L’ouest (2014), on sent aisément que la série The Orville est une terre parfaite pour s’affranchir des codes cinématographiques d’usage pour créer un vaste univers propice à donner une série de science-fiction avec une touche nostalgique certaine.
Cette seconde saison nous aura ainsi permis de retrouver un casting attachant dans lequel Seth MacFarlane (Ed Mercer) est entouré d’Adrianne Palicki (Kelly Grayson), Penny Johnson Jerald (Dr Claire Finn), Scott Grimes (Gordon Malloy), Peter Macon (Bortus), Halston Sage (Alara Kitan) dont le personnage quitte la série en plein milieu de la seconde saison et J. Lee (John Lamarr).
Alors que cette seconde saison a pris fin ce jour aux Etats-Unis au bout du quatorzième épisode, nous ne savons pas à l’heure actuelle si une saison trois verra le jour. On espère qu’avec le rachat de la Fox par The Walt Disney company que cette série rejoindra les nouveautés à venir de Disney + et ainsi pourra connaitre un second souffle et pourquoi pas se prolonger à travers une série de Comics Marvel tant la consistance de cet univers nous rappelle par moment aussi bien Star Wars (comme l’a si bien montré l’épisode The Road Not Taken)
Episodes :
01 - Ja'loja (Seth MacFarlane, Seth MacFarlane)
02 - Primal Urges (Kevin HooksWellesley Wild)
03 – Home (Jon Cassar, Cherry Chevapravatdumrong)
04 - Nothing Left on Earth Excepting Fishes (Jon Cassar, Brannon Braga & Andre Bormanis)
05 - All the World Is Birthday Cake (Robert Duncan McNeill, Seth MacFarlane)
06 - A Happy Refrain (Seth MacFarlane, Seth MacFarlane)
07 – Deflectors (Seth MacFarlane, David A. Goodman)
08 – Identity (Jon Cassar, Brannon Braga & Andre Bormanis)
09 - Identity Part II (Jon Cassar, Seth MacFarlane)
10 - Blood of Patriots (Rebecca Rodriguez, Seth MacFarlane)
11 - Lasting Impressions (Kelly Cronin, Seth MacFarlane)
12 – Sanctuary (Jonathan Frakes, Joe Menosky)
13 - Tomorrow, and Tomorrow, and Tomorrow (Gary Rake, Janet Lin)
14 - The Road Not Taken (Gary Rake, David A. Goodman)
Synopsis :
Au 25e siècle, la Terre fait partie de l’Union Planétaire : une civilisation étendue, avancée et surtout pacifique, possédant une flotte de 3000 navires. Parmi eux, Orville, un vaisseau spatial plus de toute fraîcheur, dirigé par le capitaine Ed Mercer, déterminé à prouver sa valeur et à écrire un nouveau chapitre dans sa vie, épaulé par son équipage excentrique.
The Orville (saison 2, 14 épisodes)
Une série créée par Seth MacFarlane
Réalisation : Gary Rake, Jon Cassar, Jonathan Frakes, Kelly Cronin, Kevin Hooks, Rebecca Rodriguez, Robert Duncan McNeill, Seth MacFarlane
Scénarios : Brannon Braga & Andre Bormanis, Cherry Chevapravatdumrong, David A. Goodman, Janet Lin, Seth MacFarlane, Wellesley Wild
Producteurs exécutifs : Seth MacFarlane, Brannon Braga, David A. Goodman, Jason Clark, Jon Cassar
Theme musical : Bruce Broughton
Musique : Bruce Broughton ("Old Wounds"), Joel McNeely, John Debney, Andrew Cottee
Avec Seth MacFarlane, Adrianne Palicki, Penny Johnson Jerald, Scott Grimes, Peter Macon, Halston Sage, Jessica Szohr, J Lee, Mark Jackson
Durée : 48 minutes
Production : Fuzzy Door Productions, 20th Century Fox Television
Distribution : 20th Television
Diffusion US : Fox (30 décembre 2018 – 25 avril 2019)
Photos : Copyright 20th Century Fox Television