Sorties-Cinema - Pupille : 9 raisons pour lesquelles ce film est à découvrir d’urgence

Par Mulder, 24 novembre 2018

Notre media a eu la chance de découvrir dans d’excellentes conditions le nouveau film écrit et réalisé par Jeanne Henry. Un film d’une tendresse profonde et qui sonne à la perfection sans chercher à aucun moment à chercher la facilité. En abordant le sujet de d’adoption à travers plusieurs périodes de la vie de plusieurs personnages, le film dresse un portrait de notre société et s’impose comme une comédie sociale forte et profondément émouvante. Alors que le cinéma français tend à la facilité en proposant des sujets propices à donner à des comédiens des rôles sur-mesure mais manquant cruellement d’âme, Pupille est un film qui vous donnera envie de vous dépasser, de croire en une seconde chance et surtout vous montrera des comédiens investis dans leur rôle. Sandrine Kiberlain (Alice), Gilles Lellouche, Élodie Bouchez donnent ici le meilleur d’eux-mêmes et envie de défendre ce film, d’en parler mais surtout de le partager…

Il aurait été facile d’écrire un article en reprenant le dossier de presse constitué d’excellentes interviews que cela soit de la réalisatrice mais aussi du casting Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche, Élodie Bouchez et Olivia Côte mais nous allons plutôt vous donner neuf raisons importantes à nos yeux pour lesquelles il faut voir ce film au cinéma dès sa sortie le 5 décembre prochain

Le film traite d’un sujet passionnant et universel : l’adoption
Ce sujet peu traité au cinéma n’avait pas encore été abordé sous cet angle quasi documentaire. Comme la scénariste et réalisatrice le dit dans le dossier de presse. Ce sujet était étranger à sa vie intime, elle a deux enfants biologiques mais lui est arrivé alors qu’elle cherchait un sujet fort et par l’intermédiaire du fait que l’une de ses amies l’avait appelé toute émue pour lui dire qu’on lui avait enfin trouvé un bébé à adopter. Passionnée par cette histoire, Jeanne Henry a décidé pour écrire son scénario de rencontrer plusieurs intervenants sociaux. Il en ressort un film qui sonne juste quasi-documentaire..

il s’agit du second film d’une jeune réalisatrice passionnante
Jeanne Henry après avoir réalisé un documentaire Marcher (2009) et un premier film Elle l’adore (2014) déjà avec la comédienne Sandrine Kiberlain signe ici sa seconde réalisation. Fille d’une grande comédienne (Miou-Miou) à qui elle donne ici un second rôle important, Pupille s’impose comme son meilleur film à ce jour.

Pupille bénéficie d’un excellent casting..
Selon la réalisatrice, Sandrine Kiberlain l’inspire énormément. Il y a une rencontre évidente entre les mots qu’elle a écrit et la façon que cette comédienne les interprète. Mais c’est difficile de combler comme elle le rappelle une actrice à laquelle tous les rôles sont proposés… Selon la réalisatrice également Élodie Bouchez était parfaite pour incarner une femme très solaire, éclatante, discret petit soldat, forte sans être une caricature de bulldozer.enfin pour la réalisatrice Gilles Lellouche est un corps épais et sensuel. Un bébé c’est charnel, et ça fonctionne entre eux.

Pupille se veut optimiste dans une période ou le soupçon, la défiance, le désenchantement sont croissants.
Comme le dit si bien la réalisatrice le film regarde favorablement l’accouchement sous X. Celles qui remettent leur enfant le feraient de toute façon, seules et mal. Il y a donc dans ce dispositif un degré de civilisation remarquable. Même si elle sait la souffrance des pupilles qui se construisent sur un gouffre, un manque. Le film porte sur le triomphe du collectif.

Pupille bénéficie d’une belle photographie grâce à Sofian El Fani
On ne redira jamais l’importance d’avoir image claire et précise pour donner au film une force nécessaire et surtout permettre aux spectateurs de s’immerger dans une œuvre cinématographique. Après avoir travaillé sur Frères ennemis, Sofian El Fani trouve l’inspiration nécessaire pour participer à la réussite de pupille

Pupille montre que le cinéma français se porte bien et peut être un vecteur universel d’éveil
Certes nous aimons les blockbusters américains mais on aime aussi être étonné, touché par un beau film qui nous amène à la réflexion. Pupille semble avoir germé longuement dans les pensées de la réalisatrice et scénariste et est née d’une véritable volonté de trouver la parfaite approche

Gilles Lellouche trouve ici un de ses meilleurs rôles
Son personnage s’inspire d’une personne existant réellement et qui exerce un métier d’assistant familial. La scénariste a pu lui donner le matériel nécessaire pour créer son personnage. Comme il le dit, son personnage a été écrit avec une telle bienveillance qu’il s’est glissé dans un bloc de tendresse et de délicatesse qui ne va pas sans angoisse. Alors que son nouveau film, Le grand bain, a rencontré un grand succès au cinéma, il témoigne une fois de plus ici qu’il n’est pas qu’un simple acteur de comédies mais un comédien complet aussi à l’aise dans une scène dramatique que comique

Pupille marque le retour réussi d’Elodie Bouchez dans un rôle important
Alors que ces dernier films n’avaient pas totalement marqué nos mémoires (Fleuve noir (2016), Réalité (2014), Seuls two (2007)..). Elle apporte à son personnage une véritable émotion. Comme elle le dit, elle voit dans son personnage une ode à la confiance, confiance dans le destin, et dans la bienveillance des travailleurs sociaux qui l’accompagnent.

Pupille met en avant le métier important des audiodescripteurs
Par le biais du personnage d’Alice (Elodie Bochez), le film présente un métier très particulier, celiui des audiodescriptreurs au théâtre pour des aveugles. Comme le dit la réalisatrice, elle aime découvrir les gens au travail, dans la vie comme dans les films. Dans Pupille, comme elle le signale on découvre avant tout des travailleurs, puis les hommes et femmes derrière le métier, la raison sociale. Elle a découvert ce métier étrange en répétant une pièce de théâtre.Les scènes dans le théâtre dans lesquelles on voit Alice travaillé sont importantes car elles permettent de mieux comprendre son personnage.

Synopsis :
Théo est remis à l'adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C'est un accouchement sous X. La mère à deux mois pour revenir sur sa décision...ou pas. Les services de l'aide sociale à l'enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s'occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d'incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s'appelle Alice et cela fait dix ans qu'elle se bat pour avoir un enfant. Pupille est l'histoire de la rencontre entre Alice, 41 ans, et Théo, trois mois.

Pupille
Un film écrit et réalisé par Jeanne Henry
Avec Sandrine Kiberlain (Alice), Gilles Lellouche, Élodie Bouchez, Miou-Miou, Olivia Côte, Stéfi Celma, Youssef Hajdi, Jean-François Stévenin, Bruno Podalydès
Producteurs Allain Attal, Hugo Sélignac, Vincent Mazel
Directeur de la photographie : Sofian El Fani
Montage : Francis Vesin
Musique originale : Pascal Sangla
Son : Nicolas Provost, Vincent Mauduit et Steven Ghouti
Décors : Johann George
Costumes : Marie Le Garrec
Production : CHI-FOU-MI Productions, Trésor Films
Coproduction : StudioCanal, France 3 Cinéma, Artémis Productions
Distributeur France (Sortie en salle) : StudioCanal
Date de sortie : le 5 décembre 2018

(source : dossier de presse)