OCS - Counterpart : Les informations à retenir et notre opinion très positive sur le pilote.

Par Mulder, 20 janvier 2018

Counterpart, déjà renouvelée pour une deuxième saison, passe alors de la série d’espionnage classique à un récit d’anticipation haletant qui explore les thèmes de la quête d’identité, du destin et de l’amour mais aussi de la politique. En substance, elle pose l’éternelle question : « Et si nos vies avaient pu être différentes ? ». Au fil des épisodes, la frontière entre les deux mondes et leurs homologues disparait peu à peu, brouillant les pistes sur les enjeux réels de chacun des personnages. Le spectateur, lui, est happé.

Au premier plan de Counterpart, on retrouve l’excellent J.K. Simmons, acteur à la palette époustouflante, récompensé par un Oscar pour sa prestation sans faute dans le Whiplash de Damien Chazelle, réalisateur qu’il a retrouvé avec Lalaland. Capable d’attendrir comme de terrifi er, le comédien trouve ici l’espace nécessaire pour laisser éclater son talent, puisqu’il incarne les deux « versions » de Howard Silk, celle angélique et soumise du monde réel, et celle plus drue et rebelle du monde parallèle. Au fil des épisodes, il fera passer chacun de ces personnages d’une émotion à l’autre, remettant sans cesse les préjugés du spectateur en cause et offrant une performance inoubliable. Sur petit écran, il a marqué à vie une génération entière de sériephiles en incarnant Vern Schillinger, prisonnier nazi infecte de la cultissime Oz. On l’a également vu dans The Closer, Law & Order, Parks and Recreation et Men at Work. Sur grand écran, il fait partie du monde des super-héros avec Justice League et Spiderman et est devenu une figure du cinéma indépendant, de Juno, In the Air et Last Days of Summer de Jason Reitman à Burn After Reading des frères Coen.

Ici, il est entouré de Olivia Williams, actrice anglaise brillante passée devant la caméra de Roman Polanski (The Ghost Writer), Kevin Costner (The Postman), Wes Anderson (Rushmore) et M. Night Shyamalan (The Sixth Sense). Elleincarne Emily Silk, l’épouse de Howard dont les secrets vont hanter cette première saison. Les fans de séries l’ont vue dans Dollhouse, The Halcyon et Manhattan. Egalement à l’affiche de Manhattan, Harry Lloyd qui incarne Peter Quayle, un directeur haut-placé l’agence de Howard Silk dont la carrière soigneusement menée va s’écrouler alors qu’il s’enfonce dans ce monde d’espionnage et de doubles vies. L’acteur est apparu dans Game of Thrones (il était Viserys Targaryen), la mini-série The Fear et Marcella. L’Italienne Sara Serraiocco incarne, quant à elle, la mystérieuse et dangereuse Baldwin, une femme tueuse dont la vie va trouver un nouveau but alors qu’elle passe dans l’autre monde.

Counterpart est créée par le scénariste et producteur Justin Marks (Street Fighter - La légende de Chun-Li, Le Livre de la Jungle et Top Gun : Maverick, prévu pour 2019). A ses côtés, on retrouve la scénariste et productrice exécutive Amy Berg, grande habituée de l’écriture sérielle avec Boomtown, Threshold, The 4400, Leverage et Person Of Interest, entre autres. Elle a également été showrunner sur Caper et Da Vinci’s Demons avant d’intégrer l’équipe de Counterpart. L’équipe est complétée par Jordan Horowitz, producteur star depuis le succès éclatant du Lalaland de Damien Chazelle.

Pour l’exercice périlleux du pilote, c’est le réalisateur Morten Tyldum qui a été choisi. Ce dernier est connu pour le superbe The Imitation Game (huit nominations aux Oscars dont un remporté pour son scénario) et Passengers, sorti en 2016 mais c’est à la télévision Norvégienne qu’il a fait ses armes. Il propose une réalisation léchée et sobre, respectueuse des codes du genre, à l’image du générique méticuleux et radical de la série.

Notre opinion sur le pilote de cette série :

Nous avons eu la chance de pouvoir découvrir le pilot de cette nouvelle série créée par Justin Marks lors de la sa première diffusion US le 10 décembre dernier. Dès les premières années nous sommes huppées par un univers digne des grands films d’espionnage. Tranchant totalement avec les séries actuelles misant plus sur des scènes spectaculaires voir sur des thématiques plébiscitées par le public, Counterpart réussi le mix parfait du film de science-fiction et du film d’espionnage en donnant le rôle principal non pas à un jeune comédien comme c’est souvent le cas mais à un homme d’une soixante d’années au profil traditionnel. Pourtant cet employé d’une agence d’espionnage des Nations Unies va voir sa vie bouleversée lorsqu’il va apprendre l’existence d’une dimension parallèle mais aussi rencontrer son double au passé commun hormis certains changements (dont ne nous dirons rien pour vous laisser la surprise).

La réalisation de ce premier épisode revient à Mortem Tyldum (Bddy (2003), Fallen Angels (2008), Headhunters (2011), Imitation Game (2014) et Passengers (2016)). On lui doit aussi la réalisation de nombreuses séries norvégiennes de 1991 à 1994. On retrouve dans le rôle principal J.K. Simmons (Pour l’amour du jeu (1999), Spider-man (2002), Bad times (2005), Juno (2007), In the Air (2009), True Grit (2010), Whiplash (2014), Terminator Genisys (2015), La La Land (2016), Justice League (2017)..). Une nouvelle fois parfait dans son rôle il donne vie à un héros atypique partagé entre sa vie professionnelle et sa femme dans le coma. La rencontre avec son double changera à jamais sa vie et l’amènera à devenir malgré lui un héros moderne.

Counterpart s’impose dès son premier épisode comme une série atypique rappelant l’ambiance des grands thrillers des années 70 dans lesquels le scénario, la réalisation et l’investissement des comédiens dans leur rôle donnaient vie à des films mémorables. On comprend ainsi que cette série connaitra déjà une seconde saison alors qu’elle ne sera diffusée qu’à partir de demain soir dans son intégralité. Saluée unanimement par la critique US (100% sur Rotten Tomatoes (https://www.rottentomatoes.com/tv/counterpart/s01)), on ne peut que vous conseiller de découvrir dès le lundi 22 janvier cette nouvelle série sur OCS Max en US+24.

Synopsis :
La vie de Howard Silk est d’une routine implacable. Depuis trois décennies, ce simple employé d’une agence d’espionnage des Nations Unies basée à Berlin, fait le même trajet chaque matin, à la même heure et échange des informations classifiées avec un collègue dont il est séparé par une vitre. Dans son bureau sombre et exigu, aucun ornement, aucune couleur. Ses rapports avec son collègue s’arrêtent au partage de dossiers. Ici, on ne se salue pas, on ne se parle pas, on ne plaisante pas ! C’est interdit et toute entorse à la règle, considérée comme une mise à mal de la sécurité, est rapportée aux instances supérieures. Howard va le découvrir le jour où, après 29 années de bons et loyaux services, il demande à son Directeur la possibilité de changer de poste et, enfin, monter en grade. Il s’oppose à un mur : « Depuis le temps que vous travaillez ici, si ça avait dû arriver, ce serait déjà fait. » Ce soir-là, comme tous les soirs depuis des semaines, il se rend à l’hôpital, au chevet de Emily (Olivia Williams), son épouse dans le coma depuis qu’elle s’est faite renverser par une voiture. Ces visites sont elles aussi routinières : acheter des fleurs, saluer l’infirmière et lui en offrir quelques-unes, se disputer avec Eric (Jamie Bamber), le frère d’Emily qui souhaite qu’elle soit débranchée et que son corps soit rapatrié en Angleterre, puis lui lire de la poésie à voix haute. Mais la vie de Howard Silk va brutalement basculer le jour où il se retrouve face à face avec son double et découvre la vérité sur son organisation. Ce second Howard, plus dur, plus virulent, plus sûr de lui (également interprété par J.K. Simmons), vient d’une dimension parallèle. L’homme a traversé un passage reliant notre monde à un autre monde, alternatif, créé suite aux expérimentations de scientifiques durant la guerre Froide.

Counterpart (2017) (Etats-Unis)
Diffusion dès le 21 janvier 2018 sur Starz
Saison 1 (déjà renouvelée pour une saison 2)
10 x 52 mn
Créée par : Justin Marks
Avec : J.K. Simmons (Howard Silk), Harry Lloyd (Peter Quayle), Nazanin Boniadi (Olivia Williams), Emily Burton (Emily Silk), Sara Serraiocco (Baldwin), Ulrich Thomsen (Aldrich), Bernhard Forcher (Andrei), Kenneth Choi (Bob Dwyer)…

(Source : dossier de presse OCS)