Le Fonds Culturel Franco-Américain a le plaisir d'annoncer les dates du 21ème anniversaire du COLCOA French Film Festival qui aura lieu du 24 avril au 2 mai 2017.
Le FESTIVAL DU FILM FRANÇAIS COLCOA, "9 jours de premières à Hollywood", a été fondé en 1997 par le Fonds culturel franco-américain, une collaboration unique entre la Directors Guild of America, la Motion Picture Association, la Writers Guild of America West et la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM). COLCOA est également soutenu par l'Association des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs (ARP), le Bureau du Cinéma et de la Télévision de l'Ambassade de France à Los Angeles (Consulat de France), le CNC, TVFI, et UNIFRANCE.
COLCOA est l'acronyme de "City of Light, City of Angels" le nom original d'un événement célébrant les relations entre les cinéastes de deux capitales du cinéma.
Depuis 2015, le nom du festival est officiellement devenu COLCOA FRENCH FILM FESTIVAL. Le festival se déroule en avril dans les prestigieux théâtres de la Directors Guild of America sur Sunset Boulevard à Hollywood (3 salles (600, 160 et 37 places), un salon d'une capacité de 210 places et un hall d'une capacité de 1 500 places).
Le 21ème FESTIVAL ANNUEL DU FILM FRANÇAIS DE COLCOA COLCOA aura un programme exclusif de plus de 70 films français au festival de cette année. Ce festival se déroulera au Directors Guild of America - 7920 Sunset Blvd. - Los Angeles, CA 90046
Le COLCOA FRENCH FILM FESTIVAL s'engage à promouvoir les nouveaux films français aux États-Unis et à mettre en valeur à Hollywood la vitalité et la diversité du cinéma français et, depuis 2015, des programmes de télévision français.
Un sac de billes (A bag of Marbles) (2017) (110mns)
Réalisé par : Christian Duguay
Écrit par : Alexandra Geismar, Jonathan Allouche, Benoît Guichard, Christian Duguay, Laurent Zeitoun.
Acteurs : Dorian Le Clech (Joseph), Batyste Fleurial (Maurice), Patrick Bruel (Roman), Elsa Zylberstein (Anna), Bernard Campan (Ambroise Mancelier), Kev Adam (Ferdinand)
Synopsis : Cette adaptation réconfortante des mémoires de Joseph Joffo raconte l'histoire de l'occupation nazie à travers les yeux de deux jeunes garçons juifs qui luttent pour survivre par eux-mêmes. Paris, 1941 : Joseph et Maurice sont les fils de Roman, le barbier du quartier. A 10 et 12 ans, les garçons comprennent si peu la persécution des Juifs que Joseph n'hésite pas à échanger son étoile jaune contre un sac de billes. Malgré leur naïveté, Roman sait que leur meilleure chance d'échapper à la rafle nazie est de fuir seuls vers la France de Vichy, où leurs frères aînés Albert et Henri ont trouvé refuge. Toujours à un doigt de la tragédie, ces gamins tenaces survivent grâce à leur courage, leur ingéniosité et plus qu'un peu de ruse, alors qu'ils se frayent un chemin précaire à travers la France dans l'espoir de retrouver leur famille. Plus que tout, c'est leur lien fraternel qui leur permet de surmonter leurs épreuves. Patrick Bruel incarne le patriarche de la famille juive, Roman, tandis que les nouveaux venus Dorian Le Clech et Batyste Fleurial font preuve d'une vulnérabilité presque angoissante dans le rôle d'innocents malchanceux qui tentent d'échapper à la machinerie barbare de la guerre.
Notes de production : Lorsqu'il s'agit de choisir les sujets de ses films, le scénariste et réalisateur Christian Duguay ne se laisse pas facilement intimider. Après tout, l'autobiographie de Joseph Joffo sur l'holocauste, largement admirée, s'est vendue à plus de 20 millions d'exemplaires au fil des ans. De plus, le livre a déjà été adapté une fois, par le brillant auteur Jacques Doillon en 1975, un film aujourd'hui considéré comme un chef-d'œuvre précoce. Mais M. Duguay a estimé que l'histoire avait encore suffisamment de potentiel inexploité pour justifier une version plus fidèle au livre. Duguay a été représenté pour la dernière fois au COLCOA en 2013 avec son populaire Jappeloup, qui raconte l'amitié entre un homme et son miraculeux cheval de saut d'obstacles. Canadien français, Duguay a d'abord fait sa marque en réalisant des mini-séries télévisées qui ont remporté des Emmy et des Golden Globe. Sa transition vers le grand écran a commencé par des films de genre à Hollywood, notamment The Assignment (1997), avec Donald Sutherland et Ben Kingsley, et le film d'action The Art of War (2000) de Wesley Snipes. Il est ensuite passé au drame avec la mini-série Hitler, l'ascension du mal (2003) et Coco Chanel (2008), avec Shirley MacLaine et Malcolm McDowell.
Notre critique : https://mulderville.net/fr/critiques/4614/un-sac-de-billes
Le Fils de Jean (2016) (98mns)Réalisé par : Philippe Lioret
Écrit par : Philippe Lioret, Natalie Carter
Acteurs : Pierre Deladonchamps (Mathieu), Gabriel Arcand (Pierre), Catherine de Léan (Bettina), Marie-Thérèse Fortin (Angie)
Synopsis : Dans ce drame familial aux multiples facettes, Pierre Deladonchamps, la révélation du film L'étranger au bord du lac, livre une autre performance très nuancée dans le rôle de Mathieu, un jeune divorcé parisien qui reçoit un appel inattendu. L'interlocuteur annonce à Mathieu que son père, Jean, qu'il n'a jamais connu, est mort et a laissé un paquet pour lui. Dans l'espoir de découvrir ses racines, Mathieu décide d'assister aux funérailles au Québec. À son arrivée, Mathieu est surpris d'apprendre que son père est mort dans un accident de bateau et que le corps n'a toujours pas été retrouvé. Le meilleur ami de Jean, un certain Dr Pierre, le convainc de cacher sa véritable identité aux deux fils adultes de Jean, nés d'une autre mère. La situation précaire de Mathieu devient encore plus difficile à gérer lorsque, après que la police a mis fin aux recherches, il rejoint ses demi-frères qui continuent à chercher le corps par eux-mêmes. Ce qu'ils déterrent est surtout du ressentiment enfoui et des émotions contradictoires. A Kid est un examen poignant de l'identité et de la paternité par l'un des regards les plus perspicaces du cinéma français contemporain.
Notes de production : Dix ans avant le film The Terminal de Stephen Spielberg, le scénariste et réalisateur Philippe Lioret a exposé la subculture cachée des aéroports, composée de voyageurs bloqués en permanence et sans statut légal, dans son premier long métrage, Lost In Transit (1993), avec Jean Rochefort. Lioret enchaîne avec des films mettant en scène ses collaborateurs favoris, Jacques Gamblin et Sandrine Bonnaire, affinant le style plus léger qu'il avait déjà établi. Lioret entame sa transition vers le drame réaliste avec La Lumière (COLCOA 2005). Son film Welcome (COLCOA 2009, prix du public), qui a connu un grand succès, invite le public à compatir au sort des immigrants clandestins qui risquent tout pour une vie meilleure en France. Malgré son sujet controversé, le film a été nommé pour dix César, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario. Aujourd'hui, Lioret est surtout connu pour ses personnages observés de près et sa narration impressionniste et thématiquement complexe.
Compte tes blessures (2017) (80mns)Écrit et réalisé par : Morgan Simon
Avec : Kévin Azaïs (Vincent), Monia Chokri (Julia), Nathan Willcocks (Hervé Vlanine), Julien Krug (Matthieu).
Synopsis : Ce drame percutant mais sensible qui se déroule dans le milieu musical underground parisien marque les débuts d'un cinéaste à suivre. Sur scène, le chanteur post-punk Vincent (Azaïs) est une explosion de fureurs animales convulsant d'intensité émotionnelle. Mais à la maison, le micro débranché, Vincent laisse plutôt parler ses tatouages. Depuis la mort de sa mère, les sentiments d'aliénation et de désorientation de Vincent n'ont fait qu'augmenter. À 24 ans, avec un travail qui ne lui permet pas de subvenir à ses besoins, il vit en colocation avec son père Hervé. Tout change lorsqu'Hervé s'installe avec une nouvelle petite amie qui n'a que quelques années de plus que Vincent. La colère, la jalousie et le chagrin de Vincent se transforment rapidement en un puissant mélange. Mais lorsque sa nouvelle "mère" devient l'objet de son désir, le mélange est prêt à exploser. Kévin Azaïs, qui a fait une impression indélébile avec L'amour au premier combat (COLCOA 2015), apporte un charisme brûlant au rôle de Vincent.
Notes de production : Remportant la mention spéciale du jury au Festival international du film de Saint-Sébastien 2016, Un goût d'encre était l'aboutissement des thèmes que le scénariste et réalisateur Morgan Simon développait depuis son court métrage American Football de 2012. Le film, qui tournait autour d'un frontman tatoué d'un groupe punk, avait déjà soulevé la question de la culture alternative dans une société où tout est marchandisé. Son court métrage suivant, Try To Die Young (2014) était centré sur un conflit père/fils. Fort d'une formation en biologie, Simon s'est inscrit au département d'écriture de la Femis. Son scénario a remporté le grand prix du scénario Junior 2014, et a ensuite été développé dans les ateliers de la Cinefondation Atelier de Cannes, du Jerusalem International Film Lab, et d'Emergence, qui lui a donné l'occasion de tourner quelques scènes et de rencontrer l'acteur Kévin Azaïs.
Une Vie (2016) (119mns)Réalisé par : Stéphane Brizé
Écrit par : Stéphane Brizé, Florence Vignon
Avec : Judith Chemla (Jeanne), Jean-Pierre Darroussin (Le Baron), Yolande Moreau (La Baronne), Swann Arlaud (Julien), Nina Meurisse (Rosalie), Clotilde Hesme (Gilberte de Fourville)
Synopsis : Lauréat du prestigieux Prix Louis-Delluc 2016, Une vie de femme apporte une rigueur formelle au roman français essentiel de Guy de Maupassant, Une Vie ; le résultat est un rare drame en costumes qui refuse de romancer le monde qu'il dépeint. Couvrant la vie de l'aristocratique mais essentiellement impuissante baronne Jeanne Le Perthius des Vauds, la saga commence en Normandie en 1819, lorsque Jeanne quitte le couvent où elle a été élevée et éduquée. L'éducation protégée et idyllique de Jeanne la prépare à une vie de déceptions amères, à commencer par un mariage arrangé avec Julien de Lamare. Le prince charmant qu'elle s'imaginait se transforme rapidement en un coureur de jupons après qu'il ait pris le contrôle de l'héritage de Jeanne. Cadrages serrés, scènes elliptiques et lignes de temps changeantes confèrent un caractère immédiat à cette représentation émouvante d'une femme enfermée dans une société répressive organisée avant tout pour préserver les privilèges de quelques hommes bien nés. La performance méticuleuse de Judith Chemla dans le rôle de Jeanne lui a valu une nomination pour le César de la meilleure actrice en 2017.
Notes de production : Ceux qui ont suivi la carrière de l'auteur/réalisateur Stéphane Brizé pourraient être surpris par son incursion dans le drame d'époque. Ses films les plus récents étaient le sombre et bergmanien Quelques heures de printemps (COLCOA 2013) et le drame social réaliste Mesure d'un homme (2015), qui ne comptait qu'un seul acteur professionnel - Vincent Lindon, collaborateur régulier. Mais ce qui pourrait être un écart stylistique contient toujours des thèmes communs à Brizé : les difficultés des relations amoureuses et l'apparente impossibilité de communiquer ses sentiments les plus profonds aux autres. Pour adapter le grand classique de Guy de Maupassant, Brizé a retrouvé sa coscénariste Florence Vignon. Le duo avait déjà remporté un César pour leur adaptation du roman d'Eric Holder sur l'amour interdit, Mademoiselle Chambon (COLCOA 2009), le quatrième long métrage de Brizé. Parmi ses nombreuses récompenses, La vie d'une femme a reçu le très convoité prix FIPRESCI à la Mostra de Venise 2016.
Alibi.com (2017) (90mns)Réalisé par : Philippe Lacheau
Écrit par : Philippe Lacheau, Julien Arruti, Pierre Dudan
Casting : Philippe Lacheau (Grégory Van Huffel), Élodie Fontan (Flo Martin) Julien Arruti (Augustin), Tarek Boudali (Mehdi), Nathalie Baye (Mme Martin), Didier Bourdon (M. Martin)
Synopsis : L'équipe de comédiens à l'origine de la franchise Babysitting revient au COLCOA avec une nouvelle concoction affable de farces et de gags à l'emporte-pièce. Grégory (Lacheau) est le fondateur d'une start-up qui propose un service unique. Avec ses associés Augustin et Medhi, il crée et met en scène des alibis pour des clients, pour la plupart des hommes, qui veulent tromper, le plus souvent leur femme ou leur petite amie. Tout en visant l'objectif élevé de la semi-compétence, le seul code de conduite de l'équipe se résume à la devise de l'entreprise : "un petit mensonge est moins dangereux que la vérité". Bien entendu, Grégory doit cacher son travail à sa nouvelle petite amie Flo, qui a une aversion pour les hommes qui mentent. Mais ce n'est là que la moitié de son problème. Lorsque Grégory et Flo se rendent dans une station balnéaire pour rencontrer les parents de cette dernière, il se rend compte qu'il connaît le père. En fait, c'est l'un des clients de Grégory. Alibi.com est une excursion maniaque, sans prise de tête, dans une zone sans PC, alors donnez à votre boussole morale l'après-midi de repos, et attachez-vous pour le voyage.
Notes de production : Avec la popularité de son premier effort de réalisation en solo, l'acteur/co-scénariste/réalisateur Philippe Lacheau a jeté des bases solides dans la comédie française contemporaine. La star et le co-scénariste/co-réalisateur de la comédie de found-footage Babysitting (COLCOA 2014) et de sa suite All Gone South - Babysitting 2 (COLCOA 2016), Lacheau a ses racines dans la comédie à sketches. Avec l'acteur/co-scénariste Julien Arruti (Augustin) et l'acteur Tarek Boudali (Medhi), Lacheau a d'abord gagné en notoriété en faisant partie de la troupe comique de la télévision française La Bande à Fifi. Sous le nom de Fifi, Lacheau a été animateur et présentateur pour la chaîne FUN TV, et a participé à de nombreuses émissions, notamment Le Grand Journal de Canal+. Avec son partenaire d'écriture habituel Julien Arruti, Lacheau a écrit le scénario avec le nouveau venu Pierre Dudan. Lacheau tient le rôle principal dans le premier film de Tarek Boudali, Mariage (blanc) pour tous, actuellement en post-production. Un troisième volet de la franchise Babysitting est également en préparation.
Ares (2016) (80mns)Réalisé par : Jean-Patrick Benes
Écrit par : Jean-Patrick Benes, Allan Mauduit, Benjamin Dupas
Acteurs : Ola Rapace (Ares), Micha Lescot (Myosotis) Thierry Hancisse (Coach) Hélène Fillières (Altman),
Synopsis : Ce thriller dystopique à la testostérone se déroule dans le Paris semi-apocalyptique de 2035. Des masses désabusées s'entassent dans des bidonvilles pollués au pied des monuments. Des conglomérats multinationaux contrôlent le gouvernement, y compris la police. Pour échapper à la misère et à la pauvreté, une grande partie de la population se tourne vers l'Arena, un spectacle télévisé de combats de gladiateurs ultraviolents. Des entreprises pharmaceutiques concurrentes dopent ouvertement les combattants de l'Arène afin de faire la promotion de leurs produits améliorant les performances. Ares, interprété par la Suédoise Ola Rapace (Skyfall), est un ancien combattant qui n'est plus dans la force de l'âge, mais lorsque sa sœur est arrêtée pour de fausses accusations, ce dur à cuire au cœur d'or accepte de servir de cobaye pour le dernier médicament miracle. Si cela fonctionne, il pourrait gagner assez de combats pour acheter sa liberté. Le seul problème, c'est que personne n'a jamais pris ce médicament et n'a survécu.
Notes de production : Alors que le cinéaste français typique pourrait fuir le genre pur, pour son deuxième long métrage, le scénariste/réalisateur Jean-Patrick Benes l'a embrassé. En observant la crise économique en Grèce, Benes s'est demandé ce que serait la France dans des circonstances similaires. Pour créer ce Paris dévasté avec un budget restreint, Benes n'a pas hésité à utiliser toutes les ressources à sa disposition, allant jusqu'à filmer dans le chaos de l'occupation du Maïdan à Kiev. Benes a remporté un succès surprise avec son premier long métrage, la comédie culte Ugly Melanie (2008) coréalisée avec Allan Mauduit. En 2012, les deux hommes ont créé la série comique canal+ Kabul Kitchen, sur un entrepreneur français qui tente de réussir avec un restaurant français dans un Kaboul déchiré par la guerre. Pour le scénario d'Arès, Benes et Mauduit ont fait équipe avec le prolifique scénariste de séries télévisées Benjamin Dupas.
Notre critique : https://mulderville.net/fr/critiques/4624/alibi-com
Cessez-le-feu (2017) (103mns)Écrit et réalisé par : Emmanuel Courcol
Avec : Romain Duris (Georges Laffont), Céline Sallette (Hélène), Grégory Gadebois (Marcel Laffont), Julie-Marie Parmentier (Madeleine) Maryvonne Schiltz (Louise Laffont), Wabinlé Nabié (Diofo)
Synopsis : Ce drame d'époque à l'élégance classique explore les conséquences de la guerre à travers les efforts d'une famille française pour reprendre une vie normale après les traumatismes de la Première Guerre mondiale. Romain Duris joue le rôle de Georges Laffont, un homme qui a perdu son chemin après avoir été traumatisé par la guerre des tranchées. C'est le début des années folles, mais la décadence insouciante de l'époque ne touche pas les Laffont. Ils sont encore sous le choc de la perte de leur fils aîné, disparu sur le champ de bataille, et des déboires du troisième frère de Georges, Marcel, qui est revenu de la guerre incapable de parler ou d'entendre. Plutôt que de faire face à son propre traumatisme, Georges se retire dans la colonie de Haute-Volta, en Afrique de l'Ouest. Là, il parcourt la campagne en recrutant des ouvriers pour les plantations ghanéennes et en racontant des histoires de la Grande Guerre avec l'aide de Diofo, un autre survivant de la guerre. Mais l'existence sans but de Georges est corrigée par Hélène, la gentille et séduisante professeur de langue des signes de Marcel.
Notes de production : Bien qu'il s'agisse du premier film du scénariste et réalisateur Emmanuel Courcol, sa carrière cinématographique s'étend sur 25 ans. Après des études de droit, Courcol a été piqué par le virus du théâtre et a passé plusieurs années à jouer sur les planches. Au début des années 1990, il commence à apparaître dans des longs métrages dans des rôles secondaires et des seconds rôles. Dix ans plus tard, il entame une fructueuse collaboration d'écriture avec le réalisateur Philippe Lioret. Ils ont collaboré sur quatre longs métrages, dont Welcome (Prix du public COLCOA 2009), pour lequel ils ont tous deux été nommés pour le César du meilleur scénario original, aux côtés d'Olivier Adam. Pour Courcol, dont le grand-père a combattu dans les tranchées, la Grande Guerre fait partie de l'histoire de sa famille.
Corporate (2016) (95mns)Réalisé par : Nicolas Silhol
Écrit par : Nicolas Silhol, Nicolas Fleureau
Casting : Céline Sallette (Emilie Tesson-Hansen), Lambert Wilson (Stéphane Froncart),
Synopsis : Ce thriller funambulesque plonge dans les eaux troubles de la hiérarchie d'entreprise pour révéler un jeu à enjeux élevés où la recherche du profit n'est éclipsée que par la directive première : sauver sa peau. Céline Sallette se la joue cool dans le rôle d'Emilie Tesson-Hansen, une femme qui connaît les règles du jeu. A la tête des ressources humaines d'un grand conglomérat, elle maîtrise une féminité calibrée à la hauteur de l'impitoyable et froide ambition attendue des hautes sphères. Lorsque le cadre Stéphane Froncart (Lambert Wilson) élabore un plan secret de réduction des coûts, il sait qu'il peut compter sur Émilie pour le mettre en œuvre. Ce qu'il ne prévoit pas, ce sont les conséquences mortelles et l'enquête officielle sur les pratiques de l'entreprise lancée par l'inspectrice du travail Marie Borrel. Emilie se reconnaît en Marie, mais là où Emilie est sur ses gardes, Marie est spontanée, voire provocante. Cela pousse Emilie à remettre en question son rôle de bon soldat de l'entreprise, mais alors que Stéphane tente d'orienter l'enquête de Marie dans la direction d'Emilie, elle est déchirée entre le bien-être de ses collègues et la directive première.
Notes de production : Il s'agit du premier long métrage du scénariste/réalisateur Nicolas Silhol, qui s'est fait remarquer en 2009 par son court métrage Tous les enfants s'appellent Dominique, lauréat du CFC Worldwide Short Film Festival de Toronto, et Love Thyself, présenté à la Semaine de la critique de Cannes en 2010. Le point de départ de l'histoire est une vague de suicides à France Télécom qui a scandalisé Paris, mais les ramifications sociales du monde de l'entreprise, en particulier les hiérarchies rigides, ont toujours fasciné Sihol - du fait de son père, qui enseigne dans une école de commerce et est consultant en ressources humaines. Sihol a développé le scénario avec le nouveau venu Nicolas Fleureau.
Notre critique : https://mulderville.net/fr/critiques/4664/corporate
Dalida (2017) (124mns)Écrit et réalisé par : Lisa Azuelos
Acteurs : Sveva Alviti (Dalida), Riccardo Scamarcio (Orlando), Jean-Paul Rouve (Lucien Morisse), Nicolas Duvauchelle (Richard Chanfray), Alessandro Borghi (Luigi Tenco)
Synopsis : Dans la tradition de la chanson française, la capacité d'un chanteur à vendre au public les émotions de la chanson est essentielle. Peu de gens ont fait cela mieux que Dalida. Pendant 30 ans, à partir des années 1950, cette Italienne née en Égypte est devenue une idole française grâce à sa voix sans artifice et à son personnage sensuel sur scène, vendant 170 millions de disques dans le monde entier. Mais tout ce bonheur professionnel s'accompagnait d'une bonne dose de torture privée. Ce biopic à paillettes relate fidèlement les complexités d'être une femme libérée à une époque moins libérée, ainsi que les passions féroces d'une vie où, malgré tous les triomphes, le suicide est devenu un thème récurrent. Des recréations somptueuses des spectacles les plus mémorables de Dalida, ainsi que des documents d'archives habilement édités, distillent sa gamme stylistique, de son incarnation précoce en tant que fille yé-yé aux paillettes et au polyester des années de diva disco. Le mannequin italien inconnu devenu actrice, Sveva Alviti, perce avec une performance de star, incarnant à la fois la femme privée peu sûre d'elle et la chanteuse légendaire avec un aplomb étonnant.
Notes de production : Sachant que le casting peut être un obstacle majeur pour un biopic, la scénariste et réalisatrice Lisa Azuelos a pris la décision audacieuse de choisir une inconnue. Sa recherche internationale de l'acteur idéal l'a menée jusqu'en Grèce et en Italie. Pour certains, cette approche peut sembler extrême, mais il s'agissait d'un projet passionnel pour une cinéaste qui n'est pas spécialement connue pour s'attaquer à des sujets plus lourds. Mme Azuelos a fait ses premiers pas dans l'industrie en tant que scénariste de comédies télévisées. Elle a touché le gros lot avec son film à succès de 2008, LOL, Laughing Out Loud ®, une comédie qui a si bien su capter l'esprit d'une génération qu'elle a été invitée à faire un remake du film à Hollywood en 2012. Elle a enchaîné avec le film Quantum Love de François Cluzet et Sophie Marceau (COLCOA 2014). Pour faire tenir les événements de la vie de Dalida dans un scénario de deux heures, Azuelos a travaillé en étroite collaboration avec l'écrivain Jacques Pessis, ainsi qu'avec Orlando, le frère et manager de Dalida qui, avec la romancière Catherine Rihoit, a écrit une biographie de sa sœur adorée en 2009.
Notre critique (français) : https://mulderville.net/fr/critiques/4580/dalila
Primaire (2017) (105mns)Réalisé par : Hélène Angel
Écrit par : Hélène Angel, Yann Coridian, Agnès de Sacy, Olivier Gorce
Acteurs : Sara Forestier (Florence Mautret), Vincent Elbaz (Mathieu), Patrick d'Assumçao (M. Sabatier), Guilaine Londez (Mme Duru), Olivia Côte (Marlène Peillard), Lucie Desclozeaux (Laure)
Synopsis : Ce drame sérieux de la cour d'école examine les dilemmes moraux et éthiques auxquels est confrontée une enseignante lorsque des liens affectifs la mettent en porte-à-faux avec ses responsabilités professionnelles. Pour Florence, l'enseignement n'est pas un travail, c'est une vocation. Elle est tellement dévouée à ses élèves qu'elle en oublie parfois qu'elle est une mère divorcée avec un fils dont elle doit s'occuper. Lorsque Florence rencontre Sacha, un enfant en colère et émotionnellement abandonné, son instinct de protection prend le dessus et elle se donne pour mission de le sauver à la fois d'une mère abusive et de l'indifférence institutionnelle du placement en famille d'accueil. Mais l'enseignante est obligée d'apprendre une chose ou deux lorsqu'elle rencontre Mathieu, l'ex-petit ami de la mère de Sacha. Impétueux, émotif, vivant dans l'instant, Mathieu n'est peut-être pas la meilleure figure paternelle pour le jeune Sacha, mais ces mêmes traits le rendent romantiquement irrésistible pour Florence. Sara Forestier (Suzanne COLCOA 2014), dont l'étoile n'a cessé de monter depuis son rôle dans Les Noms de l'amour (2010), récompensé par un César, incarne les scènes de classe avec une interprétation satisfaisante de la vie quotidienne.
Notes de production : Bien que la scénariste et réalisatrice Hélène Angel soit surtout connue pour ses drames sociaux, comme son premier film, Skin of Man, Heart of Beast (1999), récompensé par un Léopard d'or, ses films sont remarquablement éclectiques. Le Chevalier rouge (2003) est un film médiéval fantastique dans lequel Daniel Auteuil incarne un chevalier immortel en mission pour le pape. Le documentaire Hôtel des longues peines (2007), réalisé par Arté, examine la vie des femmes dont les hommes purgent une peine de prison. Forbidden House (2011) combine sournoisement des éléments d'horreur psychologique et d'histoire de fantômes. Angel était à la recherche d'une approche plus immersive avec Elementary. Elle a passé deux ans dans une école primaire pour faire des recherches sur cet univers. Angel a écrit le scénario avec Yann Coridian, en collaboration avec Agnès de Sacy et Olivier Gorce, co-scénariste de Chocolat.
Chacun sa vie (2017) (113mns)Écrit par : Claude Lelouch, Valérie Perrin, Grégoire Lacroix, Pierre Uytterhoeven
Avec : Éric Dupond-Moretti (Le Juge), Johnny Hallyday (Johnny), Nadia Farès (Nadia), Jean Dujardin (Jean), Christopher Lambert (Antoine de Vidas ), Béatrice Dalle (Clémentine), Marianne Denicourt (Marianne), Mathilde Seigner (Mathilde)
Synopsis : Pour fêter ses 50 ans de carrière, le réalisateur Claude Lelouch a voulu tenter quelque chose d'un peu plus audacieux et ambitieux. Il a donc réuni un véritable bataillon d'acteurs de renom dans une ville de province de la région de Bourgogne. Le résultat est un nouveau film qui s'amuse à déconstruire les conventions narratives tout en posant la question de savoir qui parmi nous a le droit moral de juger l'autre ? Un festival de jazz bat son plein dans la ville de Beaune, mais 12 hommes et 12 femmes se sont réunis pour une raison différente. Un procès a lieu et ils sont là pour rendre la justice, telle qu'elle est. Pourtant, chacun de ces juges, avocats ou jurés - des gens de tous horizons - a un squelette ou deux cachés dans un placard : un milliardaire qui tente de séduire un inspecteur des impôts avec un collier de diamants, une prostituée vieillissante qui avoue à un client qu'il pourrait jouer un rôle dans les mémoires qu'elle écrit, le vrai Johnny Hallyday qui veut porter plainte contre un sosie gênant.
Notes de production : Avec près de 50 films à son actif, le scénariste et réalisateur Claude Lelouch reste un point fixe dans le firmament du cinéma français, ce qui est remarquable compte tenu de son respect pour le hasard et l'imprévisibilité sur le plateau. Selon Grégoire Lacroix, son premier collaborateur à l'écriture, la devise de travail du réalisateur chevronné est "accepter l'inévitable afin d'être disponible pour l'inattendu". Cette approche a bien servi Lelouch en 1966, lorsque son histoire d'amour sentimentale, Un homme et une femme, l'a propulsé vers la gloire internationale, en même temps qu'une Palme d'or et un Oscar en langue étrangère. Bien que certains aient eu tendance à écarter Lelouch ces dernières années, son précédent film, Un + Une (COLCOA 2016), a été un succès majeur. Toujours à la recherche de moyens de traduire son expérience personnelle à l'écran, Lelouch s'est inspiré cette fois d'une audience de tribunal à laquelle il a assisté. À partir de là, Lelouch a développé le scénario avec Lacroix, ainsi que son partenaire d'écriture de longue date, Pierre Uytterhoeven (avec qui Lelouch a partagé l'Oscar du meilleur scénario en 1966), et sa compagne, Valérie Perrin.
Notre critique : https://mulderville.net/fr/critiques/4655/chacun-sa-vie
Adieu Bonaparte (1985) (115mns)Réalisé par : Youssef Chahine
Ecrit par : Yousry Nasrallah, Youssef Chahine
Avec : Patrice Chéreau (Bonaparte), Michel Piccoli (Caffarelli), Mohsen Mohiedine (Aly), Hassan Hussein (Le père), Mohsena Tewfik (La mère), Mohamad Hatef (Yehia)
Synopsis : COLCOA a le plaisir de présenter cette fresque historique magnifiquement restaurée du plus célèbre cinéaste égyptien, Youssef Chahine. En 1798, les Turcs se sont retirés et l'armée de Napoléon occupe l'Egypte. Arrivé avec l'expédition scientifique, le général Caffarelli (Piccoli) tombe sous le charme des arômes et des gens exotiques de l'Égypte, en particulier Aly et Yehia, deux jeunes frères égyptiens idéalistes, tous deux réfugiés au Caire, et tous deux fascinés par l'extravagance et la mondanité de Caffarelli. Alors que Napoléon, dans un rôle féroce interprété par Patrice Chéreau, vend son aventure militaire comme une libération, Aly et Yehia y voient l'échange d'un oppresseur contre un autre, et cherchent des moyens de résister. Caffarelli, déchiré entre ses passions et son devoir, doit décider de quel côté il se trouve. Alternant entre paysages historiques et portraits intimes, Adieu Bonaparte dresse un tableau prophétique des relations tendues de l'Égypte avec l'Occident.
Notes de production : En 1985, le scénariste et réalisateur Youssef Chahine était au sommet de sa carrière. Deux ans auparavant, il avait été invité à Cannes en tant que membre du jury. Il y présente son 28e film, un opus à gros budget qui, espérait-il, consoliderait sa réputation internationale croissante. Au lieu de cela, le film a été accueilli par des huées et attaqué comme anti-français. Aujourd'hui, l'œuvre de Chahine est réévaluée, et l'histoire semble avoir donné raison à ses intuitions les plus pessimistes sur le Moyen-Orient. La carrière prolifique de Chahine a débuté au Pasadena Playhouse, où il a étudié le théâtre. Ne reculant devant aucune controverse, ses films abordent des sujets allant de l'homosexualité refoulée à la mondialisation. Chahine a reçu un prix pour l'ensemble de sa carrière en 1997 à Cannes, 46 ans après sa première apparition. Il est décédé en 2008. Cette restauration s'inscrit dans le cadre d'un effort ambitieux mené par des partenaires tels que la Cinémathèque française, le CNC et le Fonds culturel franco-américain pour restaurer et conserver l'ensemble de l'œuvre de Chahine.
Le Ciel attendra (2016) (105mns)Réalisé par : Marie-Castille Mention-Schaar
Écrit par : Marie-Castille Mention-Schaar, Emilie Frèche
Avec : Noémie Merlant (Sonia Bouzaria) Naomi Amarger (Mélanie Thenot), Sandrine Bonnaire (Catherine Bouzaria), Clotilde Courau (Sylvie), Zinedine Soualem (Samir Bouzaria)
Synopsis : Avec le grand nombre d'attaques terroristes en France au cours de la dernière décennie, la radicalisation est devenue un sujet brûlant. Heaven Will Wait prend le sujet à bras le corps avec deux histoires troublantes d'adolescentes qui ont écouté les sirènes d'ISIS. Sonia n'a que 17 ans lorsqu'elle est arrêtée pour avoir participé à un projet d'attentat djihadiste. Furieuse d'avoir été empêchée de rejoindre ses confrères en Syrie, Sonia est assignée à résidence. Un déprogrammeur est appelé pour la réintégrer, mais sa famille choquée et dévastée craint qu'elle soit perdue à jamais. Et puis il y a Mélanie, la fille studieuse, aspirante violoncelliste, à l'image parfaite. Sa mère monoparentale n'a aucune idée qu'elle est tombée amoureuse de son "prince", un recruteur d'ISIS en ligne qui se fait passer pour un conseiller de confiance et un mari promis. Un drame opportun mêlé à des séquences documentaires de déprogrammation menées par Dounia Bouzar, experte en endoctrinement, qui dirige une organisation dédiée à la prévention et au traitement du recrutement islamique radical en France.
Notes de production : Dans la foulée du succès de Once In a Lifetime (Prix spécial du public et de la critique COLCOA 2015) sur une classe d'étudiants de banlieue réfléchissant aux horreurs de l'Holocauste, la scénariste et réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar montre une fois de plus son don pour décoder les doutes et les contradictions qui accompagnent l'adolescence. Avant de passer à la réalisation, Marie-Castille Mention-Schaar a connu le succès en tant que productrice, notamment avec Wah-Wah (2005), avec Gabrielle Byrne et Emily Watson, et Twice Upon a Time (COLCOA 2007), avec Charlotte Rampling et Jean Rochefort. En 2012, son drame Ma première fois est nommé pour le César du meilleur premier film. La même année, elle réalise la comédie Bowling. À partir de là, Mention-Schaar est partie à la recherche d'une approche plus authentique incluant des éléments documentaires, et l'utilisation de non-acteurs pour apporter plus de crédibilité à sa narration.
Hedi, un vent de liberté (2016) (93mns)Écrit et réalisé par : Mohamed Ben Attia
Acteurs : Majd Mastoura (Hedi), Rym Ben Messaoud (Rim), Sabah Bouzouita (Baya), Hakim Boumessoudi (Ahmed).
Synopsis : Gagnant du prix du meilleur premier long métrage à la Berlinale de 2016, ce drame sensible et absorbant se déroule dans la ville islamique historique de Kairouan, dans la Tunisie contemporaine. Hedi est un jeune homme consciencieux qui travaille comme vendeur de voitures. En dehors de sa passion pour le dessin et la bande dessinée, Hedi subit passivement la vie que sa mère dominatrice Baya lui a tracée. Cela inclut un mariage arrangé imminent avec la docile et incurieuse Khedija. Puis, lors d'un voyage d'affaires, il rencontre Rim, coordinatrice des activités d'un hôtel de villégiature. Rim est tout ce que Khedija n'est pas : indépendante, ambitieuse, mondaine, libre d'esprit. Pour la première fois de sa vie, Hedi entrevoit la possibilité d'échapper aux diktats étouffants de sa mère et de poursuivre ses passions à sa guise. Mais peut-il tourner le dos à une tradition profondément ancrée et aux obligations familiales ? Comme toute une génération de Tunisiens de l'après-révolution, Hedi est déchiré entre les vieilles forces de la convention sociale et l'attrait capiteux et séduisant de la libération. Majd Mastoura a remporté l'Ours d'argent de la Berlinale pour son interprétation du personnage conflictuel de Hedi.
Notes de production : En 2011, Mohamed Ben Attia, un scénariste/réalisateur prometteur ayant à son actif plusieurs courts métrages primés, a vu le président tunisien Ben Ali balayé du pouvoir lors de la Révolution de jasmin. L'ère de bouleversements sociaux qui s'ensuivit allait devenir la source d'inspiration de Hedi. Ben Attia a même comparé la mélancolie maussade de son personnage principal à l'ambiance qui régnait en Tunisie. Ben Attia a étudié la finance avant de se tourner vers une carrière dans le cinéma. L'un de ses premiers emplois a été celui de vendeur, tout comme Hedi. Comme la plupart de ses courts métrages, Hedi est une histoire de personnages. C'est en partie pour cette raison que les frères Dardennes ont rejoint le projet en tant que producteurs. Ils ont été de proches conseillers pendant la phase d'élaboration du scénario, et le film terminé fait écho à la compassion et au naturalisme pur et dur qui sont devenus la signature de leur travail.
Notre critique (français) : https://mulderville.net/fr/critiques/4588/hedi-un-vent-de-libert
De plus belle (2017) (98mns)Écrit et réalisé par : Anne-Gaëlle Daval
Acteurs : Florence Foresti (Lucie), Mathieu Kassovitz (Clovis), Nicole Garcia (Dalila), Jonathan Cohen (Frédéric), Olivia Bonamy (Manon), Josée Drevon (Yvonne).
Synopsis : La survie au cancer est un trope bien établi au cinéma, mais ce premier long métrage empathique raconte l'histoire moins familière d'une femme qui essaie de se remettre de sa guérison. La comédienne Florence Foresti se débarrasse de son personnage effronté pour incarner Lucie, une mère célibataire nerveuse et peu sûre d'elle. Le cancer du sein de Lucie est en rémission, mais elle a laissé son amour-propre dans un lit d'hôpital. Elle est naturellement abasourdie lorsque Clovis (Kassovitz), un séducteur local, lui montre un intérêt romantique. Elle n'arrive pas à comprendre comment quelqu'un peut l'aimer. Puis elle rencontre Dalila, un professeur de danse plein de vie qui sait quoi faire. Dalila convainc Lucie de s'inscrire à un cours de danse adapté aux femmes comme elle, un cours qui se terminera par une démonstration de nudité en public. Avec des doses égales d'intimité touchante et d'humour acerbe, De Plus Belle lance un défi convaincant aux normes conventionnelles de la beauté féminine.
Notes de production : Si les thèmes de l'image corporelle positive et de la remise en question des notions de beauté semblent ambitieux pour un premier film, c'est peut-être parce que la scénariste et réalisatrice Anne-Gaëlle Daval y est venue de manière détournée. Au départ, Daval était motivée par l'écriture d'un scénario qui lui permettrait de créer des costumes de cabaret. Depuis 2003, elle travaille comme costumière pour le cinéma et la télévision. Elle a supervisé les costumes de Kaamelott, la comédie à succès de M6 sur la légende du roi Arthur, diffusée de 2005 à 2009. Après près de 300 épisodes de la série, elle souhaitait désespérément faire une pause avec toutes ces armures et ces robes. Mais ce qui avait commencé comme un véhicule pour le cabaret s'est rapidement transformé en une histoire sur la guérison et la féminité. Daval s'attendait à travailler avec des acteurs moins connus, aussi lorsque Mathieu Kassovitz a rejoint le casting, elle a réécrit le scénario pour rendre son rôle plus important.
Dernières nouvelles du cosmos (2016) (85mns)Écrit et réalisé par : Julie Bertuccelli
Synopsis : À l'âge de 8 ans, Hélène Nicolas est diagnostiquée autiste sévère et placée en institution. Mais ce film nommé aux César du meilleur documentaire 2017 ne traite pas du handicap, mais plutôt de la découverte d'une capacité particulière. Insatisfaite des progrès d'Hélène, sa mère Véronique quitte son emploi pour pouvoir se consacrer à plein temps aux soins d'Hélène. Jusqu'à présent, Hélène était totalement incapable de communiquer, mais Véronique est étonnée de découvrir qu'Hélène est capable de placer des lettres dans une séquence, comme dans un jeu de scrabble, afin de former des mots. En plus de cela, Hélène a un don pour le langage, créant des poèmes surréalistes et ludiques avec esprit et perspicacité. Au cours de la décennie qui a suivi la découverte de Véronique, Hélène s'est façonnée un alter ego appelé Babouillec et a publié plusieurs recueils de poésie. Ces œuvres, adaptées à la scène par le prestigieux Festival international de théâtre d'Avignon, sont une fenêtre sur un esprit espiègle qui se délecte d'un monde intérieur libéré, mais capable d'observations frappantes sur le monde extérieur. Si le processus créatif d'Hélène est exploré, ce sont les aperçus de sa relation avec sa mère, patiente et dévouée, qui nous touchent le plus.
Notes de production : Chroniqueuse de la société française contemporaine, la scénariste et réalisatrice Julie Bertuccelli a perfectionné son art à la télévision, où elle a réalisé des documentaires sur des sujets allant du système judiciaire au fonctionnement quotidien du grand magasin géant parisien, les Galeries Lafayette. En 2013, elle a touché la corde sensible du public avec L'école de Babel, un reportage édifiant sur une école spéciale pour étudiants étrangers visant à les intégrer dans la société française. Le film a ensuite été nommé pour le César du meilleur documentaire. Bien que connue comme documentariste, Bertuccelli a remporté le Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes et le César du meilleur premier film pour son premier long métrage, Depuis qu'Otar est parti, en 2003. Son deuxième long métrage, The Tree (2010), un drame sur le deuil familial, a valu à Charlotte Gainsbourg une nomination au César de la meilleure actrice.
Le cercle rouge (1970) (150mns)Écrit et réalisé par : Jean-Pierre Melville
Avec : Alain Delon (Corey), Bourvil (Inspecteur Mattéi), Gian Maria Volonté (Vogel), Yves Montand (Jansen), François Périer (Santi)
Synopsis : Pour célébrer le 100e anniversaire de Jean-Pierre Melville, le cinéaste qui a transformé le polar en art, COLCOA est fier de présenter son film le plus acclamé, Le Cercle Rouge. Avec une formidable distribution comprenant Alain Delon, Yves Montand et Bourvil, l'intrigue passe-partout met en scène un suave cerveau criminel, un vicieux évadé de prison, un ancien flic lessivé qui avait le don de faire mouche avant de sombrer dans la bouteille, et un détective implacable, méchant et amoureux des chats, qui les traque méthodiquement avant qu'ils ne fassent tomber une importante bijouterie de la Place Vendôme. Ce film de braquage est en réalité un film d'action, mais ce qui l'élève, c'est la richesse de Melville - des images finement travaillées, un fatalisme poignant et un code d'honneur et de loyauté explicite. Dans l'univers de Melville, une cigarette Gauloise est aussi essentielle qu'un pistolet, et de quel côté de la loi vous vous situez est moins important que de savoir si vous trahissez ou non la confiance. Une autre de ses caractéristiques, la précision du ballet, est mise en valeur dans la séquence de braquage de 20 minutes du film. Présenté avec la première mondiale du premier film restauré de Melville, 24 heures de la vie d'un clown.
Notes de production : 1970 était une très bonne année pour le scénariste/réalisateur Jean-Pierre Melville. Le Cercle Rouge venait de couronner une série de succès dont Le Samouraï (1967) et L'Armée des ombres (1969). Le récent triomphe de Melville au box-office a pu en surprendre plus d'un : après tout, ses films étaient souvent d'un pessimisme sombre, ses personnages pouvaient être d'un laconisme sinistre et leurs efforts, aussi héroïques soient-ils, aboutissaient souvent à des fins inutiles. Connu surtout pour ses épopées de gangsters comme Bob le Flambeur (1955), Melville a réimaginé le monde criminel comme un champ de bataille d'idées morales et philosophiques, à l'instar de l'Ouest dans le cinéma américain. Dans cette arène, la conduite d'un homme était au-delà des dictats de l'État et de la loi, soumise à quelque chose de plus essentiel en lui. Il est possible que la préoccupation de Melville pour l'honneur ait commencé pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il combattait dans la Résistance française. Pour lui, le résistant et le gangster vivent tous deux dans une sorte de monde souterrain où la loyauté est la première monnaie. Malheureusement, malgré les louanges de 1970, Melville ne réalisera qu'un seul autre film, Un Flic (1972), un effort médiocre qu'il reniera peu avant sa mort en 1973.
Folles de joie (2016) (116mns)Réalisé par : Paolo Virzi
Écrit par : Paolo Virzi, Francesca Archibugi
Acteurs : Valeria Bruni Tedeschi (Beatrice Morandini Valdirana), Micaela Ramazzotti (Donatella Morelli), Bob Messini (Pierluigi Aitiani), Sergio Albelli (Torrigiani)
Synopsis : Les actrices Valerie Bruni Tedeschi et Micaela Ramozzotti sont au sommet de leur art en tant qu'évadées d'un hôpital psychiatrique. L'histoire commence dans une majestueuse villa toscane convertie en maison de retraite pour femmes instables. Béatrice (Tedeschi) est une menteuse compulsive, à la bouche pleine de manies. Donatella est une dépressive renfermée, profondément abîmée par la vie. Alors que Donatella s'attarde sur le passé, Beatrice vit l'instant présent. Lorsqu'elle voit une occasion de s'éloigner du personnel hospitalier, elle la saisit, avec Donatella à ses côtés. Les deux femmes prennent la route pour une odyssée hors-la-loi qui comprend des voitures sexy, des dîners coûteux, des voyantes, un ex-ceci et un ex-cela, et toutes sortes d'automédications, le tout sans un euro à dépenser entre elles. Ils cherchent à trouver le bonheur, mais celui-ci s'avère difficile à cerner. Même une légère balade sous le soleil de Toscane peut vous conduire à une destination plus profonde, qui a plus de résonance émotionnelle.
Notes de production : Connu pour ses comédies construites autour de situations malheureuses, le scénariste et réalisateur Paolo Virzi est un nouveau porte-flambeau de la tradition de la Commedia all'italiana. Virzi a débuté comme scénariste pour le cinéma et la télévision, faisant souvent équipe avec son ami d'enfance Francesco Bruni. Ils ont écrit La bella vita, le premier long métrage de Virzi, en 1994, qui a remporté le prix David di Donatello du meilleur nouveau réalisateur. Virzi a déjà travaillé avec ses deux actrices principales. Mme Ramozzotti a reçu le prix Donatello de la meilleure actrice pour sa performance dans The First Beautiful Thing (2010) de Virzi. Le film a été retenu par l'Italie pour le prix du meilleur film en langue étrangère aux Oscars 2011. Valerie Bruni Tedeschi a joué une femme au foyer de la haute société dans Human Capital (2014), l'adaptation par Virzi du roman de Stephen Amidon sur la crise financière de 2008. Le premier film en langue anglaise de Virzi, The Leisure Seeker, avec Helen Mirren et Donald Sutherland, devrait être terminé en 2017.
Les Pépites (Little Gems)
Notre critique : https://mulderville.net/fr/critiques/4446/folles-de-joie
Monsieur et Madame Adelman (2017) (120mns)Réalisé par : Nicolas Bedos
Écrit par : Nicolas Bedos, Doria Tillier
Cast : Doria Tillier (Sarah Adelman), Nicolas Bedos (Victor Adelman), Denis Podalydès (Le psy), Antoine Gouy (Le journaliste), Christiane Millet (Mme de Richemont), Pierre Arditi (Claude de Richemont)
Synopsis : Ce premier long métrage du bad boy Nicolas Bedos est une célébration littéraire et drôle de la vie de couple. A la mort du célèbre auteur Victor Adelman, un journaliste contacte sa femme Sarah, espérant obtenir un scoop sur la vie du grand écrivain. Le récit qu'elle fait de leur histoire commune est une odyssée personnelle qui commence lorsque Sarah convainc d'abord Victor, puis ses parents, qu'elle est la femme idéale pour lui. Lorsque Victor, l'amant brillant et prometteur, devient Victor, le mari égocentrique et angoissé, Sarah redouble de dévotion. Elle est son roc quand les temps sont durs, sa muse quand l'inspiration faiblit. Mais leur mariage est mis à rude épreuve lorsque la véritable maîtresse de Victor, la célébrité, entre en scène. Sur le fil du rasoir entre le cynisme mordant et le romantisme cinglant, Mr. & Mrs. Adelman raconte un demi-siècle de passions, d'ambitions, de victoires, de secrets et de trahisons ; un hommage fantaisiste à la folie et à la sagesse de l'idée de partager une vie avec quelqu'un. L'ancienne "miss météo" de Canal+, Doria Tillier, est exceptionnelle pour ses débuts au cinéma, dans le rôle de la force énigmatique qui se cache derrière le personnage public.
Notes de production : Acteur/scénariste/réalisateur, Nicolas Bedos est rapidement sorti des starting-blocks, décrochant un poste de scénariste à Canal+ à l'âge de 18 ans. Il commence alors à écrire pour son père Guy Bedos, figure emblématique du stand-up gaulois. Bedos s'est révélé en tant qu'auteur en 2005 lorsque sa pièce Sortie de Scène a été nominée pour un Molière. Trois autres pièces se sont succédé rapidement, et il a continué à écrire pour la télévision. Bedos est devenu un personnage public controversé lorsqu'il a commencé à jouer des sketches provocateurs satiriques sur la politique française pour la télévision. En plus de son travail des deux côtés de la caméra, Bedos a composé la musique du film, avec Philippe Kelly.
Notre critique (français) : https://mulderville.net/fr/critiques/4645/monsieur-et-madame-adelman
Je ne suis pas là pour être aimé (2005) (93mns)Réalisé par : Stéphane Brizé
Écrit par : Stéphane Brizé, Juliette Sales
Acteurs : Anne Consigny (Françoise "Fanfan" Rubion), Patrick Chesnais (Jean-Claude Delsart), Georges Wilson (Mr. Delsart), Lionel Abelanski (Thierry)
Synopsis : Dans le cadre de notre focus sur le cinéaste Stéphane Brizé, COLCOA est heureux de reprendre son drame romantique, Not Here To Be Loved, présenté au festival en première américaine en 2006. L'histoire, d'une simplicité trompeuse, est centrée sur Jean-Claude, un divorcé d'âge moyen, fatigué, dont la vie n'avance pas vraiment. Elle tourne plutôt autour du pot. En tant qu'huissier de justice, son quotidien est fait de misères sous forme d'avis d'expulsion et de saisies immobilières. Son seul exutoire est la visite hebdomadaire à la maison de repos de son père, un homme bourru, belliqueux et ingrat, qui a exercé le métier ingrat de Jean-Claude avant lui. Pour couronner le tout, le médecin de Jean-Claude l'informe que sa santé est fragile. À la recherche d'un régime d'exercice, Jean-Claude s'inscrit à des cours de tango, où il rencontre Françoise, trop jeune, trop jolie et trop fiancée. Malgré les obstacles, une romance s'épanouit, et leur connexion les amène bientôt à repenser les possibilités de la vie. Georges Wilson (père de Lambert Wilson) exprime avec brio la rage et la peur face aux ravages de la vieillesse dans le rôle du père de Jean-Claude, tandis que Patrick Chesnais et Anne Cosigny apportent une chimie déchirante à l'écran. Des nominations aux Césars ont été obtenues pour le meilleur acteur, la meilleure actrice et le meilleur second rôle.
Notes de production : Pas ici pour être aimé n'était que le deuxième long métrage du scénariste/réalisateur Stéphane Brizé, mais il montrait déjà des qualités qui allaient être associées à toute son œuvre : authenticité et sensibilité couplées à un humour léger et à des moments poétiques forts. Les personnages de Brizé, étouffés par leurs émotions, comme son protagoniste Jean-Claude, suscitent des comparaisons avec des cinéastes comme Ken Loach et Bergman. Si le cadre de l'histoire est plutôt familier et direct, Brizé et sa coscénariste Juliette Sales attirent notre attention sur les détails qui peuvent conférer aux performances un sens plus complexe. Le premier long métrage de Brizé, Le Bleu des villes (1999), a été un succès au box-office ; néanmoins, il a fallu attendre six ans avant de voir son prochain film. Depuis, sa production a été plus régulière, avec notamment Entre Adultes (2006), produit par Claude Lelouch, la délicate histoire d'amour inattendue de Mademoiselle Chambon (COLCOA 2009), Quelques heures de printemps (COLCOA 2013) et Mesure d'un homme (2015). En même temps que cette projection, COLCOA présentera la première nord-américaine du dernier film de Brizé, Une vie de femme (2016).
Ouvert la nuit (2017) (97mns)Réalisé par : Édouard Baer
Écrit par : Édouard Baer, Benoît Graffin
Casting : Édouard Baer (Luigi), Sabrina Ouazani (Faeza), Audrey Tautou (Nawel), Grégory Gadebois (Marcel), Christophe Meynet (Chris), Michel Galabru (lui-même)
Synopsis : Prenant son envol là où After Hours de Martin Scorcese a atterri, ce véhicule comique jubilatoire pour Édouard Baer se double d'un hommage affectueux à l'attrait intemporel de la Ville Lumière. Le bouffon Édouard Baer se déchaîne dans le rôle de Luigi : imprésario de théâtre de métier, charmeur irrésistible par aspiration, et canaille inépuisable par nature. Au cours des prochaines 24 heures, il devra faire appel à ses qualités les plus douteuses. La veille de la première, la nouvelle pièce de Luigi est au bord de l'effondrement financier. Les acteurs et l'équipe menacent de débrayer s'ils ne sont pas payés, et son metteur en scène japonais capricieux exige un chimpanzé vivant pour la représentation. Même sa fidèle assistante Nawal (Tautou) l'a abandonné, laissant Luigi partir dans la nuit parisienne avec sa stagiaire Faeza. Leur quête d'un chimpanzé et d'un crétin les entraîne dans une tournée délirante des lieux les plus charmants de la ville, des tournages de Bollywood aux communes africaines. Lorsque la fragilité profonde de Luigi fait surface, son imprudence se transforme en un numéro de funambule. Mais qui sera là pour le rattraper quand il tombera ?
Notes de production : Acteur, animateur radio, comédien, animateur des Césars, personnalité célèbre. Avec tout cela, il est facile d'oublier qu'Édouard Baer a réalisé et écrit ou coécrit trois longs métrages. Après avoir étudié la comédie, Baer a rencontré le succès avec Ariel Wizman en co-animant une émission décalée sur Radio Nova. Les deux hommes sont ensuite recrutés comme scénaristes pour la désormais légendaire émission satirique de Canal+, Nulle Part Ailleurs. Baer commence à apparaître devant la caméra avec de courts sketches à la fin de l'émission. En plus de jouer dans des dizaines de films, dont The Story Of My Life (Prix du public COLCOA 2005) et Hopefully (COLCOA 2016), Baer a joué au théâtre, notamment dans La Folle et Véritable Vie de Luigi Prizzoti, une pièce de music-hall mêlant cabaret et cirque. Baer a tiré sa révérence en tant que réalisateur avec La bostella (2000), une comédie dans laquelle il joue une version fictive de lui-même. Son deuxième long métrage, Akoibon (2005), met en scène Jean Rochefort dans le rôle de la cible de la mafia sur une île pleine d'énergumènes et d'inadaptés. Baer a écrit le scénario de Open At Night avec le scénariste Benoit Graffin, connu pour Priceless (COLCOA 2007).
Notre critique : https://mulderville.net/fr/critiques/4611/ouvert-la-nuit
Playtime (Playtime) (1967) (124mns)Réalisé par : Jacques Tati
Ecrit par : Jacques Tati, Jacques Lagrange, Art Buchwal
Distribution : Jacques Tati (M. Hulot), Barbara Dennek (Barbara), Jacqueline Lecome (l'amie de Barbara), John Abbey (M. Lacs), Valérie Camille (l'assistante de M. Lacs), Billy Kearns (M. Schultz)
Synopsis : A l'occasion du 50ème anniversaire du film, COLCOA a le plaisir de présenter Playtime, le film le plus inventif et le plus ambitieux de Jacques Tati. Achevé en 1967 après près de trois ans de production, c'est la réponse amusante de Tati à la volonté de Charles De Gaulle de faire de Paris une ville moderne. L'intrigue éparse se déroule en une série de six épisodes sur une période de 24 heures. Barbara, une touriste américaine, et Monsieur Hulot, un habitant du quartier, font plusieurs rencontres fortuites. Barbara tente de découvrir la France authentique dans une ville homogénéisée dont les monuments emblématiques ont été remplacés par des simulations photographiques. Pendant ce temps, Hulot se promène dans un monde stérile de verre et d'acier, un taureau traditionaliste dans le magasin de porcelaine de la modernité. Audacieux par sa portée et son concept, le film établit une société régimentée par une conformité sans âme, puis entreprend de la briser par une série de mésaventures stupides. Pour Tati, le sublime optimiste, ces moments de chaos comique et de fantaisie étaient les éléments humanisants qui rendaient supportables les futurs dystopiques sans joie.
Notes de production : En 1958, le scénariste et réalisateur Jacques Tati est sur une vague de succès. Son nouveau film Mon Oncle a remporté le prix du jury à Cannes ainsi que l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. L'imperméable et la pipe à longue tige de son alter ego Monsieur Hulot sont devenus aussi emblématiques que le pantalon bouffant et le chapeau melon du clochard. Mais Hulot est un obstacle aux grandes ambitions de Tati. Il a une vision d'un style de film qui met l'accent sur la situation plutôt que sur le personnage. Il considérait les gros plans comme grossiers. Il voulait laisser le public décider de ce qui méritait le plus son attention. Son prochain film allait être l'accomplissement de ces ambitions. Playtime, le film français le plus cher de son époque, a nécessité près de dix ans de travail. Tati a construit de toutes pièces des pâtés de maisons entiers de son Paris moderniste, en supervisant les moindres détails. Chaque image du film fini déborde de jeux de mots, à tel point que certains affirment qu'il faut plusieurs visionnages pour l'apprécier pleinement. Artiste engagé, Tati a tout misé sur sa nouvelle entreprise. Lorsque le film s'avère être un échec commercial, Tati est financièrement ruiné. Pendant un temps, le film a été tristement célèbre pour avoir coulé la carrière de Tati. Aujourd'hui, il est célébré comme l'œuvre la plus aboutie d'un remarquable visionnaire.
Polina (Polina, danser sa vie) (2016) (108mns)Réalisé par : Angelin Preljocaj, Valérie Müller-Preljocaj
Écrit par : Valérie Müller-Preljocaj
Acteurs : Anastasia Shevtsova (Polina), Niels Schneider (Adrien), Juliette Binoche (Liria Elsaj), Veronika Zhovnytska (Polina enfant), Jérémie Bélingard
Synopsis : Cette lettre d'amour au monde du ballet et de la danse suit l'initiation d'une jeune danseuse à l'âge adulte et son voyage pour trouver sa place en tant qu'artiste. Basée sur le populaire roman graphique de Bastien Vivès, cette adaptation artistique commence à Moscou, où la surdouée Polina étudie le ballet sous la tutelle dictatoriale du professeur Bojinsky. Ses exigences en matière de technique frôlent le sadisme, mais la pugnace ballerine s'accroche et est récompensée par l'opportunité d'intégrer le célèbre Bolchoï. Les années d'efforts éreintants de Polina, sans parler des sacrifices de ses parents, sont cependant mises en péril lorsqu'elle rencontre le charmant danseur français Adrien et découvre la danse contemporaine. Transformée, Polina remet en question tout ce pour quoi elle a travaillé. La chance lui est donnée d'étudier avec la célèbre Liria Elsaj (Binoche), gourou de la danse moderne, et Polina doit faire face au premier grand carrefour de sa vie. Le film est agrémenté de sublimes scènes de danse interprétées par Jérémie Bélingard, star de l'Opéra national de Paris, et par l'envoûtante nouvelle venue Anastasia Shevtosa.
Notes de production : Les co-réalisateurs Angelin Preljocaj et Valérie Müller Preljocaj étaient à la recherche d'un projet de fiction qui incorpore les éléments suivants