Serie - Westworld s’impose comme l'une des meilleures nouvelles séries de 2016

Par Mulder, France, 25 septembre 2016

Synopsis:

La ville de Delos possède un parc à thèmes futuriste, pour adultes,qui permet à de riches visiteurs de se plonger dans le passé grâce à différents univers : empire romain, époque médiévale ou conquête de l’ouest. En choisissant d’intégrer ce dernier, le Westworld, les clients découvrent un lieu aux allures de western, peuplé d’androïdes terriblement réalistes appelés des « hôtes » et mis à leur service. Les visiteurs vont pouvoir libérer leurs plus bas instincts et assouvir leurs fantasmes en toute liberté. « C’est une sorte de Las Vegas sans règlement et sans conséquences », explique James Mardsen (Teddy Flood).

Découverte de la série (source dossier de presse OCS) :

La série est basée sur le film sorti en 1973, écrit et réalisé par Michael Crichton (auteur, entre autres de Jurassic Park et producteur de Urgences). À la croisée du thriller et de la science-fiction, elle est produite par J.J. Abrams (Lost, Star Wars : The Force Awakens) et son collaborateur de longue date, Bryan Burk, ainsi que Jonathan Nolan (The Dark Knight, Interstellar, Person of Interest) et son épouse, Lisa Joy (Burn Notice, Pushing Daisies), également scénaristes. Jonathan Nolan a, par ailleurs, réalisé le pilote.

« J’ai vu le film que mon frère avait en VHS quand j’étais petit, et il m’a terrifié. C’est d’ailleurs toujours le cas quand je le revois » explique Jonathan Nolan. « Cela fait maintenant six ans que je collabore avec J.J. Abrams qui est un partenaire fantastique. Il s’est concerté avec Michael Crichton il y a près de vingt ans pour parler de l’éventualité de faire un remake de son film, mais ils ne savaient pas comment s’y prendre. Ce film est tellement iconique, et la performance de Yul Brynner si incroyable, que c’était difficile à envisager. Deux décennies plus tard, il paraissait évident à J.J. que c’est à la télévision que Westworld devait revenir, et qu’il fallait inverser le point de vue. Plutôt que de raconter cette histoire à travers l’expérience des visiteurs, il fallait s’intéresser à celle des hôtes. »

Beyond Westworld, une première adaptation du film en série, a été produite en 1980 et très vite annulée, faute d’audience. Cette fois, placée entre les mains du faiseur de miracles J.J. Abrams et du génie Jonathan Nolan, et forte de ses 54 millions de dollars de budget pour la première saison, elle est la série la plus attendue de la télévision.

Ses créatures, des cow-boys, des prostituées, des indiens sauvages, doivent être contrôlées afin d’éviter le chaos et l’anarchie. Elles sont dotées de suffisamment d’esprit et de conscience pour interagir avec les humains, tout en restant dociles. Si les androïdes peuvent s’entretuer, ils ne doivent, sous aucun prétexte, blesser, agresser ou tuer les humains. Ces derniers, en revanche, peuvent en disposer à leur guise, et n’hésitent pas à faire preuve d’une violence effroyable. Au jeu des cow-boys et des indiens, l’humain à qui l’on fournit des armes chargées dès son entrée dans le parc, est un prédateur sans foi ni loi.

A Westworld, nous ferons notamment la rencontre du séduisant Teddy Flood (James Marsden) qui ne sera pas insensible aux charmes de Dolores (Evan Rachel Wood), jeune femme aussi belle que troublante…

Les androïdes se détraquent, ils se tirent dessus, jettent leurs congénères du haut d’une falaise, les scalpent et, surtout, s’en prennent aux humains. Pendant ce temps, le dangereux Man in Black (Ed Harris) rôde. Cela fait trente ans qu’il se rend au parc dont il connait chaque recoin et chaque personnage. Dans ce lieu où
l’interdit n’existe pas, il teste sa propre humanité tout en essayant de modifier le jeu.

Jonathan Nolan s’interroge, « Qu’est ce qui caractérise la vie ? Qu’elle soit humaine et dictée par des impulsions biologiques, des synapses neurologiques ou la double-hélice de l’ADN, ou qu’elle soit artificielle et codée à partir de uns et de zéros. Codée de telle façon que ces créatures ressentent ce que ressentent les humains. Où commence et où termine la conscience ? Quelles sont les différences entre un être artificiel et un humain ? » L’autre question centrale de Westworld nous est directement adressée : alors que les humains sont invités, encouragés, à devenir eux-mêmes, à écouter leurs pulsions et à abandonner leur façade sociale, qui sont-ils ? Jusqu’où sont-ils prêts à aller si aucun de leur geste ne porte à conséquence ? Westworld nous met face face à nos démons et nous oblige à nous questionner.

Un casting digne des plus grandes productions actuelles (Source OCS)

Anthony Hopkins (Le silence des agneaux, Thor)
est le Docteur Robert Ford, patron de Delos.

« Cela fait des années que je n’ai pas tourné pour la télévision mais HBO a la réputation d’offrir une grande liberté et de ne jamais interférer. Je n’avais pas vu le film d’origine mais j’ai compris, en rencontrant Jonathan Nolan et Lisa Joy, qu’il s’agissait d’un rôle très intéressant. Je ne savais pas comment l’histoire allait évoluer ni qu’elle développerait ces questions sociologiques essentielles. »

Ed Harris (Abyss, Apollo 13)
est le Man in Black, un habitué du parc mystérieux et inquiétant.
« On ne sait pas grand-chose du Man in Black. Je pense qu’au début, il venait au parc par curiosité, et qu’il lui est arrivé quelque chose. Qu’à un moment, sa part d’ombre, sa propre violence, il les a acceptées comme faisant partie de lui. Il a compris que depuis des années, il se refrénait. À présent, il ne combat plus sa personnalité et profite de ses passages à Westworld pour commettre le plus de grabuge possible. Mais il ne tue pas au hasard, il y a une explication derrière chacun de ses actes, ce que l’on va comprendre au fil des épisodes. »

Thandie Newton (Rogue, The Slap)
est Maeve Millay,responsable des prostituées.
« Je suis reconnaissante d’être impliquée dans une série de cette ambition, avec l’envergure nécessaire pour développer ces idées et ces histoires, potentiellement pendant des années. En tant que militante pour les droits de l’Homme, que mère et que femme, j’essaie d’inspirer la compassion et le sens de la communauté. Avec Westworld, j’ai le sentiment que l’activiste que je suis peut s’exprimer, et ça ne m’était jamais arrivé auparavant. Westworld analyse l’humanité, son désir de pouvoir, son sens communautaire, sa santé et son avenir. »

James Mardsen (X-Men, Ally McBeal)
est Teddy Flood, visiteur de Westworld qui tombe amoureux d’une androïde.
« Il nous a fallu beaucoup de temps pour trouver la bonne façon de raconter cette histoire. Nous avions l’impression de tourner un film épique de dix heures. J’aime quand les choses ne sont pas simples, on a alors la sensation de créer quelque chose d’unique. Westworld explore l’avancée de l’intelligence artificielle et de la conscience. Pour cela, elle étudie les humains, mais aussi les androïdes et tous ceux qui tirent les ficelles, les hommes de l’ombre, les ingénieurs, les savants. »

Evan Rachel Wood (True Blood, Mildred Pierce, toutes deux déjà diffusées sur OCS)
est Dolores Abernathy, une prostituée androïde ultra-sensible.« Il m’a fallu trouver comment différencier ces créatures des humains pour incarner Dolores au mieux. Cela passe par des mouvements et une gestuelle légèrement différents, plus saccadés, moins fluides. Cet aspect de mon rôle me faisait un peu peur. On appelait ça les Jeux Olympiques de l’acting car il fallait passer d’un état à l’autre en moins de trente secondes, de la crise de panique très humaine à des aspects purement robotique, comme passer en mode « analyse informatique ». Pendant tout le tournage, j’ai harcelé les créateurs avec mes questions : Est-ce que le soleil nous aveugle ? Est-ce qu’on fond ? Est-ce qu’on transpire ? Est-ce qu’on respire ? Heureusement, ces gens brillants avaient toujours une réponse ! »

Sidse Babett Knudsen (The Duke Of Burgundy, L’hermine, La fille de Brest)
Est Virginia Pittman la responsable du département de la qualité service d’assurance

Notre opinion (5/5) :

Nous avons eu la chance de pouvoir découvrir les quatre premiers épisodes de la saison 1 de Westworld. Dès le premier épisode, il fut pratiquement impossible de décrocher et la découverte des trois autres épisodes ne suffit malheureusement pas à satisfaire notre besoin envers ce qui est l’un des meilleures séries découvertes ces dernières années.

En reprenant le film réalisé et scénarisé par Michael Crichton en 1973 et en développant un vaste univers relatif à ce parc d’attractions futuriste la série Westworld réussit la parfaite fusion entre le western et un film de science-fiction sur l’intelligence artificielle. Dès le premier épisode écrit et réalisé par Jonathan Nolan et de sa femme Lisa Joy et produit par J. J. Abrams, Bryan Burk et Jerry Weintraub, l’action est mise et laisse une place prépondérante aux androïdes plus qu’aux nombreux visiteurs humains de ce parc d’attractions.

On comprend aisément l’attrait du réalisateur et scénariste Jonathan Nolan envers cet univers rappelant par certains côtés Jurassic park. Le côté immersif de la série est quasi immédiat et surtout le scénario réussit à constamment nous surprendre et ne suit pas un chemin clairement défini. L’impression se ressent ainsi d’avoir en face de soi plus un long film de dix heures qu’une simple nouvelle série. La qualité du scénario va de pair ici également avec des nombreux effets spéciaux spectaculaires et pourtant rarement aussi présents dans les séries actuelles mais surtout d’un casting qui confère à cette série une aura de blockbuster.

Une nouvelle fois la chaine HBO réputée par ses séries d’excellente qualité nous propose avec Westworld la série la plus spectaculaire de cette rentrée 2016. A cela rajouter un casting digne des meilleurs films actuels et vous vous retrouverez avec la série événement de cette rentrée. C’est OCS City qui diffusera en prime time dès le 3 octobre cette série la plus attendue de l’année. Quel plaisir de retrouver des comédiens comme Ed Harris trop souvent relayé à de simples seconds rôles, Anthony Hopkins et surtout l’une de nos comédiennes préférées Sidse Babett Knudsen ..

L’autre réussite de Westworld est de ne pas se contenter d’être une simple série avec des scènes spectaculaires. Elle amène surtout à la réflexion sur l’obsolescence de la race humaine et sur l’émergence de l’intelligence artificielle. La richesse de cette série lui vaut déjà d’être planifié pour cinq saisons et surtout de tendre à remplacer prochainement la place dans le cœur des spectateurs de Game of Thrones une fois cette dernière finie. Les deux séries témoignent de manière complémentaire que la télévision est capable de proposer de grandes œuvres parfaitement maitrisée et surtout permettre de développer réellement des personnages contrairement à ceux des films actuels.

En focalisant la série sur les androïdes de Westworld la série diffère du film de Michael Crichton mais surtout amène à la réflexion sur notre devenir et sur l’évolution permanente de la technologie. Loin d’être un simple western, la série est plus une question permanente sur la question de l’identité et surtout de l’essence même qui sépare l’homme de la machine. L’existence d’une telle série surtout connaissant la longue mise en place nécessaire pour trouver les bons éléments de création ne peut être que félicité. Que cela va être long avant de découvrir en novembre prochaine les épisodes de 5 à 10…

Fiche technique
Westworld
Saison 1 inédite (10 x 60 mn)
États-Unis
Diffusion du 3 octobre au 5 décembre inclus
Créée par : Jonathan Nolan et Lisa Joy
Avec : Anthony Hopkins (Dr Robert Ford),Ed Harris (the Man in Black), Evan Rachel Wood (Dolores Abernathy), James Mardsen (Teddy Flood), Thandie Newton (Maeve Millay), Jeffrey Wright (Bernard Lowe), Sidse Babett Knudsen (Virginia Pittman)