Sorties - Captain America Civil War : Un évènement cinématographique majeur

Par Mulder, France, 27 avril 2016

Nous avons pu assister lundi 18 avril 2016 à la conférence de presse du film le plus attendu de ce début d’année. Cette rencontre nous a permis d’en apprendre beaucoup plus sur la création de ce film. Notre vidéo reprend l’intégralité de cet événement :

« Deux clans constitués des plus grands super-héros du monde alors que de décider s’entre-déchirent et se livrent une bataille sans merci. dans ce qui a tort Qui ne mourrait pas d’envie de voir ça ? »  - Stan Lee, producteur exécutif

L’histoire:
Steve Rogers est désormais à la tête des Avengers, dont la mission est de protéger l’humanité. À la suite d’une de leurs interventions qui a causé d'importants dégâts collatéraux, le gouvernement décide de mettre en place un organisme d’encadrement et de contrôle. Cette nouvelle donne provoque une scission au sein de l’équipe : Steve Rogers reste attaché à sa liberté d’agir en complète indépendance, tandis que d’autres se rangent derrière Tony Stark qui, contre toute attente, décide de se soumettre au gouvernement…

Troisième volet très attendu de la franchise CAPTAIN AMERICA, CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR marque le début de la Phase 3 de l’Univers cinématographique Marvel. Adapté de la populaire série de comics Marvel publiée dès 1941, CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR est interprété par Chris Evans (CAPTAIN AMERICA: LE SOLDAT DE L’HIVER, AVENGERS) dans le rôle de Steve Rogers, alias l’emblématique Captain America; Robert Downey Jr. (AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, IRON MAN 3) dans celui de Tony Stark/Iron Man; Scarlett Johansson (AVENGERS: L’ÈRE D’ULTRON, CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER) dans le rôle de Natasha Romanoff, alias Black Widow ; Sebastian Stan (CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, BLACK SWAN) dans celui de Bucky Barnes, alias le Soldat de l’hiver ; Anthony Mackie (CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, DÉMINEURS) sous les traits de Sam Wilson/le Faucon; Don Cheadle (AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, « House of Lies ») dans le rôle du colonel James Rhodes/War Machine; Jeremy Renner (AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, MISSION: IMPOSSIBLE - ROGUE NATION) dans celui de Clint Barton/Hawkeye; Chadwick Boseman (42, GET ON UP) dans le rôle de T’Challa/la Panthère noire; Paul Bettany (AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, IRON MAN 3) dans celui de la Vision, et Elizabeth Olsen (AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, GODZILLA) dans le rôle de Wanda Maximoff, la Sorcière rouge. Le film est également interprété par Paul Rudd (ANT-MAN, LÉGENDES VIVANTES) dans le rôle de Scott Lang, alias Ant-Man ; Emily VanCamp (CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, « Revenge ») sous les traits de Sharon Carter ; Marisa Tomei (MON COUSIN VINNY, LOVE THE COOPERS) dans le rôle de May Parker, Tom Holland (AU COEUR DE L’OCÉAN, THE IMPOSSIBLE) dans le rôle de Spider-Man, Frank Grillo (CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER) dans celui de Brock Rumlow/ Crossbones ; et Martin Freeman (LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU, LE HOBBIT : LA BATAILLE DES CINQ ARMÉES) dans le rôle d’Everett Ross. William Hurt (A HISTORY OF VIOLENCE, L’INCROYABLE HULK) campe le secrétaire d’État Thaddeus Ross et Daniel Brühl (INGLOURIOUS BASTERDS, LA VENGEANCE DANS LA PEAU) incarne Zemo. CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR est mis en scène par les réalisateurs primés aux Emmy Awards Anthony et Joe Russo d’après un scénario de Christopher Markus & Stephen .

« Si nous sommes incapables d’accepter certaines limites, nous ne valons pas mieux que les méchants. » - Tony Stark

McFeely. Kevin Feige produit le film, dont la production exécutive est assurée par Louis D’Esposito, Victoria Alonso, Patricia Whitcher, Nate Moore et Stan Lee. L’équipe créative rassemblée par les frères Russo se compose du directeur de la photographie Trent Opaloch (CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, ELYSIUM) ; du chef décorateur Owen Paterson (GODZILLA, MATRIX) ; des monteurs Jeffrey Ford, A.C.E. (AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER) et Matthew Schmidt (AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, IRON MAN 3) ; de la chef costumière nommée à trois reprises aux Oscars Judianna Makovsky (CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, HARRY POTTER À L’ÉCOLE DES SORCIERS) ; de la superviseuse des effets visuels Jen Underdahl (CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, AVENGERS) ; et du superviseur des effets spéciaux cité six fois aux Oscars Dan Sudick (CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, AVENGERS).

En 2015, les studios Marvel ont poursuivi leur succès sans précédent avec la sortie des deux derniers films de la Phase 2 de l’Univers cinématographique Marvel : AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON et ANT-MAN. AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON a enregistré le deuxième meilleur weekend de démarrage de tous les temps avec 191,3 millions de dollars au box-office, et le film a été n°1 dans la totalité des pays où il a été distribué. En juillet, la Phase 2 a également introduit ANT-MAN, avec Paul Rudd et Evangeline Lilly. Le film s’est lui aussi classé en tête du box-office et a fait plus de 518 millions de dollars de recettes mondiales. Avec ANT-MAN, le nombre de films Marvel classés en tête du boxoffice américain à leur sortie a été porté au chiffre record de 12 premières places consécutives !

Kevin Feige, président des studios Marvel et producteur de CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR détaille les raisons pour lesquelles Marvel accumule des succès inégalés au box-office grâce à un univers aux personnages toujours plus nombreux. « À notre époque où la compétition fait rage et où le public se voit proposer toujours plus de contenus variés, il n’est pas facile de garder le cap, de savoir ce qui plaira aux gens et ce qu’ils auront envie de voir. Je le dis depuis des années et cela reste toujours aussi vrai : la force de l’Univers Marvel repose sur la profondeur et la complexité de ses personnages, des êtres imparfaits qui ont tous leurs failles. Voilà ce qui rend nos personnages si intéressants, voilà pourquoi ils résistent à l’épreuve du temps. Nous avons également eu la chance d’attirer au fil des ans des acteurs suprêmement doués qui ont chacun apposé leur marque personnelle aux personnages qu’ils interprètent, élevant ainsi le niveau de tous nos films. Depuis IRON MAN, ce sont les personnages et l’histoire qui priment sur tout le reste, et la possibilité que nous offrons aux spectateurs de s’identifier aux personnages et de se sentir proches de ces êtres exceptionnels mais faillibles. »

Le producteur exécutif Louis D’Esposito note: «Nous avons à présent achevé la Phase 2 de l’Univers cinématographique Marvel et sommes bien avancés dans certaines des franchises phares, il est donc essentiel de trouver comment les faire évoluer et en garder la fraîcheur et la nouveauté, sans pour autant omettre de tirer parti des éléments installés par les films précédents, afin que chaque moment dans chaque histoire ait des conséquences futures. Nous avons aussi réussi à introduire avec succès de nouveaux personnages et de nouvelles franchises en plus des films déjà existants, ce qui est très gratifiant et témoigne de la richesse des personnages de l’Univers Marvel. Pour ce troisième volet de la franchise CAPTAIN AMERICA, le public aura le plaisir de voir les nouveaux arrivants trouver leur place parmi les personnages établis de longue date.»

Suite au succès critique et commercial de CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, le producteur Kevin Feige et son équipe étaient enthousiastes à l’idée de confier la réalisation du troisième épisode de la franchise aux frères Russo, réalisateurs du deuxième opus. Chacun des deux premiers films possédait un style et un ton qui leur étaient propres, et les frères Russo soulignent que CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR a lui aussi sa propre identité. Joe Russo développe : « Le concept à l’origine du film est très important. Quitte à réaliser un autre volet de la franchise, autant changer radicalement de direction. Nous avons longuement discuté des arcs dramatiques de chaque personnage, ce qui nous a aidés à définir l’intrigue du film. »

Anthony Russo déclare : « Lors de ces discussions préliminaires, nous avons pris la décision de ne pas nous retrouver avec une structure narrative où les Avengers s’opposeraient les uns aux autres avant de se réconcilier puis de partir bras dessus bras dessous combattre d’autres méchants tous ensemble. Il était essentiel que la construction du troisième film voie le climax du troisième acte se dérouler au sein même des Avengers. Nous voulions que chaque personnage soit à la fois un protagoniste et un antagoniste. Il a été très difficile de mettre au point une histoire rendant plausible un affrontement face à face pour le climax du film, tout en trouvant en même temps le moyen de présenter chaque personnage comme ayant en partie raison et en partie tort. »

Le réalisateur poursuit : « Notre objectif a été de raconter l’histoire de telle sorte que les deux camps aient des arguments convaincants. Tony Stark comme Steve Rogers ont des points de vue incompatibles mais chacun est fondé et se défend. Nous voulions des personnages en conflit, déchirés, ce qui engendre une tension palpable quant à ce qui va se passer après ce film. »

Les frères Russo tenaient à conserver le caractère viscéral de CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, et souhaitaient que cette qualité s’étende à tous les personnages, comme l’explique Anthony Russo : « Chaque personnage du film possède une personnalité distincte. Depuis notre collaboration sur CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, les acteurs savent que nous aimons donner un ton réaliste à ces films. Les histoires que nous racontons ont également un caractère politique qui reflète les problèmes du monde réel, ce qui trouve immédiatement un écho chez le public. »

Pour Kevin Feige, une autre difficulté majeure était que, en tant que film appartenant à la saga, CAPTAIN AMERICA, CIVIL WAR a un impact sur les futures histoires des prochains films Marvel. Il commente : « Il y a encore quelques années, nous n’aurions pas pu créer l’histoire de CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR telle qu’elle est parce qu’elle met en scène tous les héros dont le public est déjà familier à ce stade de l’évolution de l’Univers cinématographique Marvel. C’est le troisième film de la trilogie CAPTAIN AMERICA, mais parce que nous avons su attendre le bon moment pour raconter cette histoire, c’est aussi un film qui tient une place importante parmi tous ceux que nous avons faits par le passé et qui aura un fort impact à l’avenir, en particulier sur les futurs films AVENGERS. Là où CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER était un thriller politique, celui-ci est un thriller psychologique. C’est donc un genre différent, mais je voulais quand même y retrouver cette énergie frénétique perceptible dans LE SOLDAT DE L’HIVER. »

Les scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely ont été chargés d’écrire un scénario qui englobe tous les points narratifs et respecte la structure voulue par les cinéastes. Tous deux se sentaient parfaitement à l’aise dans cet univers puisqu’ils ont écrit les deux premiers films CAPTAIN AMERICA ainsi que THOR : LE MONDE DES TÉNÈBRES.

Christopher Markus note : « Je pense que l’une des raisons du succès de CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE  L’HIVER s’explique par le fait que les gens sont sortis des salles en se disant : « Mon Dieu, ils ont dissous le S.H.I.E.L.D. ! ». Il y avait de vraies répercussions car je suis convaincu que pour éviter toute lassitude par rapport à un film de super-héros, il faut raconter quelque chose de signifiant et faire avancer les choses. CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR, plus que n’importe lequel des films Marvel qui l’ont précédé, fait un pas de géant en avant. »

Stephen McFeely précise : « Pour nous, l’une des principales difficultés était le nombre important de personnages, tous très aimés du public. Dans notre bureau, nous avions un grand tableau de liège sur lequel étaient punaisés tous les personnages encore techniquement en vie dans l’Univers cinématographique Marvel : il y en avait pas moins de 65 ! On ne les voit pas tous dans le film, mais sachant que cette histoire est un pont vers celles des prochains AVENGERS : INFINITY WAR, il a fallu faire en sorte dans l’écriture de veiller à ce que le moindre détail ait sa raison d’être et fonctionne aussi bien dans le récit du film que dans le cadre global des histoires. »

Malgré toutes les options et tous les personnages possibles, les cinéastes et les scénaristes ont choisi de se concentrer sur les failles de chaque personnage et la manière dont celles-ci influent sur leurs relations au sein des Avengers. Kevin Feige commente : « C’est amusant, CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR est un film de Captain America comme l’indique son titre, mais en même temps Tony Stark y joue un rôle essentiel. Ce que je trouve formidable aussi, c’est que l’on découvre les deux facettes de la personnalité de chacun des protagonistes, la bonne et la mauvaise, ainsi que leur vision du monde et leur opinion sur la façon dont les Avengers devraient fonctionner. »

Le producteur poursuit : « Ce film est en quelque sorte l’apogée de tous ceux qui l’ont précédé, tout en étant une suite directe de CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER. Il fallait donc suivre le fil conducteur de l’histoire de Bucky Barnes, cet homme auquel Captain est si attaché, car il est toujours convaincu que son meilleur ami existe encore quelque part à l’intérieur du Soldat. De toutes les personnes qu’il connaissait dans les années 40, Bucky est le seul à être encore en vie, et Captain veut absolument le ramener et le délivrer de ces atroces lavages de cerveau qu’il a subis depuis qu’il est devenu le Soldat de l’hiver. C’est donc une histoire profondément humaine, même si le nombre d’intervenants la rend forcément spectaculaire. Je pense que les gens seront surpris de voir à quel point les rapports entre les personnages sonnent vrai. »

Le producteur exécutif Nate Moore intervient : « À mon sens, cette histoire puise sa force dans l’amitié entre Steve Rogers et Bucky Barnes. Même si la dynamique de la scission apparaît comme la plus évidente dans le film, l’élément essentiel est que l’on voit pour la première fois Steve prendre une décision dictée par des motivations personnelles plutôt que par son sens du devoir et la défense d’une cause juste à l’échelle mondiale. Une fois que l’on accepte l’idée que Steve Rogers accomplit enfin quelque chose pour luimême, on se sent davantage impliqué émotionnellement parce que la question devient de savoir jusqu’où nous serions nous-mêmes capables d’aller pour sauver notre meilleur ami. »

Nate Moore poursuit : « Bucky Barnes a été le Soldat de l’hiver pendant 80 ans ; d’une certaine manière, il était aussi un prisonnier de guerre. On lui a ôté toute possibilité de faire ses propres choix, de prendre ses propres décisions. Pourtant, Steve voit toujours en lui l’étincelle qui faisait de Bucky Barnes l’homme qu’il était autrefois. Je pense que c’est quelque chose qui parlera aux gens, cette idée de franchir les limites au nom de ce en quoi l’on croit, de se faire le porte-étendard de l’espoir et de la morale - et c’est pour cela que d’autres personnages se rallient à lui. »

Dans cette nouvelle histoire, une fracture scinde les Avengers à la suite d’une réunion tendue avec le secrétaire d’État Thaddeus Ross qui veut les obliger soit à signer les Accords de Sokovie, soit à quitter l’équipe. Une des étapes essentielles du projet pour les cinéastes comme pour les scénaristes a été de décider quels personnages allaient suivre Captain America et lesquels allaient se ranger derrière Tony Stark. Le producteur exécutif Louis D’Esposito observe : « Nous entrecroisons les histoires et rebattons les cartes : dans les comics, pas moins de 200 personnages prennent part à la guerre civile, mais heureusement nous n’avions à travailler qu’avec ceux appartenant à l’Univers cinématographique Marvel. »

Pour les scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely, construire minutieusement l’histoire a demandé un mélange d’imagination et d’esprit pratique quant au développement des personnages. McFeely explique : « Il a été très facile de décider dans quel camp allaient se ranger certains personnages, mais pour d’autre cela a été bien plus délicat. Par exemple, il aurait été vraiment difficile de voir Rhodey ne pas se rallier à Tony, et tout aussi difficile d’accepter que Sam Wilson ne prenne pas le parti de Steve Rogers. Mais pour d’autres, la question se posait vraiment. À qui irait la loyauté de Hawkeye et de Natasha ? Nous avons réfléchi et avons avant tout cherché à tirer le meilleur parti de chaque personnage. »

Christopher Markus précise : « La clé pour l’écriture était que nous avions vraiment de nombreux personnages principaux et que nous ne voulions jamais donner l’impression d’un simple caméo. Tous devaient avoir un arc dramatique, plus ou moins développé mais réel. Pour chaque Avenger, nous avons réfléchi à quel parti prendre, quelle décision entraînerait l’évolution dramatique la plus intéressante dans le temps d’écran imparti à ce personnage. Nous avons bougé nos pièces comme sur un échiquier jusqu’à obtenir la bonne combinaison pour chacune des parties. »

Joe Russo commente : « Markus et McFeely sont des scénaristes très talentueux. Nous adorons travailler avec eux et l’ampleur de leur contribution à l’Univers cinématographique Marvel est stupéfiante. Personne ne sait mieux qu’eux où en est cet univers et ce qui est possible, car ils y évoluent depuis des lustres. C’est très excitant pour nous parce que tout au long du processus de développement du scénario, ils nous ont constamment surpris par de nouveaux détails et références et des lieux inédits. »

Anthony Russo observe : « Nous aimons les histoires complexes et imbriquées. Ils ont une connaissance si complète de tous les personnages qu’il devenait très facile pour nous d’appréhender le récit dans sa globalité. Il est extrêmement difficile d’équilibrer la présence d’autant de personnages dans une même histoire. Certains scénaristes excellent dans la structure narrative, d’autres dans les dialogues, mais Christopher et Stephen sont extraordinaires dans les deux. »

Tandis que Christopher Markus et Stephen McFeely mettaient dernière main au scénario, les cinéastes ont finalisé la liste des personnages qui apparaîtraient dans le film. Le producteur exécutif Nate Moore raconte : « Nous avons commencé par nous inspirer des précédents films. Nous avons observé où en étaient les différents personnages à la fin de AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER et même L’INCROYABLE HULK, et nous avons examiné de près différentes idées sur la meilleure façon de les intégrer à l’histoire que nous voulions raconter. C’est pour cela que vous ne verrez ni Thor ni Hulk dans ce film. Pas parce que nous ne les aimons pas, mais parce que leur cheminement personnel n’impliquait pas nécessairement leur participation à ce film. »

Inversement, certains personnages comme le secrétaire d’État Ross trouvaient naturellement leur place dans le cadre de CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. Nate Moore explique : « Il est question de chapeauter les super-héros, ce qui est le cheval de bataille de Ross depuis L’INCROYABLE HULK, quand il était général. Il y avait donc une affinité naturelle entre le sujet et ce personnage. De la même façon, introduire un personnage comme la Panthère noire coulait de source parce que le récit exigeait une tierce partie aussi puissante et présente que Steve Rogers et Tony Stark, et capable de porter un troisième fil narratif. Donc, même si le casting est large, tous ceux qui sont dans ce film ont une bonne raison d’y être, y compris tous les nouveaux arrivants. »

Malgré le nombre important de personnages nécessaires à l’histoire, CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR s’ouvre et s’achève avec son personnage principal, Steve Rogers, alias Captain America. De retour pour la cinquième fois dans le rôle du formidable soldat, Chris Evans est toujours aussi ravi d’enfiler la tenue rouge, blanc, bleu et argent du héros. « Lorsque j’ai signé pour le premier film, je dois avouer que je n’étais pas certain d’aimer retrouver le même personnage encore et encore. Mais au fil des années et des films, je me rends compte que je l’aime de plus en plus, j’apprécie ses valeurs et la manière dont il se comporte quelle que soit l’histoire. »

L’acteur est extrêmement enthousiaste quant à l’arc dramatique de son personnage dans le film. « Ce qu’il y a d’intéressant dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR, dit-il, c’est que pour la première fois Steve n’a pas de réponse simple au problème. Par le passé, il a toujours su quel parti prendre, mais cette fois-ci la situation est plus délicate car dans ce conflit, il est difficile de faire la part entre le bien et le mal. C’est une question de point de vue, et je pense qu’il a du mal à comprendre ce qui est juste et quel est le rôle qu’il doit jouer. »

Lorsque Captain America, Black Widow, Sam Wilson et Wanda Maximoff se trouvent mêlés à un incident international alors qu’ils poursuivent Crossbones et qu’une douzaine de civils innocents sont tués à Lagos, les instances gouvernementales du monde décrètent qu’il faut mettre en place une supervision des Avengers - il y a eu trop de dommages collatéraux par le passé chaque fois qu’ils tentaient de protéger le monde. Mais cette décision ne plaît pas du tout au leader de l’équipe des plus grands super-héros du monde…

Kevin Feige explique : « Steve Roger est profondément convaincu de la nécessité de l’indépendance des Avengers : ils doivent rester une organisation qui n’a de comptes à rendre qu’à elle-même. Il est persuadé qu’ils sont suffisamment responsables et qu’ils peuvent se gérer parfaitement en tant qu’entité indépendante. Il pense que c’est une pente dangereuse lorsqu’un gouvernement intervient et vous oblige à signer des engagements et à vous soumettre à ses décisions. Pour lui, c’est une ingérence, un empiètement du pouvoir sur leurs droits. »

La volte-face qu’opèrent Steve Rogers et Tony Stark dans leurs convictions renforce l’intérêt de ce conflit à haut niveau, comme l’explique Chris Evans : « Captain America a toujours fait partie du système. Il obéit aux ordres, c’est un militaire, et donc, si le gouvernement dans son ensemble pense qu’il faut prendre des mesures, qui serait-il pour contester cette décision ? Par contre, Tony a toujours joué son propre jeu, il ne fait que ce qui lui chante et agit comme il l’entend, on ne s’attend donc pas à ce qu’il soit prêt à signer un accord ou un contrat quelconque. Mais dans cette histoire, Steve traverse une crise de confiance envers les autres. Il a vu le gouvernement échouer à de multiples reprises, et il se dit que c’est finalement lui la personne la plus fiable qui puisse être. Parallèlement, Tony est rongé par le remords. Il ressent le besoin de faire allégeance à quelqu’un d’autre que lui-même. »

Si le personnage de Captain America a toujours été un pilier de l’univers des comics, la franchise a à son tour évolué pour devenir la pierre angulaire de l’Univers cinématographique Marvel. Louis D’Esposito, producteur exécutif, déclare : « Le personnage et la franchise ont parcouru du chemin depuis le premier film. La popularité de Captain n’a fait que croître auprès des fans et quand on se rend à un événement, on voit toujours des enfants et des adultes vêtus en Captain America plus qu’en n’importe quel autre personnage. Je pense que le public adhère profondément aux valeurs qu’il porte en lui et qu’il défend envers et contre tout. »

Robert Downey Jr. intervient : « Chris Evans est un peu le Spencer Tracy de Marvel. Il se tient là, dans toute sa prestance, il parle vrai et botte les fesses des méchants, et il est totalement crédible. Physiquement, il en impose. Captain America a été le personnage le plus difficile à lancer dans cet univers et Chris y est parvenu dès la première fois. Il a réitéré l’exploit dans le deuxième film, et dans les deux films AVENGERS, et il y parvient encore une fois dans ce film. »

Le réalisateur Joe Russo conclut : « Captain America dégage de la maturité et une certaine gravité. Je crois que cela reflète aussi le point où en est arrivé Chris Evans dans sa propre vie. C’est un acteur formidablement doué, avec une technique impeccable, une compréhension parfaite de la caméra et de ce qu’il faut lui donner. Il a une présence physique impressionnante et il effectue lui-même ses cascades et ses combats. Cela apporte encore plus de réalisme au film. Au fil de la franchise, il a réussi à transformer le personnage : l’homme obéissant aux ordres du premier film est devenu une véritable institution qui dicte à présent ses propres ordres, une sorte de révolutionnaire. C’est très intéressant pour un homme qui s’appelle Captain America... »

Tony Stark est le bras droit de Captain America dans l’équipe des Avengers, mais ils ont des opinions radicalement différentes sur le fait de signer ou non les Accords de Sokovie et d’accepter une limitation du pouvoir de l’équipe. Robert Downey Jr. - qui fait ici ses débuts dans la franchise CAPTAIN AMERICA - est de retour dans le rôle du parrain de tous les super-héros, Tony Stark, alias Iron Man. L’acteur s’exprime sur les rapports difficiles entre Iron Man et Captain America : « Les films AVENGERS ont toujours eu ce côté démesuré et ambitieux, mais pour moi, CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR a de la finesse, quelque chose de séduisant au sein de l’univers Marvel. Personne n’a envie de voir la relation de ces deux personnages mise à mal car nous savons tous combien cela peut avoir des conséquences à long terme. Cela donne de la profondeur à notre jeu. Je me suis toujours demandé comment on pouvait se remettre d’une telle fracture. Comment Steve et Tony vont-ils retrouver leur chemin l’un vers l’autre ? »

Pour le producteur Kevin Feige, l’une des dynamiques les plus intéressantes de ce film repose sur l’évolution de Tony Stark au fil des différentes histoires. « Si l’on s’en tenait à la surface des choses, on pourrait facilement conclure que celui des deux hommes le plus à même d’accepter de rendre des comptes et d’obéir aux ordres d’une autorité supérieure serait Captain America. Cela paraît moins évident pour Tony Stark, qui est allé dire au Sénat américain qu’il refusait de se plier à leur volonté. C’est donc très intéressant de suivre Cap et Tony jusqu’à en venir naturellement et de façon vraisemblable à un point où ils ont des opinions opposées. C’est tout aussi passionnant de voir Tony faire son introspection et réfléchir à ses actes passés et se demander s’il existe un meilleur moyen d’agir. »

Robert Downey Jr. a apprécié le caractère réaliste de l’histoire et sa façon de soulever le problème de la responsabilité. « Tous ces événements qui se produisent en cercles concentriques posent la question de savoir pourquoi personne n’a réagi jusque-là quand les Avengers dévastaient tout durant leurs combats pour sauver le monde. Tony pense qu’il est grand temps d’y réfléchir, mais cela pose un nouveau problème, à savoir que s’ils sont officiellement recensés auprès du gouvernement ils seront dans l’incapacité d’agir avec la même autonomie qu’avant. Ce qui fait tout le sel de l’histoire, c’est que les Avengers n’ont jamais rien fait de parfait mais que ce sont des gens droits, qui ont des principes et sont très attachés les uns aux autres. Que se passe-t-il alors quand ces différentes personnalités se divisent justement sur une question de principes ? » L’acteur poursuit : « J’aime beaucoup qu’au début du film, Tony prenne finalement conscience qu’il est censé faire quelque chose de tout l’argent dont il a hérité, sans parler de celui qu’il a lui-même gagné. Il se sent un peu plus proche des autres, ému par les gens qui l’entourent, davantage en tout cas que dans IRON MAN 2. Cette fois, à mon sens, il est devenu vraiment adulte, il a mûri et va rendre le bien qu’on lui a fait en faisant un don à l’école qui l’a probablement empêché de mal tourner après la perte tragique de ses parents. »

Le producteur exécutif Nate Moore ajoute : « Au bout de cinq films, le public connaît bien Tony Stark, et nous avions envie de faire quelque chose de différent et de le bousculer un peu au niveau émotionnel, comme jamais il ne l’avait été ni dans les IRON MAN ni dans les AVENGERS. Une partie de cette démarche a consisté à le placer face à son propre héritage. Tony a connu des réussites formidables dans sa vie en construisant par exemple l’armure Iron Man, mais c’est aussi lui qui a mis au point Ultron. C’est un homme complexe, et le voir affronter certaines des choses qu’il a faites par le passé est à la fois fascinant et bouleversant. »

Natasha Romanoff, alias Black Widow, alliée de Steve Rogers et une de ses meilleures amies, fait elle aussi son retour. Jamais encore au cours de sa carrière Scarlett Johansson n’avait incarné cinq fois le même personnage. L’actrice commente : « Jamais je n’avais eu la chance de faire évoluer un personnage comme je l’ai fait avec Natasha Romanoff. On a appris dans AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON qu’elle avait une mission à remplir et je pense que c’est ce qui rend ce personnage si héroïque. Elle a tenu bon et a renoncé à son bonheur personnel pour le bien d’une cause qui la dépasse ; elle aurait pu disparaître et mener une vie tranquille, mais elle ne l’a pas fait. Elle a choisi d’honorer la mission qui lui a été confiée, et dans ce film on la voit se transformer peu à peu en leader. » Choisir son camp n’est pas une décision facile pour Natasha. Elle finit par accepter de signer les Accords de Sokovie, non sans hésitation. Joe Russo explique : « On a déjà entendu Natasha déclarer que les Avengers étaient une organisation indépendante, mais certains événements dans cette histoire la persuadent que ce n’est peut-être pas le mieux, parce que les Avengers se sont placés dans une position où ils vont devoir regagner la confiance du public. Elle pense que le moyen d’y parvenir est de devenir une entité officielle et d’accepter une certaine forme de contrôle. »

Anthony Russo précise : « Sa décision va surprendre le public pour deux raisons. La première est sa proximité avec Steve Rogers, et la seconde est qu’elle a déjà envoyé promener le gouvernement. Elle fait donc un choix idéologique plus que sentimental. Le choix dicté par ses émotions l’aurait conduite à prendre le parti de Steve, mais je pense qu’elle se dit que les Avengers ont poussé à bout la bonne volonté du monde entre ce qui s’est produit en Sokovie et les incidents qui ont lieu au début de ce film à Lagos. » Scarlett Johansson développe : « Natasha considère sans doute que les Accords de Sokovie ne compliqueront pas tant les choses que cela. Elle les voit comme un obstacle en envisageant les choses de manière globale, mais elle les juge utiles sur le plan stratégique. La voie de la moindre résistance n’est pas forcément la plus mauvaise. On peut se mettre à couvert pendant un temps tout en continuant à faire ce que l’on a toujours fait, puis se montrer au grand jour une fois le moment venu. Mais bien sûr, les choses sont plus compliquées que cela parce qu’il y a un grand nombre de personnes impliquées. Certains Avengers prennent ces accords comme une attaque personnelle, mais Natasha a cette force de ne jamais prendre les choses personnellement, ce qui lui permet d’avoir une vision d’ensemble plus claire que certains autres personnages. »

De son côté, Steve Rogers est toujours aux prises avec ce qui est arrivé à son ancien meilleur ami, Bucky Barnes, alias le Soldat de l’hiver. Bien que celui-ci ait été transformé en machine à tuer pendant de longues années, Steve entretient toujours l’espoir de voir réapparaître un jour l’homme qui était son meilleur ami. Nate Moore explique : « Nous savions une chose à la suite de CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER : nous voulions raconter le reste de l’histoire de la recherche de Bucky. Si vous vous souvenez bien, à la fin de ce film le Soldat de l’hiver était enfin libre et des souvenirs commençaient à lui revenir. Il était évident que le public avait envie de connaître la suite de l’histoire. Que se passerait-il si Captain America retrouvait son ami ? »

Sebastian Stan avait très envie de jouer à nouveau le Soldat de l’hiver, un personnage complexe qu’il avait pu développer au cours des deux premiers films de la franchise CAPTAIN AMERICA. Il a été ravi de découvrir ce que lui réservait Marvel dans cette nouvelle aventure. Il déclare : « J’ignorais dans quelle direction ils allaient emmener le personnage car les possibilités étaient innombrables, mais j’ai été ravi en tant qu’acteur d’avoir l’occasion absolument opposé aux Accords. Il n’est pas d’accord avec Tony, ni avec la façon dont les Avengers sont perçus. Captain America a été conçu pour être un super soldat, pour le bien du genre humain. Au nom de quoi se retournerait-on contre lui en décrétant qu’il est devenu une calamité pour le monde ? »

« Le Faucon est probablement le personnage le plus radical de tout le film, déclare Joe Russo. Il est celui qui s’élève le plus farouchement contre les Accords en dehors de Captain America, ce qui est intéressant parce que lui aussi a un passé de militaire. Mais il a quitté l’armée après la mort d’un ami, et il connaît donc le meilleur comme le pire de l’organisation miliaire. Il adopte une position très marquée, il ne veut absolument pas voir les militaires américains prendre les commandes des Avengers. »

Sam Wilson se révèle un soutien précieux pour Steve Rogers quand celui-ci se retrouve sur le front tant dans sa vie personnelle que dans ses relations aux autres. Anthony Russo commente : « Le Faucon est le frère d’armes de Captain America et il est aussi son meilleur ami dans le monde moderne. Il croit profondément en lui et le considère comme un exemple d’honnêteté et de franchise. Il soutient Cap envers et contre tout. »

Chris Evans déclare : « Sam Wilson est le bras droit de Captain America depuis un bon moment maintenant. Avec les années, ils sont devenus très proches, et le Faucon est l’une des rares personnes en qui Cap a confiance. Leur passé militaire les rapproche également, ils partagent les mêmes valeurs et ont les mêmes qualités. »
Joe Russo reprend : « Anthony Mackie a beaucoup enrichi le personnage depuis sa première apparition dans CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER. Il s’est révélé à la fois dans AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON et dans ANT-MAN. Anthony est un acteur tellement formidable, il forme avec Chris un duo qui crève l’écran. Sam fait ressortir la dimension plus légère, plus lumineuse de Cap, et il permet des moments plus légers, intenses et vrais. »

Le colonel James « Rhodey » Rhodes, alias War Machine, fait ses débuts dans un film de la franchise CAPTAIN AMERICA. Don Cheadle, son interprète, raconte : « En tant que nouveau membre des Avengers, Rhodey essaye de soutenir ses amis - défenseurs autoproclamés de l’univers -, tout en s’efforçant de maintenir son éthique militaire et de respecter la loi. Il se retrouve donc écartelé, dans une position qui finalement lui est familière : il essaie de respecter la chaîne du commandement et de faire son devoir tout en sortant un peu des rails aux côtés des Avengers. » d’explorer différentes nuances. Le Soldat de l’hiver est en effet un personnage central de ce film ; Bucky Barnes réapparaît par moments et commence à se souvenir de qui il était, mais il n’est plus le même. Le Soldat de l’hiver fait aujourd’hui partie de lui. »

Dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR, les relations entre le Soldat de l’hiver et Captain America se développent et s’approfondissent. Sebastian Stan explique : « Il apprend son passé auprès de Captain America à la manière d’un élève qui potasserait ses leçons. Au début, il ne sait pas trop quoi penser de tout cela. D’ailleurs, quand ils se retrouvent, il n’éprouve pas grand-chose et n’a pas vraiment d’opinion sur la question. Tout cela va se construire peu à peu au fil de l’histoire. »

Pour les frères Russo, la complexité du personnage dépeint par les scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely fonctionne à différents degrés et offrait à son interprète, Sebastian Stan, une grande latitude de jeu. Anthony Russo souligne : « Bucky n’est plus l’homme qu’il était quand Captain America l’a connu pendant la Second Guerre mondiale. Il n’est plus non plus l’assassin ayant subi un lavage de cerveau complet. Il est quelque part entre les deux, un mélange tragique qui fait de lui encore quelqu’un d’autre. En tant qu’acteur, Sebastian a eu la difficile tâche d’assurer la continuité du personnage lors de ces trois phases, ce qui était loin d’être évident. »

« Même si le Soldat de l’hiver est un personnage très sombre, explique Joe Russo, je trouve qu’il connaît dans ce film sa version la plus excitante : il a fallu combiner le meilleur de Bucky et le meilleur - ou du moins ce que l’on préfère - du Soldat de l’hiver. Sebastian a joué magistralement cette incarnation du personnage, chez qui l’on retrouve ses précédentes personnalités. C’est proprement stupéfiant. »

Après une première apparition dans CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER, Sam Wilson, alias le Faucon, est de retour dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. Désormais membre à part entière des Avengers, le Faucon, incarné par Anthony Mackie, devient le bras droit de Cap. L’acteur raconte : « Sam Wilson a désormais davantage de responsabilités et d’autorité. Il est l’allié et l’ami de Steve. Il joue un plus grand rôle dans les missions et dans ce qui se passe en général. »

L’acteur poursuit : « Sam est intimement convaincu que parfois, pour faire ce qui est juste, il faut s’écarter du droit chemin, parce que les méchants eux-mêmes ne respectent pas les règles. Sam est substitution. Elle sent qu’il la protègera et ne cherchera pas à lui nuire. ». L’actrice poursuit : « Hawkeye et la Sorcière rouge s’entendent très bien et forment un duo solide. L’une des choses que je préfère dans cet univers, c’est que chaque personnage s’appuie sur les atouts ou les capacités des autres pour s’améliorer. La Sorcière rouge trouve en Hawkeye l’étoffe d’un chef et la bienveillance d’un grand frère, et c’est de cela dont elle a besoin, plus que de ses pouvoirs. Ses propres capacités ont grandi elles aussi, et elle est désormais sans doute la plus puissante de l’équipe des Avengers. »

Jeremy Renner est du même avis : « Je pense que Hawkeye et la Sorcière rouge ont besoin l’un de l’autre de plusieurs manières. Hawkeye a besoin de ses pouvoirs, et elle a besoin de lui pour garder la tête hors de l’eau. Cette fille est un peu une grenade dégoupillée, elle est aussi puissante qu’elle est instable, et c’est une dynamique terrifiante en soi. »

Elizabeth Olsen a été très intéressée par l’évolution de son personnage entre le moment où elle était la Sorcière rouge et celui où elle est devenue membre des Avengers. « Je me souviens d’avoir refermé la dernière page du scénario en étant très excitée par l’arc dramatique de mon personnage.

J’aime l’idée qu’elle soit terrifiée par ses propres capacités et qu’elle manque de confiance en elle. Elle doute d’elle-même autant que les autres doutent d’elle, mais tout le monde agit comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Craindre son propre pouvoir, c’est bien sûr quelque chose que je ne vis pas personnellement, mais je trouve cela passionnant et amusant à jouer. »

Au début du film, Wanda se lie d’amitié avec la Vision, incarné par Paul Bettany. Reprendre son rôle après sa « naissance » dans AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON a permis à l’acteur d’explorer et de développer davantage ce fascinant personnage. Il explique : « Ce que j’aime chez la Vision, c’est qu’il mène sa propre quête, qui consiste à comprendre les êtres humains. Dans ce film, il prend conscience que la loyauté est intrinsèquement liée à l’amour, mais en tant qu’être logique - et uniquement logique -, son allégeance pourrait bien changer à la lumière de faits nouveaux… Il est intrigué et tente de comprendre les notions on ne peut plus humaines d’amour et d’affection, ce qui me plaît beaucoup. C’est aussi très touchant car le fait de ne pas être capable de ressentir ces émotions le rend dangereux, et je pense qu’il en est conscient. »

Elizabeth Olsen explique : « La relation entre la Vision et Wanda est un L’acteur continue : « J’aime beaucoup que pour la première fois, on demande aux Avengers de rendre des comptes au sujet des dommages collatéraux qui surviennent quand ils détruisent involontairement les villes dans lesquelles ils se battent. Dans les films précédents, ils semaient la destruction mais jamais on ne s’appesantissait là-dessus. Le film ouvre sur une vraie remise en cause de ce qu’ils ont commis au nom de la protection du monde. »

Après s’être révélé plus amplement dans AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON, Clint Barton, alias Hawkeye, incarné par Jeremy Renner, est de retour auprès de ses compagnons dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. L’acteur commente : « La présence de Hawkeye dans le film est directement liée aux évènements de AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON. Lorsqu’on a vu le personnage pour la dernière fois, il rentrait auprès de sa famille. C’est là qu’il se trouve jusqu’à ce que les Avengers commencent à se battre entre eux et qu’il décide de reprendre du service pour venir en aide à Steve. »

Jeremy Renner précise que la vision de Hawkeye du bien et du mal n’intervient pas dans le film : « La question est juste de savoir à qui va son allégeance en raison de son passé militaire. Steve fait appel à Hawkeye parce que celui-ci fait ce dont il a besoin. Hawkeye sait que Steve ne l’appellerait pas s’il n’avait pas réellement besoin de lui. La question des raisons de la scission des Avengers n’entre pas pour lui en ligne de compte. »

Elizabeth Olsen incarne quant à elle de nouveau Wanda Maximoff, alias la Sorcière rouge, désormais membre des Avengers. Mais après une mission qui tourne mal à Lagos et cause d’importants dégâts collatéraux, le gouvernement intervient et force la jeune femme à choisir son camp. L’actrice raconte : « L’équipe se déchire sur la question de l’indépendance des Avengers : doivent-ils suivre leurs propres règles ou accepter d’être mis sous la tutelle du gouvernement ? Wanda, qui est davantage terrifiée à l’idée de blesser ses amis que de choisir un camp, finit par se ranger derrière Cap. Mais son choix repose plus sur sa volonté d’être acceptée que sur des opinions politiques. »

Pour Wanda, le contrôle des Avengers ne devrait pas relever de positions gouvernementales, mais être une question de sentiments personnels et d’expérience. Elizabeth Olsen déclare : « Wanda a le sentiment d’avoir été trahie par tout le monde, mais quand Hawkeye revient, elle le suit parce que leur relation entre les deux films a évolué. Elle a confiance en lui et il est devenu un peu un frère de point clé de l’intrigue du film. L’Univers cinématographique Marvel s’éloigne par moments des comics et j’ai beaucoup aimé la manière dont ils ont rapproché avec intelligence ces deux personnages. La Vision témoigne envers elle de douceur et d’une grande sensibilité, ils partagent une amitié formidable, une intimité, une grande confiance l’un dans l’autre. »

La Vision signe avec Tony les Accords de Sokovie, mais il a en tête une évolution globale de toute l’équipe des Avengers. Joe Russo explique : « La Vision a une théorie, il a formulé une équation dans son cerveau qui prend en compte le coût de l’héroïsme supporté par le monde. Il comprend la logique de la mise en place d’un contrôle, même s’il fonctionne davantage comme un superflic pacificateur que comme un membre à part entière et actif au sein de l’équipe de Tony. Il s’efforce d’amener les deux camps à se comporter de manière acceptable et à avancer de manière logique en acceptant d’être supervisés. »

Le réalisateur poursuit : « Au fur et à mesure de l’histoire, les choses se compliquent pour lui parce qu’il commence à éprouver de l’affection pour la Sorcière rouge, ce qui est une expérience nouvelle pour lui et une évolution étonnante. Cette affection a des répercussions sérieuses au sein des Avengers. Elle le pousse également à se remettre en cause dans sa nature profonde et sa façon de fonctionner. »

Paul Bettany explique : « La Vision se bat pour plusieurs choses. L’une d’elles est la justice. Il comprend qu’il est important de reconnaître sa responsabilité, d’assumer, de rendre des comptes, tout ce dont parle Tony. Les Avengers sont devenus un superpouvoir en soi. Et il faut absolument contrôler un superpouvoir… Il faut des règles pour limiter les risques. Il faut que les Nations Unies supervisent cette force. C’est une évidence pour la Vision, il adhère complètement, et même s’il sait que se soumettre à un corps de régulation comme celui-là comporte bien des dangers, c’est un moindre mal. Je pense aussi qu’il veut simplement veiller à la cohésion du groupe, de cette famille. Pourtant, en dépit de tous ses efforts, il n’y arrive pas. C’est vraiment très intéressant de voir que leur pouvoir même entraîne la nécessité d’un contre-pouvoir. C’est typique de notre époque et de notre monde actuel. »

Scott Lang, alias Ant-Man, fait également sa première apparition aux côtés des Avengers. Réaliser son premier crossover dans une autre franchise s’est révélé un peu surréaliste pour Paul Rudd, qui déclare : « C’était une expérience complètement délirante et extraordinaire. Sur le tournage de ANT-MAN, j’étais sur un petit nuage, mais nous nous trouvions en quelque sorte dans une bulle. Lorsque je me suis retrouvé devant Captain America, le Faucon et tous les autres, j’ai eu l’impression d’être un gamin de 10 ans face à toutes ses idoles ! C’était à la fois très étrange et vraiment cool. Pour la première fois, j’ai vraiment eu l’impression de faire partie de la grande famille Marvel, et c’était très excitant ! » Paul Rudd raconte : « Dans ANT-MAN, mon personnage se heurte au Faucon, et c’est ainsi que les Avengers découvrent son existence. Ant-Man est recruté à son insu par le Faucon pour tenir sa place dans ce grand dessein, et il est un peu perdu. Il ne sait pas trop ce qui se passe. Enfin, il va rencontrer Captain America, et ça ce n’est pas rien ! »

Pour les Avengers, découvrir le pouvoir de ce mini-super-héros est l’occasion d’une sacrée pagaille et de relever de nouveaux défis. Le producteur exécutif Nate Moore explique : « Au premier abord, on pourrait croire que Ant-Man va se faire pulvériser par les Avengers, mais en vérité il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de rétrécir ! La manière dont il utilise ses pouvoirs face à eux fera bien rire le public : Ant-Man a plusieurs tours dans son sac ! »

Parmi les personnages dont l’apparition dans l’Univers cinématographique Marvel était très attendue figure T’Challa, alias la Panthère noire, qui fait ses débuts dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR. Pour incarner ce personnage clé, qui aura sa propre franchise cinématographique dès 2018, la production a choisi Chadwick Boseman, révélé dans le rôle de Jackie Robinson dans 42. Le producteur Kevin Feige déclare : « Nous évoquons le personnage de la Panthère noire et le royaume du Wakanda depuis IRON MAN 2 ; le temps était donc venu d’introduire ce personnage singulier. Chadwick était notre premier choix car c’est un acteur incroyablement talentueux qui possède toutes les qualités que nous voulions associer au personnage. »

Kevin Feige ajoute : « La plus grande partie de CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR est racontée du point de vue de Captain America. Nous avons fait intervenir Tony Stark comme contrepoint dans cette querelle. Mais nous nous sommes dit qu’il serait intéressant d’avoir un troisième axe, et d’introduire un personnage que le public avait envie de voir depuis longtemps. Nous avons donc opté pour T’Challa, la Panthère noire, qui n’est réellement d’accord ni avec Cap ni avec Tony et qui peut porter un regard plus extérieur sur la situation. Mais lui poursuit son propre objectif, et cela va avoir beaucoup d’impact sur les deux autres camps. »

À propos de la Panthère noire, Chadwick Boseman déclare : « Ce personnage est un véritable paradoxe car d’un côté il est très attaché aux traditions et à ses origines, et de l’autre c’est un précurseur et un nonconformiste. C’est aussi un grand stratège, on ne sait jamais vraiment ce qu’il va faire, ce qui lui confère un certain mystère. Dans le même temps, c’est un personnage public que tout le monde connaît… sans vraiment le connaître. »

L’acteur développe : « Je pense que quand on est acteur, lire beaucoup est un avantage. C’est mon cas, et j’ai rassemblé le plus de documentation possible sur l’univers Marvel. J’ai lu énormément de choses. Il y a eu plusieurs scénaristes au fil des comics, et les possibilités étaient donc nombreuses quant à la direction qu’allait suivre le personnage. C’est un roi, un monarque, et en même temps un superhéros. C’est un fin stratège et on ne sait jamais quel sera son prochain mouvement parce qu’il a toujours un temps d’avance sur tout le monde. L’ombre et la lumière cohabitent chez ce personnage, il a une part de mystère, et je trouve que jouer un héros comme si c’était un méchant apporte toujours un plus. C’est toute la beauté d’un personnage comme la Panthère noire. »

Chadwick Boseman poursuit : « J’ai cherché à me conformer le plus possible au personnage de la bande dessinée parce que les gens l’attendent depuis des années. Le personnage et le monde dont il vient évoquent les grands rois, les valeureux guerriers et les royaumes, en particulier ceux des civilisations africaines. C’était pour moi l’un des attraits du rôle. Il faut toujours ancrer le personnage dans quelque chose de tangible et de réel. Parler avec des Africains, écouter les peuples de ce continent. Ensuite, il a fallu une bonne dose de préparation physique !»

Pour Robert Downey Jr., l’arrivée de la Panthère noire est un atout indéniable pour le film. « De toutes les annonces que nous avons faites lors de l’événement Marvel Cinematic Universe au cinéma El Capitan à Hollywood, c’est celle de la participation de la Panthère noire à ce film et le fait qu’il aurait sa propre franchise qui a été la plus gratif