Premiere - Sur un air de blues : une première parisienne inoubliable en l'honneur de Neil Diamond et de l'esprit de Lightning & Thunder

Par Mulder, Paris, Le Grand Rex, 23 novembre 2025

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Cet après-midi, le légendaire Grand Rex à Paris vibrait d'une énergie presque palpable, alors que la première parisienne de Sur un air de blues (Song Sung Blue) réunissait fans, journalistes et nouveaux venus curieux, impatients de découvrir la dernière œuvre émouvante de Craig Brewer. Nos médias étaient sur place pour immortaliser chaque instant de cet événement magnifiquement orchestré, qui alliait une célébration glamour à une rencontre étonnamment intime avec l'équipe créative du film. Avant la projection, le public a eu droit à une présentation sincère et souvent humoristique du scénariste-réalisateur Craig Brewer lui-même, accompagné du duo magnétique Hugh Jackman et Kate Hudson, qui incarnent avec une authenticité désarmante les musiciens Mike Sardina et Claire Stengl. Leur présence a donné le ton à une première à la fois grandiose et profondément personnelle. Comme toujours, Le Grand Rex a fait preuve d'une hospitalité irréprochable, et nous adressons nos remerciements les plus chaleureux à son équipe, ainsi qu'à la photographe Fanny Ruffier Lanche, dont l'œil aiguisé capture si naturellement l'âme de ces événements.

Song Sung Blue n'est pas un simple drame musical biographique, c'est un film qui bat comme un cœur, ancré dans des luttes et des triomphes réels. Écrit, réalisé et produit par Craig Brewer, le film adapte le documentaire de Greg Kohs de 2008 en un récit passionnant sur deux rêveurs issus de la classe ouvrière qui mettent tout leur amour, leur dévouement et leur fragile espoir dans leur groupe hommage, Lightning & Thunder. Hugh Jackman et Kate Hudson livrent certaines des performances les plus brutes et les plus texturées de leur carrière, incarnant des musiciens qui chantent non pas pour la gloire, mais pour se sentir vivants. Les acteurs qui les entourent – Michael Imperioli, Ella Anderson, King Princess, Mustafa Shakir, Hudson Hensley, Fisher Stevens et Jim Belushi – ajoutent des touches d'humour, de musicalité et d'émotion à une histoire qui mêle répétitions dans un garage, concerts dans des bars miteux, succès inattendu et perte dévastatrice. Derrière la caméra, la directrice de la photographie Amy Vincent façonne ce voyage avec des images qui oscillent avec fluidité entre réalisme et romantisme onirique, reflétant le paysage émotionnel tumultueux de la vie des Sardinas.

L'origine de ce film est aussi surprenante que l'histoire qu'il adapte. Craig Brewer a découvert ce documentaire par hasard il y a 15 ans, mais il est resté gravé dans sa mémoire comme une chanson qui refuse de s'effacer. Né et élevé à Memphis, une ville où la musique est omniprésente, Brewer s'est immédiatement senti proche de ces musiciens méconnus dont les plus grandes scènes sont les foires d'État et les soirées karaoké. Leurs histoires lui ont rappelé les innombrables artistes de bar qu'il avait vus dans sa ville natale, des artistes débordant de talent et d'âme, même si le monde ne les avait jamais remarqués. Des rêveurs issus de la classe ouvrière qui n'ont jamais cessé de se battre : tel était le cœur de Lightning & Thunder, et Brewer a vu un potentiel cinématographique dans leurs hauts, leurs bas et leur dévouement farouche. L'honnêteté émotionnelle de la famille Sardina, en particulier de Claire Stengl, a aidé Brewer à créer un film qui reste fidèle aux événements réels tout en embrassant l'échelle lyrique et emblématique d'un drame musical.

Le choix de Hugh Jackman et Kate Hudson s'est avéré être un coup de chance. Jackman s'est immédiatement identifié à l'ode du scénario aux « musiciens du pot de pourboires », ces artistes qui donnent tout, qu'ils se produisent devant une salle comble ou devant deux personnes dans un bar. Son interprétation de Mike Sardina, un ancien alcoolique et vétéran du Vietnam qui croit toujours sincèrement au pouvoir de la musique, explore la vulnérabilité d'une manière qui a ému même l'équipe sur le plateau. Hudson, quant à elle, apporte une gamme émotionnelle électrisante à Claire Stengl, une mère, une rêveuse, une artiste dont l'optimisme masque de profondes blessures émotionnelles. Sa capacité à passer d'une présence scénique éblouissante à une fragilité brute donne au film son élan émotionnel. Leur alchimie, forgée dans le studio d'enregistrement avant même le début du tournage, se répand à l'écran dans chaque duo et chaque regard discret qu'ils échangent.

Les seconds rôles enrichissent cet univers d'authenticité et de caractère. Ella Anderson livre une performance saisissante dans le rôle de Rachel, la fille de Claire, s'inspirant de sa propre expérience de l'enfance passée parmi des musiciens pour créer un personnage plein de nuances. King Princess, dont le casting a d'abord surpris même Brewer, apporte une puissance émotionnelle inattendue dans le rôle d'Angelina, la fille de Mike. Michael Imperioli, lui-même musicien, incarne Mark Shurilla avec la précision et la sensibilité de quelqu'un qui connaît le rythme d'un groupe de l'intérieur. Quant à Jim Belushi, que Brewer avait imaginé dès les premières ébauches, il incarne Tom D'Amato avec chaleur, humour et sincérité, tandis que Fisher Stevens et Mustafa Shakir ajoutent une texture mémorable à l'ensemble. La musique est au cœur de Song Sung Blue, et son traitement est tout simplement méticuleux.

Le producteur musical exécutif Scott Bomar, collaborateur de longue date de Brewer, a travaillé en étroite collaboration avec le réalisateur pour transformer les chansons emblématiques de Neil Diamond en outils narratifs émouvants. De l'étincelle intime de « Play Me » à l'explosion joyeuse de « Forever in Blue Jeans », chaque morceau est soigneusement sélectionné et réarrangé pour refléter l'évolution de la relation entre Mike et Claire. Même « Sweet Caroline », la chanson la plus attendue par le public, est teasée et retenue jusqu'à ce que Brewer puisse la livrer avec un maximum de résonance émotionnelle. De vrais musiciens ayant précédemment travaillé avec Neil Diamond ont contribué à la bande originale, garantissant un niveau d'authenticité qui rend hommage à la fois à l'héritage de Diamond et au charme fougueux et imparfait de Lightning & Thunder.

Visuellement, le film évolue avec grâce cinématographique dans des mondes contrastés. La photographie d'Amy Vincent capture la chaleur étouffante des petits salons, la lueur crue des bars miteux et l'énergie débordante des stars montantes. Son utilisation d'un éclairage authentique de l'époque, en particulier dans les séquences de concert, évoque le théâtre des icônes musicales des années 1980 tout en ancrant le film dans la réalité décousue de la scène musicale de Milwaukee. La conception artistique de Clay Griffith donne vie au Wisconsin du début des années 1990, recréant les espaces réels de Sardina avec des textures tirées des décennies passées : boiseries, meubles vieillissants, bibelots familiaux et chaos vibrant d'une foire d'État. Par ailleurs, les équipes chargées des costumes, des coiffures et du maquillage, dirigées par Ernesto Martinez, Alicia Zavarella et Anouck Sullivan, trouvent le juste équilibre entre réalisme et flamboyance scénique, créant un look à la fois terre-à-terre et plus grand que nature.

L'une des séquences les plus marquantes du film est sa scène onirique surréaliste, un poème visuel chatoyant qui capture l'univers intérieur de Claire dans ce qu'il a de plus fragile. Baignée d'une lumière rouge et bleue et inspirée du tableau Christina's World d'Andrew Wyeth, cette scène constitue l'une des audacieuses innovations stylistiques du film. Elle reflète à la fois le tumulte émotionnel et l'intensité artistique qui définissent le lien entre Claire et Mike, une relation passionnée, imparfaite et finalement transcendante. C'est ce noyau émotionnel qui donne à Sur un air de blues (Song Sung Blue) son impact durable : au-delà de la musique, au-delà des difficultés, c'est une histoire sur la capacité de l'amour à transformer les chapitres les plus sombres en quelque chose de lumineux.

La première parisienne ressemblait à une célébration non seulement du film, mais aussi des histoires humaines qui l'ont inspiré. Comme l'a dit Craig Brewer, Lightning & Thunder n'ont jamais été des rock stars au sens traditionnel du terme, mais leur persévérance, leur cœur et leur dévouement sont la matière dont sont faites les légendes. Voir Hugh Jackman et Kate Hudson donner vie à Mike et Claire au Grand Rex a rappelé à tout le monde pourquoi les histoires vraies comme celles-ci trouvent un écho si profond. Elles nous rappellent que les rêves n'ont pas de date d'expiration, que l'amour peut être à la fois un refuge et une étincelle, et que certaines des musiques les plus inoubliables ne sont pas chantées sous les projecteurs des stades, mais dans les coins des bars de petites villes et les salons familiaux.

Avec une sortie prévue dans les salles américaines le 25 décembre et en France le 31 décembre, Sur un air de blues (Song Sung Blue) s'annonce comme l'un des événements cinématographiques les plus émouvants de la saison. Et à en juger par les applaudissements enthousiastes qui ont résonné au Grand Rex, le public parisien est plus que prêt à accueillir le voyage inoubliable de Lightning & Thunder.

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Synopsis :
Inspiré d'une histoire vraie, Hugh Jackman et Kate Hudson incarnent deux musiciens fauchés qui redonnent vie à la musique de Neil Diamond en formant un groupe hommage. Ensemble, ils prouvent qu'il n'est jamais trop tard pour suivre son cœur et réaliser ses rêves.

Sur un air de blues (Song Sung Blue)
Écrit et réalisé par Craig Brewer
Basé sur Song Sung Blue de Greg Kohs
Produit par Craig Brewer, John Davis, John Fox
Avec Hugh Jackman, Kate Hudson, Michael Imperioli, Ella Anderson, King Princess, Mustafa Shakir, Jayson Warner Smith, Hudson Hensley, Fisher Stevens, Jim Belushi
Directeur de la photographie : Amy Vincent
Montage : Billy Fox
Musique de Scott Bomar
Société de production : Davis Entertainment
Distribué par Focus Features (États-Unis), Universal Pictures (international)
Dates de sortie : 26 octobre 2025 (AFI Film Festival), 25 décembre 2025 (États-Unis), 31 décembre 2025 (France)
Durée : 131 minutes

Nous remercions sincèrement toute l'équipe du cinéma Le Grand Rex pour son excellente hospitalité et pour avoir organisé cette première à la perfection. Un grand merci à l'excellente photographe Fanny Ruffier Lanche, avec qui c'est un réel plaisir de discuter et de travailler.

Photos : @fannyrlphotography & Boris Colletier / Mulderville
Vidéo 4K : Boris Colletier / Mulderville