Salon - Paris Games Week 2025 : une édition réinventée qui a conquis le cœur des visiteurs

Par Mulder, Paris, Paris Expo Porte de Versailles, Pavillons 1 et 2.2,, 02 novembre 2025

Cette année, la Paris Games Week 2025 a réaffirmé sa position de référence française en matière de jeux vidéo et de divertissement numérique, mais avec une touche d'audace. Au lieu de s'appuyer uniquement sur la formule éprouvée des démonstrations de consoles et des présentations de marques, l'événement s'est transformé en un véritable festival culturel. Du 30 octobre au 2 novembre, les halls de Paris Expo Porte de Versailles ont vibré d'une nouvelle énergie : installations immersives, concerts live, batailles d'e-sport et collaborations inattendues entre artistes et gamers. Ce n'était pas simplement un salon comme les autres, mais un manifeste sur la place qu'occupe désormais le jeu vidéo à la croisée de la culture, de la technologie et des arts du spectacle.

Plus de 180 exposants, 80 marques représentées et plus de 150 jeux jouables ont rempli les vastes halls 1 et 2.2. Les grands éditeurs côtoyaient de nouveaux venus tels que NCsoft et Battlestate Games, apportant à la fois prestige et curiosité à l'événement. Le jeu mobile était également à l'honneur, avec la présence explosive de Supercell, dont les titres Brawl Stars et Clash Royale ont attiré de longues files d'attente de joueurs fidèles impatients de tester les prochaines mises à jour. Les visiteurs ne se sont pas contentés de consommer des jeux, ils les ont expérimentés, souvent pour la première fois au monde. Des développeurs discutant de manière informelle avec les fans aux influenceurs diffusant chaque instant en direct, il y avait un bourdonnement constant de découvertes. La Paris Games Week 2025 ne se contentait pas de montrer l'avenir du jeu vidéo, elle le vivait.

L'un des temps forts a été le pavillon Game France, soutenu par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), qui présentait 31 entreprises françaises et 40 jeux jouables, dont plusieurs en première mondiale. Le stand était un véritable phare de la créativité locale, rappelant aux visiteurs que la France reste l'un des moteurs de l'innovation en Europe. Les expériences cinétiques et dynamiques proposées par EVA et FCC (Fast Close Combat) ont remporté un franc succès auprès du public. Ces attractions, alliant performance physique et réalité virtuelle, sont devenues les centres sociaux du salon, avec des files d'attente interminables de visiteurs désireux de découvrir le gameplay de nouvelle génération. Cela reflétait intelligemment la direction que prend le jeu vidéo : vers une immersion qui implique à la fois le corps et l'esprit.

L'aspect divertissement a atteint de nouveaux sommets cette année avec 15 grands spectacles mêlant e-sport, concerts et spectacles en direct. Le Dôme de Paris a accueilli quatre grandes compétitions internationales : les EMEA Masters (League of Legends), la Trackmania World Cup, les League of Legends Game Changers et la Coupe de France Slash (Rocket League). Chaque finale a attiré des milliers de fans, la foule explosant en chants synchronisés et en jets de confettis qui n'avaient rien à envier aux grands événements sportifs. Et pour la toute première fois, la PGW s'est prolongée dans la nuit avec trois événements spéciaux au Dôme. Les nocturnes ont mêlé concerts symphoniques et performances rap et pop, mettant en scène des comédiens, des streamers et des invités musicaux dans une ambiance qui ressemblait davantage à un festival qu'à un salon professionnel.

Parmi les personnalités clés qui ont contribué à cette transformation, on trouve Bigflo, star de la musique française et gamer autoproclamé. En tant que consultant créatif pour l'événement, Bigflo a apporté une touche artistique à la programmation, veillant à ce que la musique, l'humour et le jeu vidéo occupent une place égale. Son influence était visible partout, de la Paris Games Night d'ouverture au Paris Game Master Show et au PGW Festival, qui a mis à l'honneur Jolagreen23, Marianne et un concert live de Bigflo et Oli. Ces moments ont transformé l'événement en quelque chose de plus qu'un simple salon : il est devenu un espace émotionnel partagé où l'art, le divertissement et le jeu vidéo se sont rencontrés. Pour de nombreux participants, cette fusion créative représentait l'esprit même de la PGW 2025 : une célébration de l'imagination sans limites.

Mais le cœur de cette édition battait grâce aux quelque 1 000 créateurs de contenu qui occupaient chaque recoin du salon. Des personnalités telles qu'Inoxtag, Mastu, Locklear, Alphacast, Domingo, Doigby, LittleBigWhale, Kaatsup, Étoiles et Cocottee ne se sont pas contentées d'apparaître, elles ont amplifié l'événement. Avec des défis en direct, des rencontres spontanées et un sens contagieux du jeu, elles ont incarné ce à quoi ressemble la culture moderne du jeu vidéo : un mélange de créativité, de communauté et de chaos. À une époque où les influenceurs sont les nouvelles rock stars, leur présence a transformé la PGW en une arène sociale où les fans pouvaient interagir directement avec leurs idoles numériques.

En réfléchissant à cette année charnière, James Rebours, président de la SELL, Nicolas Vignolles, délégué général et directeur de la Paris Games Week, Aurélien Binder, président de Fimalac Entertainment, Thomas Held, directeur général de Fimalac Entertainment, et Damien Timperio, directeur général de GL events Exhibitions, ont souligné que cette édition marquait un tournant. « Cette édition 2025 fait entrer la PGW dans une nouvelle ère : une expérience culturelle immersive où les jeux vidéo dialoguent avec toutes les formes d'art et de création. » Leur vision commune était claire : faire évoluer la PGW pour en faire la vitrine du divertissement la plus dynamique d'Europe, un lieu où l'industrie du jeu vidéo rencontre la musique, l'humour et le spectacle en parfaite harmonie.

Au final, la Paris Games Week 2025 a été un succès parce qu'elle a osé se réinventer sans perdre son essence. Elle a rendu hommage à la prouesse technique du jeu vidéo tout en embrassant son poids culturel. Elle a rappelé à tous, des joueurs occasionnels aux vétérans de l'industrie, que les jeux vidéo ne sont pas seulement des produits, mais aussi des histoires vivantes, des rituels partagés et une forme d'art moderne. Alors que les préparatifs pour l'édition 2026 ont déjà commencé, les attentes sont très élevées. Si 2025 était placée sous le signe de la transformation, 2026 pourrait bien être celle de la transcendance.

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Photos : Justin Baruch -- Mesnier