Concert - Robbie Williams – 2 juillet 2025 : Une soirée monumentale placée sous le signe de la réinvention, de la nostalgie et du charisme d'une rock star

Par Mulder, Paris, La Défense Arena, 02 juillet 2025

Le soir du 2 juillet 2025, le légendaire Robbie Williams est monté sur scène à Paris La Défense Arena et a livré une performance qui ne peut être qualifiée que de magistrale en matière de sens du spectacle, de vulnérabilité et de réinvention. L'immense salle, l'une des plus grandes d'Europe, était remplie à craquer de fans venus de tout le continent, dont beaucoup attendaient ce moment depuis des années. Ce concert marquait l'étape parisienne de sa très attendue tournée Britpop, qui célèbre non seulement un nouveau chapitre musical, mais aussi l'ensemble du parcours tumultueux et glorieux qui a défini la carrière de Robbie Williams au cours des trois dernières décennies. Dès que les lumières se sont tamisées et que les premiers accords de Rocket ont retenti, un morceau électrisant coécrit avec Tony Iommi, le célèbre guitariste de Black Sabbath, le public a su qu'il allait assister à quelque chose d'extraordinaire. Williams est apparu avec l'énergie d'un homme deux fois plus jeune, vêtu d'un costume scintillant aux couleurs du Union Jack, les bras tendus comme une divinité rock conquérant. Et pourtant, derrière tout ce spectacle, il y avait toujours cette lueur malicieuse familière dans ses yeux et cette fragilité humaine indéniable qui l'ont toujours rendu si accessible.

La structure du spectacle était tout simplement cinématographique, soigneusement chorégraphiée sans jamais perdre son spontanéité. Robbie Williams a mélangé avec brio ses anciens tubes et ses nouveaux morceaux, ponctuant souvent ses chansons d'anecdotes qui ont donné au spectacle un rythme très personnel. À un moment donné, avant d'entamer une version épurée de Feel, il s'est adressé au public dans un français fluide, quoique taquin, pour le remercier de son soutien indéfectible et lancer : « J'ai 51 ans et je suis encore sexy, non ? », une remarque qui a déclenché l'hystérie dans la salle. Son interprétation de Let Me Entertain You était agrémentée de paroles spécialement adaptées pour le public parisien, et l'immense écran LED en arrière-plan s'est transformé en un spectacle éblouissant de lumières et d'images qui évoquaient à la fois l'esprit rebelle des années 1990 et l'esthétique épurée de 2025. La juxtaposition d'une attitude rock analogique et d'une mise en scène numérique de pointe a souligné l'essence même de cette tournée : relier le passé au présent, non pas par la seule nostalgie, mais par l'évolution artistique.

Ce sont les moments profondément humains qui ont ponctué le concert et ont rendu cette soirée inoubliable. Lors d'un moment particulièrement émouvant, Robbie Williams s'est installé sur une petite scène satellite nichée au milieu des fans pour un segment acoustique qui semblait presque spirituel tant il était intime. Accompagné du groupe indie-pop The Lottery Winners, il a interprété Sexed Up et Let Love Be Your Energy dans des versions acoustiques envoûtantes qui ont fait taire l'immense salle. Ce n'étaient pas seulement des chansons, mais des confessions, des lamentations, des lettres d'amour et des séances de thérapie tout à la fois. Il a parlé avec franchise de ses luttes contre l'anxiété et le doute, de la façon dont les projecteurs l'avaient à la fois élevé et brisé, et de l'importance vitale que ses fans avaient toujours eue pour lui. Loin d'atténuer l'énergie de la soirée, cette vulnérabilité a intensifié l'émotion collective à chaque note, chaque parole, chaque souffle.

La soirée a également été ponctuée de quelques surprises délicieuses. Olly Murs a fait une apparition surprise pour un duo sur Relight My Fire, un titre qui a propulsé les deux chanteurs vers leurs racines Take That tout en lui insufflant une touche fraîche de 2025. Plus tard, dans un moment qui semblait tout droit sorti d'un rêve, Chesney Hawkes a rejoint Robbie Williams pour une interprétation endiablée de The One and Only, provoquant une explosion de joie dans le public qui a transcendé les générations. Ces apparitions n'étaient pas de simples gadgets, mais des lettres d'amour à l'histoire de la pop, interprétées avec une sincère révérence et une joyeuse irrévérence. Et tout au long du spectacle, Robbie Williams est resté le noyau, la force gravitationnelle qui a maintenu tout le spectacle avec son charme, son assurance et juste ce qu'il fallait d'autodérision.

Bien sûr, aucun concert de Robbie Williams ne serait complet sans Angels, et lorsque ce moment est arrivé, la performance ressemblait moins à un numéro de clôture qu'à un rituel spirituel. Des milliers de voix se sont jointes à la sienne dans un chœur collectif, certaines avec les larmes aux yeux, les bras autour de leurs proches, des inconnus se tenant la main. Il ne s'agissait pas seulement de la chanson, mais de ce qu'elle signifiait à ce moment précis, à cet endroit précis. La Paris La Défense Arena, qui quelques instants auparavant ressemblait à un stade, s'est soudainement transformée en cathédrale. Et debout à l'autel, Robbie Williams, à la fois prédicateur et pénitent, guidait son assemblée vers un dernier acte de communion musicale. Alors que les dernières notes s'évanouissaient dans le silence et que les lumières s'éteignaient, il y eut un silence, un souffle retenu dans l'obscurité, avant que des applaudissements tonitruants n'éclatent comme une vague. C'était une ovation debout non seulement pour la musique, mais aussi pour le parcours, la résilience et l'honnêteté.

Alors que les fans sortaient dans la nuit parisienne, ils avaient le sentiment palpable d'avoir participé à quelque chose de plus grand qu'un simple concert. Les réactions sur les réseaux sociaux dans les heures et les jours qui ont suivi ont confirmé ce que beaucoup avaient ressenti : ce spectacle avait redéfini ce que pouvait être un concert pop. Sur des plateformes telles que Facebook, les fans ont partagé des anecdotes personnelles, des photos de pancartes faites maison et des récits de larmes versées et de cœurs guéris. Un message particulièrement touchant disait : « Cela valait bien un petit portfolio rose du concert à Paris La Défense Arena le 2 juillet 2025 ! Merci Robbie, nous t'aimons. » Cette petite phrase résumait ce que mille critiques professionnelles n'auraient pas pu exprimer : l'émotion d'une soirée qui a tissé des liens entre la musique et la mémoire avec un fil d'or.

Le concert de Robbie Williams le 2 juillet à Paris n'était pas seulement un événement musical, c'était une expérience humaine à part entière. C'était une célébration de la survie, du renouveau, du fait d'être non seulement célèbre, mais aussi connu. Alors qu'il poursuit sa tournée Britpop et se prépare pour la sortie de la bande originale du biopic Better Man, une chose est sûre : Robbie Williams ne se contente pas de regarder en arrière. Il va de l'avant avec une clarté et une confiance qui ne peuvent venir que d'une vie pleinement vécue et d'un public qui a parcouru chaque étape de ce chemin avec lui.

Setlist – Paris La Défense Arena, July 2, 2025
01 - Rocket
02 - Let Me Entertain You
03 - Monsoon
04 - All My Life / Song 2 / Seven Nation Army / Livin’ on a Prayer (medley)
05 - Rock DJ
06 - Love My Life
07 - Strong
08 - The Road to Mandalay
09 - Supreme
10 - Better Man
11 - Candy
12 - Relight My Fire
13 - Something Beautiful
14 - Millennium
15 - Theme From New York, New York
16 - Come Undone
17 - Kids
18 - She’s the One
19 - My Way
Encore:
20 -  Feel
21 -  Angels 

Photos et video : Boris Colletier / Mulderville