Convention - CCXP Mexico City 2025 : Les 4 Fantastiques, premiers pas – Une saga familiale cosmique qui pourrait redéfinir l'univers cinématographique Marvel

Par Mulder, Mexique, Centro Citibanamex, 31 mai 0002 au 31 mai 2025

Lorsque le rideau s'est levé sur le panel CCXP Mexico City 2025, ce n'était pas un simple événement marketing Marvel. Comme le disent aujourd'hui de nombreux fans et initiés de l'industrie, c'était la genèse émotionnelle et tonale de ce qui pourrait devenir le chapitre le plus émouvant de l'univers cinématographique Marvel Studios. Les 4 Fantastiques, premiers pas a fait son entrée en scène, et ce qui s'est déroulé était bien plus qu'une simple présentation d'une équipe renouvelée. C'était une célébration de la chimie, de la vision et de la narration qui, en une heure électrisante, a rappelé à tous pourquoi ces quatre héros étaient autrefois appelés la « première famille » de Marvel. Lorsque les acteurs Pedro Pascal, Vanessa Kirby, Joseph Quinn et Ebon Moss-Bachrach sont montés sur scène, l'énergie était palpable, non seulement parmi les milliers de fans rassemblés à Mexico, mais aussi chez les acteurs eux-mêmes, qui dégageaient un sentiment indéniable d'unité. Les anecdotes qu'ils ont partagées sur scène n'étaient pas des platitudes répétées, mais la preuve vivante que quelque chose de très spécial s'était produit pendant le tournage de ce film. Kirby s'est extasiée sur le lien familial qui s'est immédiatement créé entre eux, et Pascal a évoqué le coup de foudre des acteurs pour le casting. Ce n'était pas du baratin publicitaire, c'était quelque chose de réel.

Les images dévoilées par Marvel lors du panel ont donné l'impression d'être à la fois un retour en arrière et une révélation. Dans une scène à couper le souffle, on voit Sue Storm accoucher dans un vaisseau spatial alors qu'elle est pourchassée par Shalla-Bal, une réinvention du Silver Surfer jouée par Julia Garner. Reed Richards, toujours prêt à résoudre les problèmes avec cœur, ordonne à Ben Grimm de piloter le vaisseau vers un trou noir pour s'échapper. Ce n'était pas le clip typique où les héros enfilent leur costume et distribuent des coups. C'était une histoire chaotique, émouvante et pleine de rebondissements, où les contractions, l'horreur cosmique et l'ambiguïté morale s'entrechoquaient à une vitesse vertigineuse. Joseph Quinn, dans le rôle de Johnny Storm, apporte une touche de légèreté en tirant avec les canons du vaisseau et en plaisantant sur la présence séduisante du Surfer, alors même que Sue hurle de douleur. La tension est réelle, les effets spéciaux sont apparemment époustouflants et les enjeux sont profondément personnels. Pour ceux qui se demandaient si Marvel avait perdu son talent pour allier spectacle et substance, cette scène est une réponse retentissante.

Le choix de situer le film dans un univers rétro-futuriste inspiré des années 1960 est plus qu'esthétique, il est fondamental. Le réalisateur Matt Shakman, qui avait déjà brillamment déformé la réalité et les émotions dans WandaVision, a construit une Terre alternative qui ressemble à l'avenir imaginé avec l'optimisme de l'époque de la guerre froide. Imaginez 2001 : Odyssée de l'espace, comme si le film avait été filtré à travers les traits de crayon de Jack Kirby et les murs de briques du Brooklyn juif. La conception artistique de Kasra Farahani et les costumes d'Alexandra Byrne évoquent un monde tactile et analogique : des combinaisons d'astronautes avec des boucles en laiton, des consoles clignotantes, des rues de New York qui sentent les bagels et la charcuterie. Chaque détail visuel semble avoir été choisi avec soin pour plonger le public dans un monde à la fois fantastique et étrangement familier. Ce choix esthétique n'est pas seulement nostalgique, il définit le ton du film. Il s'agit d'un film Marvel qui se veut intemporel plutôt qu'actuel.

Et ce ton se retrouve dans la caractérisation des personnages. Le Reed Richards de Pascal n'est pas l'archétype du génie typique de l'univers cinématographique Marvel. Il est plus vulnérable, plus fatigué et, d'après les réactions lors des projections tests, plus hanté par ce qui pourrait être perdu que par ce qui pourrait être sauvé. Sue Storm, incarnée par Kirby, devient le pilier émotionnel et intellectuel de l'équipe. Sa grossesse, qui occupe une place centrale dans les images et, selon certaines sources, dans l'intrigue principale du film, transforme son personnage en une femme bien plus complexe que la Femme invisible que nous avons connue jusqu'à présent. Elle est mère, scientifique, leader. Cette vulnérabilité, illustrée dans la séquence désormais virale où Silver Surfer tend la main vers son enfant à naître, donne au film une dimension viscérale. Ben Grimm, interprété par Moss-Bachrach, qui a déjà conquis le cœur du public grâce à son interprétation pleine d'émotion (notamment dans une scène tranquille où il cuisine avec H.E.R.B.I.E., le robot de l'équipe), apporte une chaleur mélancolique à un personnage qui a souvent été un faire-valoir. Et Johnny Storm, interprété par Quinn, est en passe de devenir le personnage préféré des fans, avec son sourire en coin et son grand cœur, mais aussi suffisamment de pathos pour nous rappeler que derrière le feu se cache un garçon qui a désespérément besoin de compter.

Mais First Steps est plus qu'un simple drame familial dans un vaisseau spatial. C'est aussi la décision la plus audacieuse de Marvel à ce jour pour réintroduire des enjeux cosmiques avec une profondeur philosophique. Le Galactus de Ralph Ineson, aperçu lors des projections tests, est décrit comme une révélation : imposant, mythique et terrifiant. Ce n'est pas un méchant à combattre, mais un concept avec lequel il faut compter. Et Shalla-Bal, incarnée par Julia Garner, qui endosse le rôle du Silver Surfer avec une touche féminine, est un pari narratif qui semble avoir porté ses fruits. Sa quête de l'enfant de Sue ajoute une touche de mystère à ses motivations et fait écho aux thèmes plus métaphysiques de la bande dessinée. Que signifie être le messager de la destruction ? Quel est le prix à payer pour la loyauté cosmique ? Ce ne sont pas des questions superficielles. Elles suggèrent un film prêt à ralentir et à poser des questions, plutôt que de crier et d'exploser.

Même la structure et le marketing du film jouent avec les attentes. Il n'y a pas d'histoire d'origine ici, juste un saut dans le temps et l'hypothèse que le public peut remplir les blancs. Au lieu de perdre un temps précieux à expliquer comment ils ont obtenu leurs pouvoirs, First Steps nous plonge quatre ans plus tard, dans une famille déjà formée et déjà tendue. Les notes de projection test confirment que le film passe avec fluidité d'un genre à l'autre : tantôt thriller spatial, tantôt drame familial, puis soudain fable existentielle sur l'héritage et le sacrifice. Il ne se termine pas par une victoire claire, mais sur une note inquiétante : une scène post-générique où Robert Downey Jr., non pas dans le rôle de Tony Stark, mais dans celui de Victor Von Doom, fait une entrée dans l'ombre qui provoque déjà un tollé sur Internet. Ce revirement révèle une vérité plus profonde : Marvel ne se contente pas de faire revivre les Quatre Fantastiques, il remodèle le prochain arc de son univers cinématographique autour d'eux.

En coulisses, le scénario du film a évolué grâce à un collectif de scénaristes, chaque version affinant son cœur émotionnel et sa structure cosmique. Cette collaboration a donné naissance à un récit qui ne se contente pas de divertir, mais qui explore. La bande originale du compositeur Michael Giacchino, dévoilée lors de spectacles de drones lumineux et de premières représentations en direct, mêle la grandeur orchestrale à une pulsation rétro-science-fiction. C'est le genre de bande originale qui vous donne l'impression de vivre dans une bande dessinée ou de marcher dans un rêve. Giacchino aurait établi des liens thématiques entre les motifs familiaux et le danger cosmique, transformant les leitmotivs en boussoles émotionnelles.

Mais ce qui rend Les 4 Fantastiques, premiers pas si attendu, c'est qu'il n'est pas seulement présenté comme un film, mais comme un événement culturel. Des affiches teaser magnifiquement conçues pour la Saint-Valentin aux campagnes numériques immersives comme une erreur 404 redirigeant les fans vers une liste de lecture, Marvel repousse les limites de la manière dont un film peut interagir avec son public avant même de sortir en salles. Il ne s'agit pas de gadgets, mais d'extensions de l'éthique du film. Il ne s'agit pas seulement de super-héros. Il s'agit de construire des mondes, de bâtir la confiance et d'aller de l'avant. Et les acteurs, qui ont admis s'envoyer des SMS tous les jours et se sont embrassés en larmes sur scène, font autant partie de cette construction du monde que 
n'importe quelle équipe d'effets spéciaux ou de storyboarders.

Les 4 Fantastiques, premiers pas pourrait bien marquer un tournant dans l'histoire narrative de Marvel. Après des années de fatigue dans la construction d'univers, où les suites et les aventures multiverselles se confondaient dans un océan d'uniformité, ce film promet clarté, émotion et réinvention. Il ose être sincère dans un paysage devenu blasé. Il ose demander à son public de s'intéresser à nouveau, non seulement à qui gagne, mais aussi à qui ils sont et à ce qu'ils représentent. Que le film soit une réussite ou non, une chose est sûre : Marvel emmène enfin ses personnages les plus humains dans son univers le plus cosmique, et cette contradiction pourrait bien être la recette du succès. Le 25 juillet, nous ferons tous nos premiers pas avec eux, et si l'engouement suscité par le CCXP est une indication, nous courrons déjà avant le générique de fin.

Synopsis :
Les 4 Fantastiques, premiers pas nous plonge dans un univers rétro-futuriste inspiré des années 1960 et ramène à l'écran Reed Richards (alias M. Fantastique), Sue Storm (alias la Femme invisible), Johnny Storm (alias la Torche humaine) et Ben Grimm (alias la Chose). Confrontée au défi de concilier leurs rôles de super-héros et la force de leurs liens, cette famille doit faire face à une menace énorme : l'entité cosmique Galactus et son énigmatique bras droit, le Surfer d'Argent, dont l'ambition n'est rien de moins que de dévorer la Terre entière et tous ses habitants. Et comme si cela ne suffisait pas, les choses prennent soudainement une tournure très personnelle...

Les 4 Fantastiques, premiers pas
Réalisé par Matt Shakman
Écrit par Jeff Kaplan, Ian Springer, Josh Friedman, Cameron Squires, Eric Pearson, Peter Cameron
D'après Fantastic Four de Stan Lee, Jack Kirby
Produit par Kevin Feige
Avec Pedro Pascal, Vanessa Kirby, Joseph Quinn, Ebon Moss-Bachrach, Ralph Ineson, Julia Garner, Paul Walter Hauser, John Malkovich, Natasha Lyonne, Sarah Niles
Directeur de la photographie : Jess Hall
Musique : Michael Giacchino
Société de production : Marvel Studios
Distribué par Walt Disney Studios Motion Pictures
Date de sortie : 25 juillet 2025
Durée : 120 minutes

Photos : Getty Images / Marvel Studios