Convention - Comic Con France 2024 : premier retour sur cette édition

Par Sabine, Paris, Porte de Versailles , 30 au 31 mars 2024

Ce dimanche matin, commence le deuxième jour du Comic Con France à Paris, Porte de Versailles. Il y a moins de monde que la veille, donc la déambulation est agréable. Retour subjectif sur les points forts de cette première édition.

L'exposition des maquettes géantes Star Wars de Yavin est impressionnante. Cette équipe d'artistes polonais est talentueuse, d'une grande disponibilité et générosité. Il a fallu trois mois à Bernard Szukiel pour réaliser des robots comme R2D2. Marek Kuleska a mis trois ans pour construire le magnifique vaisseau Millenium Falcon de 2 mètres de long. Depuis, l'équipe parcourt l'Europe avec ses magnifiques créations. Sur un autre stand, une équipe a également brillamment reconstitué la base et les vaisseaux de Cosmos 1999 et le vaisseau de 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick.

Une fois rassasiée de confiseries japonaises et de sodas à l'image de l'héroïne de mon enfance, Candy, je me dirige vers l'allée des artistes pour découvrir les posters en rouge et noir de Grim, ou le livre Gremmens, qui décrit la bataille de Futterman contre les Gremlins durant la seconde guerre mondiale. Je feuillette des comics au stand des Fine Art Comics. Les artistes SFX effets spéciaux Master of Horror sont présents avec leurs créatures dont Freddy Kruger, un méchant clown blanc et un trio de Chucky. Changement de registre avec l'association Caliban et son équipe de passionnés de robotique et de nouvelles technologies. Leurs robots sont trop mignons à l'heure où l'intelligence artificielle est perçue comme une menace.

Massés devant une petite scène, les spectateurs assistent debout aux conférences. Ce matin, Richard Dean Anderson leur apprend comment sauver le monde avec un trombone et voyager à travers les portes des étoiles. Malheureusement en raison de la hauteur de la scène, dès qu'il s'assoit, on ne le voit plus. Aucune traduction n'est faite en français. Dommage car les invités sont intéressants. Heureusement Anthony Daniels, qui incarna C3-PO, raconte debout et en français, avec un humour très anglais ses anecdotes de tournage, notamment l'épreuve du costume.

Un peu plus loin, des fans attendent leur tour pour un autographe, une dédicace ou une photo de célébrités américaines, habituées à monnayer leur présence, comme c'est le cas dans les Comics Con. Dans le décor de la Tour de l'Horloge de Once Upon a time, un comédien attend les visiteurs pour une photo payante. Il en est de même pour poser à côté des voitures mythiques du cinéma, ou se faire peur à côté de l'araignée géante Aragog. Les voitures et robots BumbleBee sont présents. Il y a les habituels vendeurs de merchandising, tee-shirts, peluches, accessoires d'épées, sabres lasers... Je m'arrête au stand de la Bat Factory, qui propose des accessoires réalisés de manière artisanale.

Heureusement, les cosplayers ou costumédiens sont présents, avec leur gentillesse et leur générosité. Ils animent cette convention. Ils assurent le show sur la scène, qui leur est dédiée. Les Star Wars sont venus en force, avec leurs légions et leurs décors (gratuits) : Jedi de l'Ouest, Alliance Impériale, 59ème légion,... Le pouvoir de la force est toujours aussi grand, comme le montre la file d'attente pour s'entraîner à l'Académie du sabre laser. Au détour des stands, il est toutefois possible de croiser une princesse Disney, une fée Clochette, ou Cruella, recréée par Callie, Mario Bros, Spiderman, les héros et héroïnes de l'Amf, association multiverse fantasy, et le superhéros des assiettes : Assiette Man. Son costume écologique réalisé à partir d'assiettes en carton blanche a nécessité deux mois de travail. L'Escouade du dernier espoir amuse les militaires qui patrouillent dans le cadre du plan vigipirate. Petits et grands défilent, avec des costumes plus ou moins professionnels, dans une bonne ambiance et une tolérance qui redonnent confiance en l'humanité. Le terme cosplay a été inventé il y a 40 ans. Depuis, les premiers ont fondé des familles. La relève est assurée.

Cette première édition est perfectible, mais la critique est facile et l'exercice difficile, notamment en ce qui concerne l'évaluation du nombre de visiteurs en ce week-end de Pâques. Alors, bravo pour cette première édition et à l'année prochaine.

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Photos : Sabine Chevrier / Mulderville