sortie-cinema - Le calendrier : Notre interview de Patrick Ridremont et Eugénie Derouand

Par Mulder, France, 19 novembre 2021

Eva (Eugénie Derouand, Paris Police 1900), une ancienne danseuse, se déplace désormais en fauteuil roulant, incapable de marcher. Lorsque son amie Sophie (Honorine Magnier, Demain nous appartient) lui offre un vieux calendrier de l'Avent en bois ancien avant Noël, elle réalise que chaque fenêtre contient une surprise qui déclenche des répercussions dans la vie réelle. Certaines d'entre elles sont bonnes, mais la plupart sont mauvaises, vraiment mauvaises. Eva devra maintenant choisir entre se débarrasser du calendrier ou marcher à nouveau - même si cela entraîne la mort et la destruction de tous ceux qu'elle chérit autour d'elle.

Nous avons eu la chance de pouvoir interviewer le réalisateur et scénariste Patrick Ridremont et la comédienne Eugénie Derouand

Q :  Bonjour Eugénie et Patrick en titre de préambule pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous vous présenter succinctement et nous parler de votre parcours ?

Eugénie Derouand :  mon parcours, j'ai fait plusieurs stageset  école de théâtre je n’ai pas eu une seule formation de trois ans dans une seule école et ensuite j'ai commencé à travailler. Voilà, j'ai commencé par faire les talents Cannes Adami d'ailleurs Patrick 'a réalisé même je suis sur le court métrage qui s'appelle la station. Cela n’'était pas avec moi. On peut aussi me voir dans une série qui s'appelle Paris police 1900, c’est sur Canal +.

Patrick Ridremont :  Carrément tu joues sur Canal + oui bon donc tout le monde te connaît quoi. et bien moi, je m'appelle Patrick Ridremont je viens de Belgique. C'est mon deuxième film en tant que réalisateur et j'ai joué aussi dans des films que ton public a peut-être vu. J'ai fait le voisin de Danny Boon dans Radin. Je suis le voisin avec les cinq gosses. Beaucoup de monde a vu ce film qui s'appelle Rebelles avec Cécile De France. Elle travaille dans une poissonnerie. Je suis le contremaître dans la poissonnerie c'est elle qui me coupe le sexe après elle le broie et le met dans des boites à sardines. J’ai joué aussi dans une série sur TF1 qui s'appelait Emma. Je faisais un flic et ma partenaire était un robot. Voilà j’ai fais quelques trucs. Je fais des mariages, des divorces fait des trucs et là c'est mon deuxième film comme réalisateur et c'est un film d'horreur

Q :  Le calendrier est à nos yeux un excellent thriller horrifique angoissant et qui fonctionne à merveille sans aucun temps mort. Nous avons pu le découvrir avant sa sortie en salle le 1er décembre prochain. Patrick, il s’agit de votre second film après Dead Man Talking en 2012. Pouvez vous nous parler de la génèse de ce film ?

Patrick Ridremont :  alors l'idée avant de faire ce film d'horreur j'étais parti sur une comédie un peu grand public avec des acteurs bankable, stars dont les agendas était absolument impossible à matcher et avec des prétentions financières qui commençaient à bref chaque acteur coutait le pix de deux films et donc je me suis dit oh il y en a marre faisons un film avec des acteurs qui croient vraiment au projet à savoir un film d'horreur avec des acteurs plus jeunes , qui veulent aller au feu,  des guerrières et c'est là que l'idée d'écrire un film de genre est arrivé ensuite il a fallu au-delà du film de genre savoir ce qu'est-ce qu'on allait raconter comme l'histoire. Le calendrier de l'avant s'est un peu imposé parce que je réfléchissais en était en pleine période de noël j'ai trouvé que tout le monde s'éclatait et avec noël avec des choses good-mood et tout le monde était de bonne humeur je me suis dit tiens c'est parfait un film d'horreur à noël pas du tout goût de mon pas du tout bonne humeur mettons du sens à la place du givre sous le sapin et puis après à l'intérieur de ce calendrier de l'avent que j'ai commencé à raconter une histoire il fallait 24 fenêtres 24 bonbons et qu'est ce qui arrive après c'était la partie la plus longue c'est écrire le scénario mais pour résumer c'est un peu ça pourquoi ne pas prendre le contre-pied des films des comédies romantiques qu'on a l'habitude de voir à noël pour faire un film d'horreur.

Q :  Eugénie, le personnage que vous incarnez Eva est une jeune ancienne danseuse qui suite à un accident est devenue paraplégique et qui va se retrouver à faire face à des événements surnaturels. Pouvez vous nous parler de votre approche de ce personnage et quels points communs vous avez avec elle ?

Eugénie Derouand : alors l’approche avec ce personnage, déjà quand j'ai lu le scénario j'ai été séduite complètement par le personnage d'Eva. J'avais une sorte d'admiration pour elle, d'avoir incarné cette femme c'est une battante qui se bat contre son handicap chaque jour et mon point commun avec elle peut être la volonté de relever des défis et peut-être sa sensibilité 

Patrick Ridremont : c'est vrai,  ily a quelque chose effectivement de points communs entre Eugénie et son personnage c'est qu'elles ont l'air fragile comme ça m'est confié leur un flingue d'un couteau un chien ou des choses potentiellement létales et vous allez voir que vous avez à faire une espèce de badass effectivement donc sous l' espèce de pelure  un peu fragile il y a quand même des femmes qui se battent c'est donc au ciné quand on est comédienne s'est toujours le cas.

Q :  Patrick, j’ai trouvé votre film passionnant par le grand soin porté sur le son et qui créé une réelle immersion dans ce film et renforce ainsi notre adhésion. Comment avez-vous approché cet élément important de votre film et quelles difficultés avez-vous rencontré ?

Patrick Ridremont : alors ça me fait super plaisir que tu dises ça d'autant plus que je vais te poser une question si tu l'as vu sur quel support ce film qui l'a vu (en vidéo) et donc déjà le son en vidéo fonctionne alors imagine en salle et c'est pour ça que pour moi il était super important de se battre pour que le film sorte en salle même avec un an de retard, parce que le son il en jette.  Il y a un travail qui a été fait là-dessus au niveau de la composition de la musique du sound design les voix c'est un film français les acteurs français mais qu'on entend et qu'on comprend, c’est quand même quelque chose et donc tout a été fait pour que le son c'est presque un spectacle de sons et lumières à l'américaine un peu grandiose et ça me fait super plaisir que cette question soit un peu une confirmation de ce qu'on a voulu y apporter donc évidemment c'est un soin énorme tous les instants c'est beaucoup de temps c'est de l'argent plus de temps que d'argent je dis ça parce qu'on n'avait pas énormément d'argent non plus on en avait mais savait qu'on pouvait permettre des millions dans le sens design mais tout a été fait avec beaucoup de sérieux et voilà, j’ai oublié la question parce que j'ai été très heureux d'entendre qu'on a même mis le point on avait mis un petit accent sur le fait que c'était du son et d'image de qualité donc c'était quoi la question exactement 

Q : quelles ont été pour vous les principales difficultés rencontrées sur ce film ?

Patrick Ridremont : il n'y a aucune difficulté je pense que par moment il  ya une forme de paresse mais c'est pas compliqué en Belgique au même dans le cinéma de manière générale de convaincre des ingénieurs du son que l'on veut la meilleur prise de son possible. Cela n’est pas compliqué de convaincre un compositeur de musique que l’on veut la meilleure musique possible. Cela n’est pas  pas difficile de convaincre des ingénieurs du son qui vont faire le sound design qui peuvent lâcher les chevaux qu'on veut faire des films où il  ya des sons tout le temps où les basses sont importantes où on veut que les gens en aient dans les oreilles dans les tripes. En fait ce qu'il faut c'est dire à chacun vous avez carte blanche vous avez un green light allez-y amusez vous moi mon rôle c'est non pas de vous brimés mais de vous dire que le ciel n'est même pas la limite et une fois que tous les gens qui travaillent sur le son l'image ont compris ça ben vous avez calendrier avec des images what the fuck des comédiens terrible qu'on a lâché avec un son on se dit mais non de dieu quel soin ils ont-apporté à ça. C'est ce qu'on l'a fait et ça n'a pas été compliqué en fait il suffit de dire à chacun faites votre métier .

Q :  Eugénie, pouvez vous nous parler de votre préparation physique relatif à votre personnage. Vous le rendez totalement réaliste et vous renforcez ainsi l’adhésion du public ?

Eugénie Derouand : J’ai fait du sport, je n’ai pas eu beaucoup de temps avant le film. Comme le tournage était quand même assez dense, j'ai couru beaucoup j'ai fait de la musculation parce que j'utilise que la force de mes bras et même à l'image fallait quand même pas que j’ai des petits bras assez dessinés et j'ai eu la chance de rencontrer Lara qui état là pour me coacher tout au long du tournage, qui m'a appris les bons mouvements. 

Patrick Ridremont : Lara est paraplégique enfin comme le personnage d’Eugénie

Eugénie Derouand : Lara est paraplégique depuis une dizaine d'années et elle m'a montré et qui a étt là,  qui a été d'un soutien 

Patrick Ridremont : c'est à dire pour es paraplégiques, on parle quand même aussi du handicap il y a une part sociale dans ce film c'est quand même aussi un peu la revanche des gens avec handicap  sur le destin, sur la fatalité c'est quand même très agréable de voir que c'était une chaise hard une nana qui se balade avec une charrette

Eugénie Derouand : de toute façon, tout de suite quand je me suis retrouvé sur ce fauteuil roulant, assis, pas au même niveau que les autres personnes , c'était comme si j'étais enchaîné à mon fauteuil

Patrick Ridremont : ça devenait presque une base, de l'extrapolation, le bas de son corps, c'était ce fauteuil et on a beaucoup tourné des plans très réalistes sur la manière de se déplacer et c'était un moment on n’en a pas laissé trop à l'écran parce que ça ne raconte pas que ça. Ce n'est pas non plus un film de Ken Loach des frères Dardenne ça reste un film d'horreur, un film fantastique mais je sais que Lara la coach nous a dit qu'à un moment donné Eugénie se comportait dans sa chaise comme se comportent des paraplégiques dans leur chaise, les mêmes petits mouvements de se remettre un petit peu droit elle avait acquis tout ça c'était très important pour moi pour la crédibilité du film et du personnage. Il ne faudrait pas que les paraplégiques aillent voir les films et disent les gars ça n'a rien à voir avec notre réalité. Ca a un rapport avec la réalité.

Q :  Patrick, Que pouvez-vous nous dire sur les lieux de tournage ?

Patrick Ridremont : Tout a été tourné à Bruxelles pour la plupart. Ce sont des lieux de tournage, il faut toujours trouver des endroits un peu sexy, ça fait partie du même processus que le son l'image. On doit pouvoir se dire cela a de la gueule leur gratte-ciel il est haut. On a tourné un plan au-dessus d’un hôtel et des gratte-ciel qui ont l’air haut. On dirait que c'est filmé dans des villes énormes. C'est Bruxelles.. Donc il y a un vrai casting aussi pour les lieux ce qu'on appelle du repérage et on l'a fait avec beaucoup de soin. Il faut qu'ils aient de la gueule à l'écran et qu’ils fonctionnent bien. Il faut qu'on s'y sente à l'aise. La partie la plus difficile, c'était la maison dans laquelle vivait Eva. On a passé neuf jours de tournage il fallait que on puisse mettre toute une équipe de dents il fallait qu'ellesoit pratique pour un personnage vivant en chaise, que cela soit réaliste et voilà et donc c'est une partie très importante du boulot mais tout le film a été tournés exclusivement en Belgique.

Q :  Eugénie, quelle a été pour vous la scène la plus difficile à tourner et pour quelle raison ?

Patrick Ridremont :  elle cherche une scène qui n'a pas été difficile 

Eugénie Derouand : mais il y a eu plein de scènes qui ont été difficiles après je me suis à un moment donné quand j'étais lancé dans le tournage, j’essayais de ne pas trop me poser de questions et même on se rend pas compte mais par exemple de crier dans la vie on crie jamais j'essaie même de m'entraîner que dans ma chambre et je n'arrivais pas et que je sais pas l'espèce de libération sur le tournage une scène spécialement difficile non enfin, on a eu plusieurs mais j’ai aimé les faire même si cela était difficile

Patrick Ridremont :  moi, il y a deux scènes qui m’ont impressionné, dans lesquelles a joué Eugénie. Ce qui m'a impressionné c'est que pour moi ça va être hyper compliquée et elle a pris cette scène là d'une manière impressionnante. La première c'est le premier jour de tournage je pense un acteur donc il y a une scène de viol quand même dans le film une tentative de viol dans une voiture un mec se permet d'essayer de violer une paraplégique. Le film est interdit aux moins de 12 ans donc il y a des raisons pas juste parce qu'il y a du sang et des gorges ouvertes et aussi eu par moments on n’a pas besoin du monstre pour que le film soit monstrueux. L'acteur qui devait jouer ce personnage-là est tombé malade il a fallu le remplacer la veille. Eugénie s'est retrouvés face à un acteur qu'elle n'avait jamais rencontré pour le premier jour de tournage avec ok bonjour lui n'avait même pas quasi parfait de casting. Ce sont donc deux étrangers qui font même métier mais un peu étranger et qui se retrouvent dans une voiture avec une scène de viol je me suis dit putains et ces acteurs sont formidables. J’ai un, eu le flair de choisir cette comédienne qui est merveilleuse , j'ai eu la chance de tomber sur le comédien (Cyil) qui est venu

Eugénie Derouand : parce qu'en fait je pense que même cette scène pour Cyril qui était là je pense que c'était plus difficile pour lui d'avoir à jouer cette scène est donc je ne sais pas naturellement je pense que tous les deux on n'avait pas envie d'y passer la nuit et donc je lui ai dit-on aller tu peux y aller et je crois que du coup ça l'a complètement rassuré parce que je sentais stressé de faire cette scène peut-être plus que moi.

Patrick Ridremont :  et puis c'est compliqué. On en parlait un peu tout à l'heure il y a aussi les périodes avec des hashtag à tous de tous les côtés je te balance ton porc et les machins comme ça donc bonjour on se rencontre, scène de viol c'est compliqué par moments le cinéma et la deuxième scène où elle m'a vraiment troué le cul c'est se retrouver en maillot de bain dans un canal qui n’était pas l'eau la plus propre qu'on puisse trouver en Belgique et pas la plus chaude non plus au mois d'octobre et vatan que je te laisse dedans et que tu fais des allers retours entre le milieu du canal elle arrive cependant que les ambulanciers sont en train de quasi réanimer un acteur de sexe masculin qui fait de l'hypothermie parce qu'il y a juste mis ses pieds alors que j'ai une comédienne qui met toute sa tête et là je me suis dit non de dieu je tourne avec Lara Croft c'est Lara Croft et même plus même plus une comédienne c'est un personnage à ce moment-là et donc tu me dis qu'elle n’a même pas répertoriées cette scène dans les scènes difficiles pour elle c'était tranquille mais donc je rappelle que j’ai un jeune comédien qui a été dans l'eau jusqu'à la taille il bougeait moins que Eugénie bien sûr mais les ambulanciers ont pris sa température et on dit qu'on ne tourne plus avec monsieur parce que il esten hypothermie ça ne va plus et pendant ce temps-là on a mis Eugénie dans l'eau pendant une bonne heure et son hypothermie à elle, on s'en foutait.

Q :  Patrick, A cette époque, t est-il difficile de créer un film et de trouver des fonds pour le faire ?

Patrick Ridremont : je sais que je dois remercier souvent mes producteurs et mes distributeurs d'avoir cru au film jusqu'au bout parce que l'écueil n'a pas été seulement de trouver les fonds c'est une fois que le film a été fait c'est de croire qu'on pouvait, que ce n'est pas grave que les cinémas ferment en décembre 2020 il y aura un autre mois de décembre 2021 parce que c'était compliqué le film est d'un film de noël c'est difficile de sortir à pâques quand les cinéma ont réellement réouverts, les producteurs des distributeurs tout le monde à résister aux sirènes qui ont chanté sur les plateformes numériques genre nous avons un cinéma qui s'appelle Netflix nous avons un cinéma qui s'appelle Prime vidéo ou autre chose savoir qu'il y a des partenaires dans le film qui sont aussi des plateformes numériques qui auraient été ravsi d'avoir le film un peu plus vite que prévu sans passer par les salles et ils ont tenu bon donc au-delà de trouver des fonds ce qui n'est pas simple il y a aussi fallu continuer à croire au film auquel on avait déjà cru et tout faisait farine au moulin de finir sortira plus en salle eh ben on peut être très fier enfin très heureux très reconnaissant envers toutes ces personnes qui ont mis de l'argent dedans et qui ont refusé qu’on le dépense autrement qu'avec une diffusion dans les salles donc c'est important de le voir en salle.

Q :  En général, la fin d’année est synonyme des fetes de Noel et cette thématique a été repris dans plusieurs classiques de l’horreur comme Les Gremlins, Krampus, black Christmas, Silent Night. Quel a été votre déclic pour vous orienter vers un calendrier de l’avant plutôt que sur un film d’horreur sur Noel ?

Patrick Ridremont : Justement l'objet, j'aime les films d'horreur avec des objets mythiques, des objets sacrés confiés à des humains des objets extraordinaires confiée à des personnes ordinaires. J'aime le jeu de Jumanji, j'aime le cube dans Hellraiser, j'aime les objets à part la baguette magique d'Harry Potter mais j'aime bien les objets et donc une fois que m'a sauté aux yeux cette idée de calendrier je me suis dit je tiens un bon objet donc qui chapitre le film en 24 petit feuilleton voilà et les films que tu as cités sont effectivement des films..

Eugénie Derouand : et pardon  en parlant de cela et au-delà de ça d'ailleurs en parlant du fait de l'objet du calendrier moi en tant que comédienne dès que je l’ai eu dans les mains il y a eu quelque chose où je sais pas qui est assez magique en fait rien de l'objet en bois massif et tout d'un coup comme une enfant je me suis retrouvé là à le regarder j'étais tout de suite quoi.

Patrick Ridremont : c'est un personnage, d'ailleurs tout à fait et c'est un millier nous on peut tenir cet objet comme la bagnole dans Christine donc on tenait à un objet et c'est vrai que tous les films que tu as cités sont des films de noël qui se barrent en couille on va dire des noëls plus sanglant et ce n'était pas une tradition dans le cinéma français sauf qu'il y avait quand même une expérience qui était le 36 15 codes père noël qui était quand même une expérience que je trouvais aussi réussi. C'était un film qui m'avait bien marqué quand même et sans vouloir rendre hommage à ce film là je pense quand même que noël est une période propice à raconter des histoires qui ne sont pas que des contes pour enfants. il y a d'autres enfants qu'on appelle des adultes qui adorent qu'on leur raconte une histoire il était une fois de l'horreur à noël c'est ça que j'ai voulu faire

Q :  Sans trop en dire, Eugénie, quel effet cela fait de vous transformer en véritable tueuse dans ce film pour pouvoir réussir à rester en vie ?

Eugénie Derouand : voilà c’est cela. Je suis devenu complètement accroc. Je devenais obsédée moi aussi par  Eva la comédienne, j’étais un peu mélangée avec cette idée donc de ressentir et c'est surtout pour moi en tant que comédienne d'avoir cette chance d'avoir une évolution très importante dans le scénario quoi. J’ai répondu  à la question ?

Q :  Patrick, votre film emprunte autant au roman La Patte de singe de W.W. Jacobs que du mythe de Faust. Quelles ont été les principales influences littéraires, séries ou films pour ce film. On sent dans votre film une véritable influence américaine que cela soit l’œuvre de Stephen King ou des classiques de l’horreur comme Evil dead, Silent hill. Il y a un personnage fort et une vraie reconstitution tout autour ?

Patrick Ridremont : Je les ai tous vus déjà donc sans les copier, je suis habité sans même m’en inspirer ensuite pourquoi est-ce qu'il y a autant de références dans ce film c'est parce qu'il y a beaucoup de fenêtres aussi et pour éviter que chaque fenêtre ne soit juste qu'un bonbon tueur qui ferait que le personnage principal l’avale, prenne un couteau et égorge quelqu'un, il fallait quand même sortir un tout petit peu d'une routine gore il y a des différences d’effets dans ces bonbons certains sont franchement horreur enfin entraîne une réaction sanglante d'autres entraînent des réactions plus métaphysiques, on parle de Faust d'autres des réactions plus fantastiques , on parle de Stephen King il y est même un moment donné par la fin du film d'autres citations que je pourrais faire d'autres références qui seraient plus de Christopher Nolan où je peux parler de cette scène où elle rentre dans sa salle de bain et elle voit à travers le miroir la scène qui s'est passé la veille dans son salon est presque dans Interstellar et ça c'était une conséquence du fait que je ne voulais pas tes spectateur s'ennuient ou une sentiment d'une monotonie de 24 bonbons avec 24 cadavres il fallait changer les styles il y a même de la comédie romantique et les bonbons qui sont des purs cœur rouge que l'on prend et qui fait que l'on tombe amoureux que quelqu'un tombe amoureux donc on va un petit peu dans tous les sens parce que ce calendrier de l'avent ce film le calendrier est un vrai calendrier de l'avent chaque fenêtre est différente c'est la boîte de chocolats de Forrest Gump ,cela n'a pas tous le même goût et les scènes que l'on a filmé sur son tout un peu différente moi j'ai pas je peux encore en citer d'autres de référence mais voilà à des essentiels ont été cités puis on peut aussi même si tu es l'Exorciste puisqu'il y avait une partie quand même un peu public et christique dans le calendrier c'est pas pour rien que jésus d'un peu présent voilà c'est j'aime tous ses films j'aime tous ses films.

Q : concernant la créature très réussie de ce film Eugénie pouvez vous nous parler de votre ressenti en la découvrant et Patrick de votre collaboration avec le maquilleur-maquettiste et spécaliste des make-up effects, Lionel Lé ?

Eugénie Derouand : j'étais impressionné de voir le travail et d'être en face de ce monstre. Moi, de toute façon j’ai tout vécu , j’y coyais vraiment. Au final c’est pareil. C’est un monstre, le maquillage et les effets spéciaux étaient très réussis. J’étais impressionnée de voir le travail et d’être en face de ce monstre et à la fois certaine bienveillance se dégageait de lui et sans parler, sans communiquer il y a quelque chose qui s'est créée entre nous mais oui c'est vrai que lorsque je l’ai vu la première fois

Patrick Ridremont : il y a un truc impressionnant avec les costumes et en l'occurrence là c'est un fameux costume moi je sais que par exemple sur certains tournages comme comédien quand il y a des figurants donc même pas des acteurs des gens qu'on ne connaît pas qui qui jouent des flics qui ont un costume de flic on les approche un peu différemment. On se demande si c'est un vrai flic ou pas donc il y a quelque chose le costume nous impressionne un peu alors je peux vous dire quand on a sur le plateau un monstre un mec maquillé et qui fait qu'il a une prothèse en bouche qui fait que l'on voit son intérieur et qui fait qu'il bave parce qu'il n'arrive pas à déglutir correctement il y a quelque chose entre c'est gênant ça fait peur c'était un truc un peu particulier la présence de Fabien qui joue le monde iIch sur le plateau oui c'est quelque chose d'un peu glaçant on sait aussi qu'il y avait plus de dix heures de maquillage. Je vais répondre à la question qui m'a été posée Lionel Lé prothésiste ce n’est pas n'importe qui Lionel. Il travaille quand même aussi sur de la production américaine il est fort demandé c'est un artiste c'est même un maestro. Cette créature est pour moi une forme de chefs-d’œuvre du septième art j'ai pas mal à dire parce que non c'est pas qu'on a dû se battre pour la mettre à l'écran mais on nous a dit faites attention quand même vous êtes sûre qu'elle n'a pas être ridicule on est quand même dans du cinéma français. Ne nous mêlons pas de ce que font les américains. On n'est pas capable de faire. C'est un peu ça l'idée aussi derrière n’en montrons pas trop parce que si on est nul on va se moquer et or y a aucune raison de nous moquer parce qu'elle est vraiment et je te remercie encore une fois parce qu'après le son tu mais quand même le point aussi sur une créature on peut en être fier dans le cinéma francophone d'abord mis à l'essai on l'utilise avec parcimonie il aidé à l'écran une minute et demie à tout casser sur une heure quarante de films mais il vient au bon moment et avec Lionel Lé je lui ai inventé l'histoire de ce personnage donc ça peut faire l'objet d'un autre film, des préquelles si on veut il a une vraie histoire et pour la résumer c'est un pasteur de l'armée allemande qui s'est pris dans les tranchées en 1918 un éclat d'obus dans le visage il en a gardé une moitié de visage il a été scarifié sur le corps et quelques temps avant sa mort jusque-là sur son lit d'hôpital une entité divine ou maléfique est venu lui proposer de vivre mais à travers le calendrier dans son calendrier et il a accepté donc il s'est retrouvé enfermé dans ce calendrier qu'il hante chaque année en créant des miracles pour celui qui en a besoin donc depuis 1918 tous les ans une personne reçoit ce calendrier et passe de main en main et en 2020 ça a été Eugénie à travers son personnage Eva qui a reçu le calendrier mais on voit aussi qu'une année avant 2019 c'était un allemand aveugle qui avait reçu ce calendrier et on anticipe déjà la suite en montrant que l’année qui suit c’est un italien visiblement qui a reçu le calendrier donc le calendrier cet objet extraordinaire et confié à des gens ordinaires souffrant d'un handicap pas nécessairement physique. Cela peut aussi être un handicap émotionnel et le calendrier leur propose un miracle le 24 c'est un petit peu cela que cela raconte donc Lionel Lé laisse aux bases de cette histoire que je lui ai racontée,  à créer une créature dont si on la regarde bien une partie du visage est caché par une espèce de plaque de métal qui est en fait le reste d'un masque à gaz de l'armée allemande il est habillé avec une soutane de curé qui devait probablement porter dans les tranchées. Cela n’était peut être pas une bonne idée pour aller dans les tranchées mais dans tous les cas il a une soutane et porte des bottes en cuir qui sont des bottes de l'armée allemande de 1914 .On a poussé le bouchon assez loin dans la back story de ce personnage parce qu'il y a un folklore autour du calendrier l'avant au calendrier de la moitié alors inventé en Allemagne et c'est pas pour rien que il a été ramené par sa copine du marché de noël de Munich et donc on s'est renseigné on ne raconte pas que des conneries dans ce film même si c'est un grand film sur une histoire qui n'existe pas.

Q :  Patrick, pouvez-vous nous dire comment vous vous placez par rapport au cinéma d’horreur actuel ?

Patrick Ridremont : je ne dirais pas que j'ai une influence parce que tout est à créer je pense en langue française donc il y a comme s'il y avait une porte qui s'était ouverte et j'ai envie de m'y engouffrer. Je ne suis pas un réalisateur affamé. Je n’en suis pas à  mon douzième film c'est mon ce deuxième film seulement. J'aimerais pouvoir refaire un film de genre parce qu’il y a de la place pour le film de genre en langue française. C'est décomplexé maintenant et c'est une très bonne chose donc je ne suis pas influencé, je suis  juste désireux d'en faire.

Q :  Le calendrier sort enfin en France le 1er décembre et aux Etats-Unis sur la plateforme Shudder le 2 décembre. Est-ce que vous vous attendiez à un tel accueil international ?

Patrick Ridremont : non là on est un peu sur le cul. C'est la même joie que de savoir qu’il va quand même aussi sortir en salles en France et que les américains veuillent le film. On en est super fier. On ne s'attendait pas à ça. 

Q :  Peut-on espérer avoir comme beaucoup de films d'horreur une suite à ce film ?

Patrick Ridremont : j'adorerais ça mais tout ça maintenant va dépendre des gens dont tu t'occupes à savoir les spectateurs et c'est sûr que faire 400 mille entrées et faire 8000 entrées c'est pas la même chose donc le film maintenant il y a les producteurs n'ont pas besoin d'attendre la sortie pour savoir si le film est bien ou pas bien il est là il existe. Ils peuvent le juger maintenant est ce qu'il y a une place est ce qu'il y a une demande est ce que le public voudrait d'une suite là tout ça maintenant ça appartient à d'autres personnes que nous.

Q :  enfin ma dernière question, pouvez-vous nous parler de vos projets en cours ?

Eugénie Derouand : donc moi les projets je vais jouer dans une série qui s'appelle paris police 1900 voilà j’avais déjà fait la saison une et la  saison 2 va être tournée à partir du mois de janvier.

Patrick Ridremont : non je n’ai pas de projet en cours. Je n’ai pas besoin pour savoir que j'avais pris les actions chez Pfizer AstraZeneca et Moderna donc pour l'instant ça va bien pour moi. C'est une belle période et là j'ai aucun projet j'attends vraiment avec impatience la sortie du film je me laisse bercer par cette très agréable interview que j'ai avec toi. Là maintenant parce que ça faisait un an qu'on avait aussi des doutes on sait que ce film existe la sortie existe et j'ai envie de penser à rien d'autre pour le moment c'est que ça et puis après on verra bien ce que je ferai en 2022 mais je n’ai pas de projet concret. Je n’ai pas de tournage, rien écrit j'ai rien voilà.

Synopsis : 
Eva est paraplégique depuis trois ans. Pour son anniversaire, elle reçoit en cadeau un étrange calendrier de l’Avent. Mais ce ne sont pas les traditionnelles friandises qu’elle découvre chaque jour, mais des surprises plus inquiétantes, parfois agréables, souvent terrifiantes, et de plus en plus sanglantes. Cette année, Noël va être mortel !

Le calendrier
Un film écrit et réalisé par Patrick Ridremont
Produit par Virginie Ogouz, Alain Benguigui
Avec Eugénie Derouand, Honorine Magnier, Janis Abrikh, Clément Olivieri
Musique de Thomas Couzinier, Frédéric Kooshmanian
Directeur de la photographie : Danny Elsen
Montage : Thierry Delvigne
Production : Sombrero Films, Siddhi Films, Frakas Productions, Universal Pictures Vidéo, Alba Films, ZED, RTBF, Voo, Be TV
Distribution : Alba Films (France)
Date de sortie : 1 décembre 2021 (France), 2 décembre 2022 (Etats-Unis)
Durée : 104 minutes

Photos : Copyright Alba Films

Avec tous nos remerciements à Patrick Ridremont et Eugénie Derouand pour avoir répondu à nos questions et à Stéphane Ribola