Q : Leonardo DiCaprio a dit après avoir lu le scénario, qu’il n’avait jamais lu quelque chose de pareil. Pourriez-vous dire que seul un film pourrait raconter une histoire comme celle-ci ?
Christopher Nolan : J’essaye de faire des films qui racontent des histoires qui ne peuvent être racontées qu’en films. J’admire les films de Stanley Kubrick, de Terrence Malick, de Ridley Scott. J’ai grandi avec eux. Ces réalisateurs ont aussi raconté des histoires qui ne pourront être racontées qu’en film. Que ce soit des adaptations ou le pouvoir de l’image ou la combinaison avec la musique, c’est vraiment une expérience cinématographique exceptionnelle. C’est aussi ce que j’essaye d’introduire dans mon travail. Inception est vraiment une tentative de relier les choses de manière visuelle. Il y a beaucoup de symbolisme dans ce film.
Q : Il est question de rêves dans ce film. Ce sont des rêves qui ne tombent pas dans l’onirique ou dans le fantasme. Par ailleurs, les personnages rappellent souvent par les dialogues où on est, à quel niveau de rêve on est. J’aimerais savoir si le fait que cela soit un film a limité le champ d’abstraction du film. D’autre part, il est souvent question dans le film d’une obsession. Dans tous les films, il est souvent question de regrets, de remords. J’aimerais savoir, et tout le monde peut répondre à cette question, si finalement tout ce film n’est pas qu’un leurre pour une envie de faire un vrai mélo ?
Nolan : Je n’ai pas senti que l’on me mettait des limites sur la nature ou l’abstraction que l’on pouvait avoir dans le film, mais simplement les limites sont imposées par l’histoire elle-même. Comme c’est un film de braquage, il n’y a pas vraiment de règles. Ce que j’avais aussi envie de montrer en matière de rêves, que j’ai vu dans d’autres films, c’est de dire que lorsque on est dans un rêve, tout peut arriver. Ce que je voulais faire c’était vraiment d’adopter la forme du film de casse. La nature de l’activité qu’engagent les personnages impose les règles de ce qu’il fait et c’est ce qui va maintenir la tension dramatique. Sur le point de vue de la nature, je sentais que je pouvais jouer avec beaucoup d’éléments d’abstraction étant donné aussi que c’est le cœur du film. Je pense que pour moi, ce qui m’intéresse, ce sont les gens. Le film noir m’intéresse. En fait, vous prenez vos peurs de tous les jours, vos névroses et vous les poussez dans un mélodrame. Vous les mettez dans une situation dramatique qui va bien au delà de votre expérience et de cette manière vous accédez à quelque chose de plus universel.
Q : Tout d’abord merci pour ce très beau film, vous êtes fantastiques. Ma première question s’adresse aux acteurs : j’aurais voulu savoir en quoi Christopher Nolan est différent des autres grands réalisateurs avec lesquels vous avez déjà tourné ? Ma seconde question est si vous pouviez voler en fait des rêves à quelqu’un, à qui le feriez vous-mêmes, si c’étaient des personnes connues ou inconnues ?
Tom Hardy : Quelles différences avec les autres réalisateurs ? Je n’ai jamais travaillé avec quelqu’un à un niveau d’une aussi grande envergure. C’est mon premier très grand film. C’était une grande première pour moi, je pense que je ne peux pas beaucoup comparer. Si je dois le comparer avec d’autres projets, je dois dire que Christopher Nolan est une homme qui sait exactement ce qu’il veut et il voit beaucoup plus loin que ce que je peux voir dans son projet. Sa réaction immédiate est toujours claire et malgré la très grande orchestration de tous les éléments et les variables dans son projet, il a créé un environnement, un concept tellement sécurisant, intime et plein de sensibilité sur le plateau qu’il m’a permis de jouer et dont j’avais besoin dans mon jeu. Il a fait en sorte que je ne sois pas envahi par toute la machination qu’il y avait autour de la scène. Pour les rêves, je n’irais pas prendre les rêves de quelqu’un d’autre.
Cillian Murphy : Je dirais la même chose que Tom à propos de Chris et je rajouterais aussi qu’il y a tellement de facettes à son talent. C’est un écrivain et un réalisateur brillant. Il peut faire toutes sortes de choses, des choses très intimes ou de très grande envergure. C’est un vrai plaisir de travailler avec lui. On a toujours le sentiment de travailler à un très haut niveau quand vous êtes avec lui et avec son équipe. Quant à la seconde question, là aussi, je suis d’accord avec Tom et je n’aimerais pas pénétrer les rêves d’autrui, comme je n’aimerais pas que quelqu’un rentre dans les miens.
Ken Watanabe : Pour moi, Chris fait partie des grands réalisateurs avec lesquels j’ai travaillé et il est un réalisateur exceptionnel. Il a des idées extraordinaires. Quand j’arrive sur le plateau, je veux vraiment pénétrer dans sa tête. Il vous surprend toujours. Pour les rêves, Brad Pitt.
Marion Cotillard : Je dirais pareil que Ken. Chris a une imagination énorme. Il a une grande intelligence et toutes les questions que nous avions, il a une manière d’y répondre en nous rassurant. Il vous guide, quand vous êtes perdu ou déstabilisé. Dans toutes ses réponses, il savait aussi parfois, quand on n’avait pas forcément des explications, nous appuyer. Il a offert à tous notre place, il était toujours très disponible et on pouvait lui proposer des choses. Il est très structuré. Pour le rêve, Brad Pitt serait un bon cobaye.
Leonardo DiCaprio : C’est très simple : Chris est un visionnaire, il est capable de vous transporter vers des réalités alternatives et pour cela il faut être très doué et engagé. Il ne sous-estime jamais son public. Je me souviens de conversations que nous avons eu dans le passé, il répondait toujours aux questions. Quand on va faire ce film, quand j’étais immergé dans son monde, cela avait un sens profond. En fait, il a une imagination énorme, il a réussi à faire des histoires assez incroyables dans le passé. Parlant d’autres réalisateurs, Nolan est très préparé, très confiant quand il travaille. Il est aussi très flexible par le sens qu’il veut essayer de trouver des moyens sur le plateau. Il a la capacité de changer des choses sur le plateau pour le meilleur. Il en est de même pour d’autres réalisateurs avec lesquels j’ai travaillé.
Ellen Page : Je pense que ce qui était vraiment extraordinaire, tellement gratifiant avec le fait de travailler avec Chris, c’est que, quoiqu’il arrive ou quelle que soit l’envergure de ce que l’on devait faire, il y avait toujours une sorte de tranquillité et une intimité, il y avait toujours cette capacité de trouver la sincérité dans chaque moment. J’ai fait un seul autre film de cette envergure et trouver des moments sincères n’était pas pour cet autre film la priorité. J’ai fait beaucoup de petits films indépendants avec des réalisateurs qui pensaient que ce n’était pas une priorité. Travailler avec Chris, qui fait les choses avec autant de succès, il n’a pas d’ego, il aime ce qu’il fait. Il aime son métier. Il vous inspire. J’ai tellement de gratitude pour cette expérience, de reconnaissance. Quant aux rêves, je crois que je choisirais un animal, peut-être un de mes chiens. Ma chienne Julie est très, très active quand elle dort. Je suis sure qu’elle doit chasser des lapins. Je ne permets plus ce genre de comportement. Je ne sais pas, elle avait aussi beaucoup de petits chiots.
Joseph Gordon-Levitt : Une des choses que j’admire chez Chris, c’est comment il possède tout le film qu’il fait de tout son cœur. Il fait le film qu’il a envie de faire et cela s’applique à d’autres réalisateurs. En tant qu’être humain, on a tendance à vouloir faire plaisir aux autres. Il ne faut pas être trop égoïste. Pouvoir écouter les propres opinions et vos pensées, vos sentiments, c’est ce qu’il créé. Ce film est tellement extraordinaire. J’aimerais bien aller dans les rêves de Michael Caine.
Q : Ce film est spectaculaire du point de vue des effets spéciaux. Pouvez-vous nous parler de la manière dont a été fait ce film ?
Emma Thomas : Ce film était une entreprise énorme étant donné l’envergure de l’histoire. On a beaucoup voyagé, on a tourné ici à Paris, on a été partout. L’idée était de rendre le monde des rêves crédibles. Pour Chris, plutôt que de faire de ce monde un monde fantastique, il a voulu en faire un monde réel pour que le public partage le rêve avec le rêveur. Il fallait faire les choses de manière très réelle et non pas avec des effets spéciaux, même s’il y a beaucoup d’effets visuels. On partait d’éléments physiques, des éléments réels et cela fut un grand défi. L’équipe des effets spéciaux, et je crois que tout le monde dans ce procédé, techniciens et acteurs, ont été brillants.
Q : Concernant la qualité des rêves, quand vous dites que l’on ne sait jamais s’ils sont réels ou pas, cela renvoie à l’idée que dans ce film, on peut rentrer dans une scène et faire en sorte que le public puisse aussi rentrer dans le film.
Thomas : Cette histoire s’adapte tellement bien à ce média. Je ne peux pas l’imaginer sous une autre forme.
Q : Au moment du montage, c’est là que le film se fait. Pouvez-vous nous parler du montage, est-ce qu’il y a beaucoup de choses que vous avez mises de côté ?
Nolan : Cette expérience fut excellente. Le casting m’a facilité mon travail et tous les jours, ils étaient enthousiastes. J’étais excité chaque jour. Pour le montage, j’essaye de ne pas trop enlever de scènes. J’ai très rarement éliminé des scènes dans mes films. On a filmé pendant cinq mois et demi. On a éliminé que quelques rares scènes. Mon monteur est exceptionnellement doué, il sait très bien conserver les choses. Le résultat est intense. J’aime cette phase de montage et je n’aime pas jeter des scènes, car ce film est difficile et cher pour tout le monde. Je préfère décider de toutes les scènes au moment de l’écriture du scénario.
Q : En regardant votre film, je me disais que si on avait pu extirper les terribles rêves de la solution finale du cerveau malade de Hitler, on aurait pu changer le cours de l’Histoire. Quelle idée nuisible aimeriez-vous extirper du cerveau des hommes politiques actuels ?
DiCaprio : L’envie de vouloir toujours plus. Je pense que c’est cette idée-là.
Q : J’ai une question pour le casting : est-ce que cela a été clair dès le début pour votre rôle ?
Cotillard : Le concept était assez clair, c’est après effectivement, lorsque l’on lit un scénario qui est à la base d’un film, d’un univers, on a pas les images. La lecture est assez complexe dans le sens où j’ai dû lire deux fois le scénario pour le comprendre. Mais le concept était très clair, après tous les détails, toute la complexité, tous les questionnements de ce que vivent les personnages. Ce sont beaucoup de questions que nous avions la possibilité de poser à Chris.
DiCaprio : Je dirais qu’après la lecture du scénario, il y a eu beaucoup de conversations par la suite. C’est un film très ambitieux, très sophistique, plus j’y pense, chaque couche vous propulse dans l’autre et est en relation avec l’autre. C’est un concept très difficile à porter à l’écran. Même si je ne comprenais pas quels étaient les mécanismes dans la tête de Chris. Mon idée était de m’asseoir avec lui et de discuter longtemps de mon personnage et comme celui-ci s’insérait dans ce monde et dans ces règles. Il devenait de plus en plus intéressant, plus on discutait avec les personnages, plus ils avançaient dans le subconscient. Mon personnage avait aussi ses propres démons, avec lesquels il devait se réconcilier. Ce film va partout dans le monde. Il y a aussi une histoire, une histoire secondaire avec beaucoup de liens émotionnels. Très peu de réalisateurs peuvent faire des films de cette envergure. Ce film est une exception pour Hollywood, car c’est un projet risqué.
Michael Caine : J’ai un tout petit rôle dans ce film. Je ne suis pas en position de pouvoir en parler. J’ai passé trois jours à travailler sur le film. Je pense avoir compris ce dont il s’agit. Vous devez aller voir film.
Q : Christopher, la construction de votre scénario est tout à fait unique. C’est un peu comme un film classique pendant une heure et demie, puis un nouvel élément intervient et un nouveau film semble voir le jour, comme une autre partie.
Nolan : En effet en écrivant le script, je voulais avoir une structure classique en trois actes. Je voulais que le public se retrouve dans la narration. Il y a des scènes très compliquées. J’ai mis beaucoup de temps pour faire les trois actes. Il y a d’abord la construction de l’équipe, et l’explication du cadre au public, la deuxième partie du film est là où se passe l’action. Il y a certaines choses qui apparaissent comme une complexité structurale. Dans Inception, on a essayé de prendre la grammaire structurelle pour en faire une partie de l’histoire pour que le public se pose plus de questions. J’ai toujours aimé les films comme ceux de Sidney Lumet, qui vous font vous interroger. Vous vous posez la question comment tous ces éléments parallèles s’entrecroisent.
Q : Leonardo, est-ce que l’on ne pourrait pas penser que dans ce film, il est question de la relation entre un metteur en scène et son acteur ? Avez-vous le sentiment à travers les différents réalisateurs avec lesquels vous avez travaillé que ceux-ci cherchaient à extraire de vous ce qu’il y avait de plus profond ou au contraire à insérer en vous une idée que vous devez suivre ensuite ? Par rapport à vous-mêmes, lorsque vous jouez un personnage, allez vous chercher dans ce que vous avez de plus intime, relation homme-femme, père-fils, pour le sortir de vous-mêmes ou il y a une part en vous-mêmes que vous ne montrerez jamais à l’écran ?
DiCaprio : La deuxième partie de la question : j’ai une vie tout à fait bénie, j’ai des parents extraordinaires, une vie merveilleuse. J’ai pu réaliser mes rêves. En tant qu’acteur vous créez. Pareil que dans votre vie, vous créez des émotions, on essaye d’incarner ces éléments. On fait pour le mieux dans nos recherches, on se met dans la vie, dans la peau de quelqu’un d’autre. Pour la première partie de la question, j’ai pas tout compris pour être honnête. Savoir si les réalisateurs veulent extraire quelque chose de moi ?
Q : Par exemple, est-ce que Martin Scorsese creuse en vous pour obtenir l’interprétation qu’il attend de vous, ou avez-vous le sentiment que ces réalisateurs vous imposent quelque chose ? Etes-vous mis en scène ou le fantasme du réalisateur ?
DiCaprio : Là c’est plus clair. J’ai une réponse à cette question. En fait, dans leur relation avec Chris, les acteurs ont beaucoup de responsabilité sur leurs épaules. Dans le résultat du film, on ne sait pas toujours où va être ce personnage. J’ai beaucoup travaillé avec Scorsese. Il a une telle connexion avec ses acteurs, que souvent, il trouve à travers la performance des acteurs, ce que le film va donner au niveau du montage. De grands réalisateurs sont des personnes qui ont une attention très spécifique, qui savent ce qu’ils veulent faire, et qui y mettent beaucoup d’énergie et de réflexion. Ils permettent aux acteurs de voyager et de montrer ce que le film va être.
Q : Emma Thomas, avez-vous déjà refusé un rêve à Christopher Nolan ? Ken, avez-vous eu la curiosité de demander à Christopher Nolan pour quelle raison vous jouez systématiquement le rôle d’un gourou ou d’un psychopathe dangereux ?
Thomas : Chris est un réalisateur qui a une grande vision des choses, il sait ce qu’il veut. Il est très responsable sur le plan financier et réaliste par rapport aux ressources qu’il a. On a pas cette relation avec lui dans laquelle il dirait je veux faire cela. Il est en fait le réalisateur parfait pour un producteur.
Watanabe : Non, je ne lui ai jamais demandé. Mais j’ai grandi avec beaucoup de psychopathes d’où je viens. Il m’a bien choisi.
Q : Christopher, est-ce que vous pouvez expliquer un peu l’aspect artistique dans ce film ? Le choix des caméras et des lumières, par exemple.
Nolan : Je vais essayer de me limiter à une chose, car je pourrais passer beaucoup de temps sur cette question. La chose la plus importante dans tous les choix qui m’ont influencés est vraiment que les rêves doivent être réalistes. Je gardais une logique dans la façon de filmer pour que cela paraisse vrai.
Q : Marion, vous n’êtes pas dans tous les plans, mais votre présence est très émotionnelle. Comment cela a été de travailler avec Leonardo DiCaprio ?
Cotillard : Cela doit être un des personnages les plus complexes que j’ai eu à jouer. Généralement, lorsque je commence à préparer un rôle, j’ai rapidement des sources d’inspiration sur des gens que je connais ou d’autres personnages, d’autres acteurs, d’autres êtres. La particularité est que personne en particulier ne m’est venu en tète pour cette préparation. En fait, je me suis inspiré d’une manière étrange, sans pouvoir vous l’expliquer, de Christopher Nolan et de Leonardo. C’est toujours difficile d’explique ce travail-là, ce moment où on ouvre des capteurs pour laisser entrer des énergies, pour que le personnage se construise, ce personnage si complexe. Il y a des niveaux différents dans chaque personnage. La seconde question concernant mon travail avec Leonardo. J’ai vu tous les films de Leonardo, j’ai été très touché par son travail, par sa façon d’aborder ses personnages. J’ai toujours eu une attention particulière. Je me suis toujours reconnu. J’ai toujours su que je finirais par travailler avec lui. C’est grâce à mon rôle dans La Môme que j’ai pu travailler aux Etats-Unis. Avec Leonardo, on a eu la chance d’avoir le temps de travailler ensemble et aussi avec Christopher. J’ai une immense chance de rentrer dans la cuisine d’un comédien exceptionnel, qui se donne entièrement à son métier, à sa passion.
DiCaprio : Peut-on me traduire ce qu’elle dit sur moi ? (rires). Vous savez tous ici qu’elle est une grande actrice et donc inutile de le redire. Ce qui m’a fasciné à l’idée de travailler avec elle, c’est que l’on avait des séquences très émouvantes. Elle est comme des actrices d’une autre époque, elle est tellement engagée dans sa relation avec les autres acteurs. Elle est très engagée dans ce qu’elle fait. Elle se donne entièrement dans ce qu’elle fait. On a parlé de la relation entre nos personnages, on a poussé nos conversations très loin pour comprendre nos personnages. Elle a vraiment compris sont rôle et j’ai été très content de l’avoir pour ces scènes importantes.
Q : Joseph Gordon-Levitt, vous participez à travers votre société à un produit documentaire sur les rêves autour d’Inception. Où en êtes-vous sur ce projet ?
Gordon-Levitt : Merci pour la question, je ne m’y attendais pas. Christopher voulait faire un documentaire sur la question des rêves et a engagé un documentariste et il m’a demandé si je voulais collaborer à ce documentaire et j’ai commencé à réfléchir à ce projet. Sur toutes sortes de support, les personnes peuvent collaborer dans les communautés, leurs idées, leurs pensées. Ce fut une expérience très enrichissante. Je suis très reconnaissant à Chris de m’avoir inclus dans ce projet de grande envergure.