My Summer of Love

My Summer of Love
Titre original:My Summer of Love
Réalisateur:Pawel Pawlikowski
Sortie:Cinéma
Durée:86 minutes
Date:22 juin 2005
Note:
Au début de l'été, Mona sur sa moto sans moteur rencontre Tamsin sur son cheval. Pour fuir son frère qui a transformé le pub familial en temple évangélique, elle la retrouve chez elle, dans une vaste maison de campagne, plein de pièces mystérieuses. Tout au long de la saison chaude, les deux filles vont se découvrir et voir naître un amour qui risque de périr à la rentrée.

Critique de Tootpadu

Les surprises abondent dans ce film britannique qui jette un regard sans concession sur l'adolescence au féminin.
D'abord son style très travaillé, aux plans très rapprochés, à la caméra en éternel mouvement chahuté et aux couleurs affirmées, telles des bonbons roses typiquement anglais. L'étonnement vient cependant du fait que le réalisateur parvient à tirer une atmosphère vivifiante d'une esthétique aussi chaotique. Déjouant habilement le piège de la prétention, Pawel Pawlikovsky se sert de cette forme pratiquement onirique pour encore mieux souligner le désespoir des deux filles, qui aspireront chacune à sa façon à un peu de bonheur le temps d'un été.
Ensuite, l'interprétation intrigue, voire touche, par son aspect vif et imprévisible. Outre l'habitué du réalisateur, Paddy Considine (In America) dans un second rôle tortueux et intense, c'est surtout la jeune Nathalie Press qui interpelle. Il existe dans son jeu de la jeune fille farouche des traces des premiers films de Sissy Spacek. Enigmatique et rebelle, elle excelle autant dans les références comiques (L'Exorciste) que dans le désenchantement final. Bien qu'elle ne porte pas à elle seule le film, sa présence lui donne le petit plus de poésie timide qui le rend presque unique.
Enfin par son traitement original de thèmes pourtant très conventionnels, comme le passage épineux à l'âge adulte, l'éveil de l'amour, la lutte perdue d'avance contre les dures réalités de la vie, ce film se distingue d'autres tentatives, qui n'ont pas réellement su trouver ce ton particulier entre l'enchantement et la perdition.

Vu le 5 juillet 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 23, en VO

Note de Tootpadu: