Sahara

Sahara
Titre original:Sahara
Réalisateur:Breck Eisner
Sortie:Cinéma
Durée:122 minutes
Date:01 juin 2005
Note:
Pour Dirk Pitt, explorateur, scientifique et aventurier, découvrir cette pièce de légende n'était que le premier pas vers l'aventure la plus risquée de sa vie et une incroyable légende historique... Avec son inséparable partenaire et ami, Al Giordino, Dirk se lance dans une chasse au trésor qui va les conduire dans les régions les plus reculées d'Afrique, sur les traces d'un navire mystérieusement disparu avec sa cargaison secrète. Ils vont rencontrer le Dr. Eva Rojas, une femme médecin persuadée que le trésor caché a un lien avec une menace redoutable pour le monde... Face aux obstacles, aux mystères et aux pièges, Dirk, Al et Eva ne pourront compter que sur eux-mêmes. Ce n'est pas à une énigme qu'ils s'attaquent mais à deux, et chacune peut leur coûter la vie...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Tout se résume à de la bonne volonté dans ce film d'aventure, sans que l'exécution ne soit autre chose que médiocre. Après des débuts qui nous montrent Penelope Cruz dans un rôle pratiquement angélique, d'un médecin irréprochable qui n'est têtu que pour la bonne cause, l'exposition se poursuit à bord d'un bateau qui est un croisement curieux entre les navires de recherche de Titanic et La Vie aquatique. Dès lors, le style presque élégant qui berçait le générique commence à s'effriter, pour céder à une obsession avec la vitesse qui néglige volontairement la cohésion de l'histoire.
Le peu d'information que nous recevrons alors, jusqu'à la fin, par rapport aux personnages découle uniquement de l'action, dans une logique tout à fait inhérente au genre. Tel de véritables stéréotypes en carton-pâte, nos trois héros, leurs associés et leurs ennemis répondent à des structures narratives très prévisibles, sans jamais réfléchir, ni ralentir. Alors que les deux hommes fonctionnent au sein d'une relation de potes de longue date, avec les vannes et les souvenirs rocambolesques que cela implique, la femme reste en retrait, en guise d'élément de décor joli à regarder, mais dépourvu d'une justification propre. Au moins, Penelope Cruz évite les pièges de cet affichage superficiel, notamment en raison de son statut de femme des sciences. Les méchants ne s'en sortent guère mieux, avec des caractéristiques comme la lâcheté ou la cruauté profondément ancrés dans leur rôle. Effectivement, rien ne déroge aux conventions ici, rien ne choque, rien n'enthousiasme. Vous verrez donc d'innombrables courses poursuites, des explosions abondantes, des décors naturels somptueux inutilement enrichis d'effets spéciaux à la pelle, le tout sous la tutelle d'une notion de l'héroïsme un peu vieux jeu.
Un divertissement d'une superficialité presque consternante, qui se trouve néanmoins bien loin de ces quelques blockbusters de l'été mal montés et idiots.

Vu le 23 juin 2005, à l'UGC Forum Orient Express, Salle 2, en VO

Note de Tootpadu: