
Titre original: | 3 extrêmes |
Réalisateur: | Fruit Chan, Park Chan-wook, Takashi Miike |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 125 minutes |
Date: | 04 mai 2005 |
Note: | |
3 extremes regroupe trois films fantastiques asiatiques :
Dans Nouvelle cuisine de Fruit Chan, Madame Ching Lee, une ancienne star de Hong Kong approchant la quarantaine, goûte aux raviolis cuits à la vapeur de Mei, une ancienne employée du corps médical, pour rajeunir, quitte à en payer le prix fort.
Dans Coupez ! de Park Chan-wook, un réalisateur aussi acclamé du public qu'apprécié des critiques se retrouve aux prises avec un détraqué qui lui propose un choix terrifiant : tuer un enfant ou voir les doigts de sa femme coupés les uns après les autres.
Dans La Boîte de Takashi Miike, une romancière à succès mène une vie solitaire, derrière laquelle se cache un lourd secret. Un secret qu'aimerait bien découvrir son éditeur, qui ne semble pas insensible au charme de la jeune femme.
http://www.3extremes-lefilm.com/
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
L'inévitable souci des films à épisodes est que l'homogénéité ne fait pas partie de leur vocabulaire. Dans ces regroupements de toujours au moins trois ou quatre moyens-métrages d'auteurs différents, il y a régulièrement un qui se dénote en bien ou en mal. Imaginées comme des tours d'horizon sur un certain thème, ces productions s'avèrent la plupart du temps médiocres, justement en raison de la fluctuation qualitative entre les segments. Ce film de Hong Kong, de Corée et du Japon ne déroge point à la règle.
Le premier épisode, par Fruit Chan, affiche certes un certain stylisme et une ironie sournoise. Mais cette histoire sur le cannibalisme reste finalement assez vaine, comme un amuse-gueule prometteur qui ne dispose pas de quoi subsister sans le soutien de ce qui suit.
La pièce centrale de Park Chan-wook confirme notre impression que le réalisateur coréen est le plus intéressant des trois cinéastes associés au projet. En dépit d'une histoire pas vraiment originale (cf. Saw) et d'un dénouement insatisfaisant, la mise en scène déploie assez d'énergie pour faire vivre pendant une demie heure ce huis clos. Dès le générique et sa mise en abîme dont nous ne pouvons pas encore comprendre toute la cruauté, le ton est donné pour ce seul épisode réellement réussi.
Enfin, Takashi Miike se perd dans une méditation très lourde et ennuyeuse sur la charge du passé, avec cette femme qui, enfant, se pliait dans les boîtes. L'esthétique tapageuse et l'interprétation outrageuse sont en parfaite harmonie avec le crétinisme de l'intrigue. De quoi mal finir ce triptyque qui n'a rien d'extrême.
Vu le 4 juillet 2005, au MK2 Hautefeuille, Salle 4, en VO
Note de Tootpadu: