Avant qu'il ne soit trop tard

Titre original: | Avant qu'il ne soit trop tard |
Réalisateur: | Laurent Dussaux |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 84 minutes |
Date: | 04 mai 2005 |
Note: | |
Ils sont sept, ils se sont connus à l'université de lettres de Lyon : Phyl, Clarisse, Aurélia, Titi, Marie, Gérard, Solange. Leur chef de bande était Ben.
Pendant dix ans, la maison d'Aurélia, qui surplombe le lac de Montriond, cachée dans les montagnes, a abrité leurs attentes, leurs joies, leurs peines. Mais depuis la mort de Ben, le groupe a perdu ses repères.
Aurélia, fantasque et provocante, invite ses amis et ses nombreux ex pour fêter son départ définitif pour les Etats-Unis. Elle espère que Phyl saura enfin lire en elle le désir qu'elle garde secret depuis toujours. Solange et Gérard annoncent pour la énième fois leur prochaine séparation.
Pendant cette nuit, ils vont revivre leurs souvenirs, s'avouer leurs secrets, retrouver leurs fous rires et leur complicité et peut-être assumer en douceur leur nouvelle trajectoire.
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Les Feux de l'amour croisés avec Les Copains d'abord, le tout aéré par une approche plutôt éclairée du sexe, mais qui se laisse rattraper à la fin par une trop grande volonté de clôre les histoires de tous les copains, c'est à peu près ainsi que l'on pourrait résumer ce film intéressant mais pas tout à fait réussi. A la fluidité de la mise en scène s'oppose en effet un scénario qui tire bien trop vers le sérieux. Les amples mouvements de caméra trouvent alors régulièrement leur point d'arrêt aux confessions graves des personnages. La volonté affichée de ces derniers de tirer un trait sur leur amitié qui aura duré dix ans plombe alors inévitablement le récit. Les seuls refuges pour échapper à cette solennité désillusionnée sont les rares moments de fête et les quelques souvenirs marrants. Pour le reste, le scénariste nous dévoile une suite d'affrontements à deux, remplis de semi-vérités, mais il échoue à prendre suffisamment de recul pour sourire de ces tirades prétentieuses ou, au contraire, à nous les rendre pressants au point de pouvoir les considérer comme inévitables.
Au début, cette voie qui se dirige inévitablement vers une gravité de pacotille n'apparait pas encore aussi clairement. Laurent Dussaux nous laisse encore le temps de nous étonner de la maturité pulpeuse d'Emilie Dequenne et d'espérer que la tension qui monte, au fur et à mesure de la clarification des rapports au sein du groupe, débouchera sur autre chose que l'avalanche de propos répétitifs qui suivra. Il est alors presque dommage que la tiédeur arrive aussi rapidement, en dépit d'une distribution exemplaire sur le papier, mais qui n'est pas du tout stimulé par la mise en scène. Celle-ci aurait peut-être mieux fait d'être un peu moins superficiellement virtuose, et de s'attacher plus à la particularité des personnages ... tout en arrangeant quelques cadrages trop serrés.
Vu le 19 mai 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 5
Note de Tootpadu: