
Titre original: | Anthony Zimmer |
Réalisateur: | Jérôme Salle |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 89 minutes |
Date: | 27 avril 2005 |
Note: | |
Génie de la finance criminelle, Anthony Zimmer est recherché par toutes les polices du monde. Personne ne sait à quoi il ressemble, mais dans la course qui oppose ceux qui veulent le coincer, Akerman, un flic d'exception, possède une longueur d'avance : il sait que Zimmer prendra tous les risques pour revoir Chiara.
Alors que la jeune femme a rendez-vous avec l'insaisissable malfrat, elle reçoit un mot de sa main. Pour perdre ceux qui le pourchassent, Zimmer lui demande d'accoster un inconnu et de faire croire qu'il est celui que tous recherchent. Chiara jette son dévolu sur François, un homme banal qui, fasciné par la jeune femme, va rapidement plonger dans un cauchemar.
Entre manipulations et faux-semblants, tous vont découvrir qu'au-delà des apparences, ils ne sont que les pièces d'une partie d'échecs qui se joue en attendant que le maître arrive...
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Hitchcock, notre cher Hitchcock : né il y a plus d'un siècle, disparu il y a un quart de siècle, et pourtant son empreinte perdure sans partage sur le genre du thriller. Ainsi, cette production française qui se veut luxueuse et raffinée n'est, au bout du compte, rien d'autre qu'un hommage agréablement efficace au travail du maître. Cela se manifeste d'abord à travers une citation légèrement trop appuyée de L'Inconnu du Nord-Express, pour ensuite ressembler avec de plus en plus d'insistance à un remake moins brillant de La Mort aux trousses. Jérôme Salle se meut alors avec plus d'aisance dans la jungle des règles inhérentes au genre qu'avec son scénario précédent, le navrant Trouble, mais surtout la fin n'est pas tout à fait satisfaisante, telle une gueule de bois après trop de champagne.
Ce film appartient à Sophie Marceau qui est resplendissante, plutôt qu'à Yvan Attal qui se démène tant bien que mal avec son rôle dans la pure tradition hitchcockienne : un homme ordinaire qui se retrouve dans une situation extraordianaire. Chaque scène dans laquelle l'actrice sublime apparaît gagne encore en classe et élégance, comme le dernier élément qui apporte la perfection au cadre déjà magnifique de la Côte d'Azur. Le seul à lui tenir tête est Sami Frey dans le rôle du chef des douanes calculateur et impénétrable. Pareille chose ne peut malheureusement pas être affirmée quant à l'inspecteur de police, joué par Samir Guesmi, qui n'est jamais très loin de la confirmation des stéréotypes raciaux.
Un bon divertissement qui rappelle constamment l'influence de Hitchcock, sans jamais réellement l'égaler. Et ce n'est pas le dénouement aux pieds d'argile qui va changer la donne.
Vu le 30 mai 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 8
Note de Tootpadu: