
Titre original: | Walk the Walk |
Réalisateur: | Robert Kramer |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 113 minutes |
Date: | 20 novembre 1996 |
Note: | |
Une famille unie, qui se désintègre lorsque la fille, Raye, part de chez elle pour découvrir le monde. Inquiète de s'être infectée du sida, elle consulte des centres médicaux et sociaux en Allemagne. En même temps, Abel, le père, d'origine africaine, prend le bateau pour Odessa. Il espère y retrouver sa forme d'athlète et guérir d'une blessure. Seule chez elle, Nellie, la mère, se laisse d'abord aller, avant de retrouver son travail de chercheuse en biologie.
Critique de Tootpadu
Le cinéma selon Robert Kramer est une drôle d'affaire. Au carrefour de multiples formes d'expression et de genres cinématographiques, ce film ressemble à rien d'autre, sauf peut-être à un rêve éveillé, mystérieux et enivrant, mais au bout du compte incompréhensible.
L'intrigue est en effet minime dans cette allégorie sur l'appartenance et le déplacement. Les quelques bribes de l'histoire centrale sur une famille en décomposition disparaissent très rapidement dans le flux fascinant d'images de paysages, de villes et d'engins. Ce qui en ressort n'est pas un récit au sens classique, mais plutôt un voyage à travers les pays et les rencontres, dans lequel la caméra, et par son biais le cinéaste, prennent la place d'un personnage à part entière. L'apparence du documentaire qui s'en dégage, notamment par les nombreuses adresses à la caméra, n'est cependant qu'un leurre, puisque tout est méticuleusement mis en scène, avec des acteurs et un semblant d'histoire à la base fictive.
Bien que ce film très particulier nous ait agréablement transporté vers de nouvelles rives du Septième art, sa démarche est très loin de toute préoccupation divertissante. S'il se regarde donc comme un rêve ou une méditation, le réveil s'avère tout aussi salutaire après pratiquement deux heures de film qui naviguent constamment autour de l'ennui.
Vu le 3 juin 2005, au MK2 Hautefeuille, Salle 1
Note de Tootpadu: