Titre original: | Rivière sauvage (La) |
Réalisateur: | Curtis Hanson |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 107 minutes |
Date: | 01 février 1995 |
Note: | |
Au bout de trois ans, Gail a enfin réussi d'arracher son mari Tom de son travail pour l'accompagner à une excursion sur la rivière sauvage de sa jeunesse, afin d'y fêter l'anniversaire de leur fils. Même si la vie familiale n'est pas au beau fixe, la nature époustouflante et les passes-temps permettent à Gail et Tom de s'interroger sur leur mariage. Mais la quiétude relative de la famille est périodiquement troublée par un groupe d'hommes, mené par l'imprévisible Wade, qui descend la rivière en même temps. Une présence qui devient de plus en plus menaçante ...
Critique de Tootpadu
Curtis Hanson fait partie d'un genre de réalisateurs très rare de nos jours à Hollywood. Comme certains artisans de l'âge d'or, il sait parfaitement s'approprier un sujet, peu importe son origine ou ses thèmes, et en faire un film très solide, voire plus en de rares cas (L.A. Confidential). Ce film d'action qui dispose de tous les ingrédients d'une série B ne fait guère exception à la règle. A travers la mise en scène assurée et sans prétention de Hanson, il en ressort un film bien plus divertissant et spectaculaire que l'on pouvait espérer au début. Cette modestie, de ne jamais chercher à épater la galérie, de ne jamais trahir son histoire au profit d'une glorification personnelle, elle est malheureusement pas monnaie courante dans les cercles que fréquente ce réalisateur à toute épreuve. Une raison de plus pour apprécier ses films pour ce qu'ils sont : des vestiges d'une époque pendant laquelle l'artisanat valait encore autant que le clinquant superficiel.
Ce qui ne veut pas dire que cette excursion de Meryl Streep dans des territoires plus agités que ses drames habituels est un film parfait. En dehors d'un scénario très basique et prévisible, la bande originale pourtant majestueuse de Jerry Goldsmith se met parfois trop en avant. Toutefois, le jeu très convaincant des acteurs (notamment Streep, ainsi que Kevin Bacon, en méchant ambigu), la splendeur des décors, et la tension qui explose carrément lors des descentes les plus dangereuses, sans oublier une apparition d'un jeune Benjamin Bratt, déjà craquant, rendent le film plus abouti qu'il n'aurait dû être. D'où notre théorie que c'est le talent du réalisateur qui s'efface derrière l'assemblage très habile de ces éléments de qualité qui rend, de nouveau, la vision du film aussi agréable.
Avec African Queen, Rivière sans retour et Délivrance, un des meilleurs films pour les fans des descentes de rivière chahutées.
Revu le 5 mars 2005, en DVD, en VO
Revu le 8 septembre 2006, en DVD, en VO
Note de Tootpadu: