Cercle - The Ring 2 (Le)

Cercle - The Ring 2 (Le)
Titre original:Cercle - The Ring 2 (Le)
Réalisateur:Hideo Nakata
Sortie:Cinéma
Durée:108 minutes
Date:30 mars 2005
Note:
Rachel Keller et son fils Aidan se sont installés à Astoria, une petite ville de montagne. Enquêtant sur la mort mystérieuse d'un adolescent, la journaliste fait rapidement le lien avec la fameuse cassette vidéo meurtrière. http://www.ring2.fr/
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Quelle déception. Le remake de The ring est de la même qualité que ses suites japonaises (ring 2 et 0). Autant la version revue par Gore Verbinski arrivait par moments et grâce à son côté glauque à nous faire peur, autant cette suite nous porte plus à rire qu’à trembler. Ce film est loin d'être un digne successeur du film original, qui était infiniment plus effrayant et intriguant que cette farce. Non seulement ce film ne fait pas peur mais en plus certaines scènes sont tellement absurdes que vous allez rire, et ce n'est pas une parodie donc pas une bonne chose... On a voulu donner une histoire plus complexe à ce deuxième volet, mais le résultat comporte des lacunes grossières et dénuées de sens, surtout si vous avez déjà vu le premier volet. C'est vraiment une insulte à la qualité du premier film ainsi qu'à l'intelligence du public. Ce qui faisait la force du premier film était l'intrigue, l'imprévisible, le mystère, l'atmosphère et le fait que le scénariste avait su garder le meilleur pour la fin. Le Cercle 2 n'a rien de tout cela. Comme nous allons le voir…

The ring 2 conte donc l’histoire de Rachel Keller (Naomi Watts) et de son garçon Aidan (David Dorfman) qui déménage dans la ville de Orégon pour refaire leur vie loin des griffes de Samara. Arrivés dans leur nouvelle ville croyant bien s’être débarrassés de leur ennuie, jusqu'à ce que les policiers trouvent un adolescent mort étrangement. Rachel bien décidée de faire comprendre à Samara que sa malédiction ne se rendrait pas jusqu’à sa ville paisible prend la cassette et la détruit… C’est alors que Samara vient se venger, à vous de voir quelle malédiction Samara s’apprête a faire subir à Rachel et à Aidan. Une histoire trépidante et captivante mais mes attentes pour le cercle 2 étaient peut-être trop grandes pour ce chef d’œuvre américanisé. Aidan (David Dorfman) a su nous démontrer toutes ses émotions. Les trames sonores n’ont pas su être à la hauteur du cercle. Rachel (Naomi Watts) n’arrive pas à nous émouvoir dans le rôle d’une mère cherchant à sauver son enfant. Sissy Spacek (la mère maternel de Samara) m’a également déçu, au lieu de nous intriguer davantage elle m’a complètement fait décrocher du film. Ce film est plus concentré à nous raconter une suite plutôt que, comme dans le premier film nous faire vivre une aventure époustouflante de peur. Autant l’ambiance du premier film était plutôt grisâtre tandis que dans le deuxième seulement les scènes dans le vidéo portaient au gris. Dans certaines scènes les effets spéciaux sont complètement trop exagérés et nous font décrocher du film et rire invonlontairement, l’irréalité de certaines scènes nous font réaliser que tout cela n’est qu’un film commercial raté pour moins de 13 ans pas un vrai film d’horreur.

Pour ceux qui aiment, comme moi, les films d'horreur, ne perdez pas votre temps à aller voir ce gaspillage de pellicule. Moi, personnellement, je suis un fanatique de film d'horreur mais celui là m'a donné aucun frisson. Autant le fils de Chucky réussissait son pari à nous faire peur et rire en même temps autant ce film n’a que pour seul intérêt de nous permettre de retrouver la sublime Naomi Watts. En plus ce qui m’énerve c'est qu'on dirait que ce n'est pas une histoire continue, mais plutôt une série de tentatives infructueuses pour se débarrasser de Samara.

En conclusion, le Cercle 2 ne fait que confirmer le fait que les suites de films ne peuvent en général être à la hauteur du premier. Il n'y a pas de suites dans les actions des personnages et les événements se produisent quelques fois, sans savoir le pourquoi. L'ambiance de peur est beaucoup moins présente. Le film se termine sans vraiment savoir quel était le but du réalisateur, car certains faits ne concordent même pas avec le premier. Le Cercle 2 est trop poussé et on sent qu'on a dû chercher loin (dans le fond de la cuvette des toilettes ?) pour y mettre du contenu (nauséabond). En espérant qu'il n'y aura pas encore une suite aussi médiocre, voire aucune du tout.

Vu le lundi 28 mars 2005 à la séance de 19h45 en vo salle 03 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Le but d'une suite, dans le meilleur des cas et toute considération commerciale mise de côté, est de poursuivre d'une façon ou d'une autre le thème de l'original, d'y rajouter quelque chose, que ce soient des éléments dont l'effet dépasse celui du premier, ou simplement un style un peu différent à travers lequel est conté essentiellement la même histoire. Le plus souvent, par contre, et cette suite d'un film qui était lui-même un remake, on assiste à un recyclage éhonté des personnages et des situations, sans qu'ils ne soient capables d'approcher de la qualité de l'original. Dans le cas présent, le constat doit en effet être encore plus sévère, puisque Le Cercle de Gore Verbinski était au mieux un film d'horreur solide qui usait jusqu'à la corde ses rares idées.
Tout au moins, la première version américaine faisait tout son possible pour apparaître sérieux et effrayer quelques spectateurs aux nerfs peu solides. Mais le désastre ici est tel que les faiseurs à qui l'on doit ce navet ont peut-être justement essayé d'être mauvais au point de devenir amusants. La seule peur que nous ressentons alors est de devoir subir une autre séquence encore plus ignoble que l'attaque des cerfs, une crainte qui s'avérera justifiée lors de l'escalade du puits avec la réplique finale déjà culte, mais pas dans le bon sens. Entre ces deux sommets de la sottise cinématographique, le film est tout ce qu'un film d'horreur ne devrait pas être : ennuyeux, risible, incohérent. Le peu de tension qu'animait auparavant la course contre la montre est complètement absente ici et elle est remplacé par une sinistre histoire de possession, digne d'une Malédiction de bas étage.
Si vous avez du temps à perdre, amusez-vous involontairement à observer Hideo Nakata regresser au rang d'un amateur, et Naomi Watts et David Dorfman rivaliser pour une interprétation presque géniale dans son exagération sans bornes, ni goût, le tout bercé violemment par une bande originale pompeusement dramatique.

Vu le 3 mai 2005, à l'UGC Forum Orient Express, Salle 6, en VO

Note de Tootpadu: