
Titre original: | Bab el web |
Réalisateur: | Merzak Allouache |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 98 minutes |
Date: | 16 mars 2005 |
Note: | |
Kamel et son frère Bouzid vivent à Bab el Oued, un quartier populaire d'Alger. Kamel est un solitaire, désabusé et taciturne. Bouzid, plus jovial, est un mordu d'internet. Il passe son temps dans un cybercafé à chater avec des filles du monde entier. Sans vraiment y croire, il les invite à Alger.
Mais un jour, Laurence, une de ses correspondantes françaises, lui annonce qu'elle accepte son invitation...
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Si les situations dans lesquelles se trouvent les personnages de cette comédie franco-algérienne sont des plus conventionnelles, par la force d'interprétations généralement sympathiques, ces derniers réussissent de rendre le film agréable. Comme déjà pour Chouchou, le film précédent de Merzak Allouache, au succès impressionnant et presque inexplicable, ce sont surtout les traits de caractère qui intriguent, laissant de côté des événements farfelus qui donnent au récit l'air d'un prétexte. Ainsi, toute la partie autour de la rencontre sur internet, des démarches pour rendre l'accueil meilleur, et de la pègre qui contrôle nos deux pauvres larbins de protagonistes, tout cela n'est valorisé que par des souches plus profondes du caractère des personnages. Rien de mal à cela, sauf que ce cadre ralentit considérablement le développement des interactions, voire les force outre mesure.
L'image que le réalisateur cherche à donner d'Alger est positive, mais, dès le départ prise dans le filet du point de vue touristique, elle n'accède à aucun moment à une véritable chaleur ou authenticité. Certaines séquences sont alors amusantes ou touchantes, mais dans l'ensemble, par sa structure et sa démarche dans le mauvais sens, il reste un goût distinct d'inachevé. Nos souvenirs de Bab el-oued city ne sont plus très nets, mais il nous semble que dans ce premier film du réalisateur, le pouls du quartier et de la ville battait avec infiniment plus de vivacité et de naturel.
Du côté de l'interprétation, le point faible est sans doute Faudel qui laisse son frère cadet stagner au niveau d'un gamin amoureux et rêveur. A l'opposé, Samy Nacéri prouve une fois de plus qu'il est un acteur solide, à condition de disposer d'un scénario correct. Dès qu'il se libère de ses grands airs, caractéristiques des premières minutes du film, il montre un frère aîné bien plus complexe qu'il ne paraît. Enfin, Julie Gayet dispose toujours d'autant de charme, même si son rôle lui permet au mieux un petit numéro d'arts martiaux surprenant.
Vu le 24 mars 2005, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 17
Note de Tootpadu: