
Titre original: | Elektra |
Réalisateur: | Rob Bowman |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 97 minutes |
Date: | 09 mars 2005 |
Note: | |
Elektra, la tueuse légendaire, a pour mission de liquider ses nouveaux voisins, Mark Miller et sa fille Abby, que poursuit la puissante et maléfique organisation "La Main". Mais impulsivement, la belle se retourne contre ses commanditaires et décide de sauver ses proies...
Site officiel
http://www.elektramovie.com/shell.php?cc=FR
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Dommage que les héroïnes des comics doivent toujours se contenter des miettes, lorsqu'il s'agit de leur pondre un film à partir des exploits de leur pendant masculin. Après le fiasco encore passablement divertissant de Catwoman, voici donc les aventures d'Elektra qui ont relevé l'exploit incroyable d'être aussi exécrables que Daredevil. Nous ne ressentons en effet aucune satisfaction de voir nos appréhensions entièrement confirmées avec cette bouse énorme. Comme quoi, il suffit d'essayer d'être aussi mauvais que Daredevil - avec Spawn, ce qui s'est fait de pire en la matière - pour y arriver.
Un scénario bancal et maladroit jusqu'au ridicule, une mise en scène qui ne sait même pas donner à sa vacuité formelle un certain style, des effets spéciaux ignobles, on a déjà dû subir ces crimes contre le cinéma bien trop souvent pour s'en offusquer. Là où cette production inutile remporte par contre le pactole, c'est avec sa vedette très loin d'être crédible. Pour pouvoir croire aux super-pouvoirs de nos héros, il faudrait en voir au moins un minimum. Or, ici, soit le mouvement rapide est suggéré par une astuce du montage (à la limite le dispositif que l'on préfère), soit la pauvre fille se traîne avec un manque de grâce et de tenue insupportable. Depuis longtemps, on n'avait pas vu un héro, peu importe le genre, d'un film d'action aussi lourd et à l'allure aussi laborieuse. Si ce manque de vigueur est dû à la mise en scène, aux effets mal maîtrisés, ou à la prestation de Jennifer Garner (en tous les cas pas loin d'être atroce), peu nous importe, puisqu'il ne fait que couronner une oeuvre d'une laideur et d'une bêtise exceptionnelles.
Vu le 9 mars 2005, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 33, en VO
Note de Tootpadu: