
Titre original: | 9 songs |
Réalisateur: | Michael Winterbottom |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 70 minutes |
Date: | 02 mars 2005 |
Note: | |
A Londres, durant l'automne 2003.
Lisa, une étudiante américaine, rencontre l'anglais Matt lors d'un concert de Black Rebel Motorcycle Club à la Brixton Academy. C'est le coup de foudre immédiat, le point de départ d'une histoire d'amour sensuelle et charnelle. Une histoire passionnée qui durera un an et se conclura pourtant par une rupture sans appel.
Dans ce film à la fois impudique et romantique, Michael Winterbottom brosse le tableau d'une relation amoureuse d'un érotisme torride, depuis ses prémices jusqu'à son inéluctable conclusion. Les scènes de sexe filmées sans faux-semblants alternent avec les images inédites des concerts des Von Bondies, de Franz Ferdinand, de Black Rebel Motorcycle Club, des Dandy Warhols, d'Elbow, de Primal Scream et des Super Furry Animals ainsi que des musiques instrumentales néoclassiques signées Michael Nyman.
http://www.9songs-lefilm.com/
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Le moins que l'on puisse dire c'est que la bande-annonce n'a nullement menti lorsqu'elle nous promettait soixante-dix minutes de sexe et de musique rock. Malheureusement, le film ne propose rien de plus, rien d'autre que du porno et des concerts.
Ce mélange pas tellement courant dans le cinéma commercial grand public aurait pu déboucher sur quelque chose d'enivrant, une sorte de cocktail exubérant et psychédélique d'images érotiques et de sons assourdissants. Seulement, la mise en scène agence son scénario minimaliste avec une prévisibilité pesante qui ne fait qu'ajouter à notre impression d'un ennui immense. Dire que c'est mal fait, des deux côtés de l'histoire, n'arrive pas réellement à saisir l'enjeu du projet. Pour un film qui se veut une observation à la fois sentimentale et musicale d'une relation passagère, cette oeuvre faussement choquante de Michael Winterbottom est dépourvu d'une façon navrante d'érotisme et de rythme. S'il fallait choisir, nous préférions encore la partie pornographique, avec son image excessivement stylisée, et son passage mou à travers certaines pratiques sexuelles. Car si son intérêt est très limité, elle dépasse de peu en intensité la suite périodique de concerts, digne des pires enregistrements des artistes.
La seule question qui intrigue dans l'heureusement court assemblage de seins, de bites, de chattes et de musiciens sur scène, c'est le pourquoi. Quel sens donner à ce film apparemment dépourvu de sens ? Pourquoi ce retour encore plus lourd à l'expédition au pôle ? Comment le distributeur du film arrive à faire un chiffre aussi honorable avec une oeuvre aussi inintéressante ?
Ni porno, ni film de concert, cet essai irrémédiablement raté de Michael Winterbottom n'arrive pas à dire quoique ce soit d'original sur l'un de ces genres généralement exclu des salles de cinéma.
Vu le 22 mars 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 20, en VO
Note de Tootpadu: