Chok-Dee

Chok-Dee
Titre original:Chok-Dee
Réalisateur:Xavier Durringer
Sortie:Cinéma
Durée:107 minutes
Date:16 février 2005
Note:
Au cours d'un séjour en prison, Ryan rencontre Jean qui lui transmet sa passion pour la boxe thaï. Une fois en liberté, le jeune homme s'envole pour Bangkok, afin d'y apprendre l'art du combat. Mais les gérants de l'école prestigieuse qu'il rêve de fréquenter, refusent de le recevoir, puisqu'il n'est qu'un étranger sans le sou. A force de persévérance, de patience, et d'humilité, Ryan arrivera tout de même à y faire ses preuves.

Critique de Tootpadu

Toujours la même rengaine avec les films d'apprentissage sportif, depuis bientôt trente ans et le premier Rocky. Un jeune défavorisé qui rêve de gloire à travers l'exercice d'un sport auquel rien ne le prédispose. Son acharnement sans limite qui lui permettra d'avoir son pied dans la porte dans un milieu qui lui est hostile. Un substitut du père qui lui apprend les ficelles du métier et le fonctionnement du monde. La consécration grâce à des exploits exceptionnels dans la discipline. Du début jusqu'à la fin, et comme des dizaines d'autres films avant lui, celui-ci suit stoïquement la recette éprouvée sans la moindre surprise.
Constamment au bord de la célébration narcissique, le film ne gagne que peu d'authenticité par rapport à la participation du héros lui-même dans son propre rôle. Un boxeur redoutable et chevronné, Dida est cependant loin d'être un acteur confirmé, et ses scènes de combats sont alors infiniment plus convaincants que ses quelques essais à l'art dramatique. Tout ce qu'il apporte à son rôle est un regard insistant, et même menaçant, et une démarche féline, très curieuse. Quant au reste, Bernard Giraudeau assure le minimum syndical avec un personnage aux traits trop sommaires, qui n'échappe pas à une fin bien trop artificiellement dramatique pour convaincre.
Ni mauvais, ni bon, cet auto-portrait a certainement de quoi satisfaire son héros, et enthousiasmer par intermittences les adeptes de la boxe thaï, mais pour le spectateur ordinaire, il ne sort pas du lot lourd de conventions des films d'apprentissage sportif.

Vu le 18 février 2005, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 30

Note de Tootpadu: