
Titre original: | 28 jours plus tard |
Réalisateur: | Danny Boyle |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 109 minutes |
Date: | 28 mai 2003 |
Note: | |
Un homme se réveille après un coma dans un lit d'hôpital. Il n'y trouve pas une seule personne, et pas non plus dehors, dans les rues londoniennes. Toute la ville a été évacuée après une épidémie, et quelques survivants pas encore infectés se battent pour résister à l'assaut des éléments contaminés.
Critique de Tootpadu
L'apocalypse est de retour avec ce film d'horreur fortement inspiré des autres contes de l'extermination de la race humaine. Sauf que l'origine de la tuerie rappelle plutôt L'Armée des douze singes que celle des morts. De toute façon, le point de départ n'a que peu d'importance lorsqu'il s'agit de raconter le combat acharné et sans pitié pour survivre. Ici, après une première partie qui se concentre sur la perte d'humanité, et sur l'espoir qui pourrait peut-être renaître, le film consacre sa deuxième moitié, un peu moins convaincante, à la perte de civilisation. La succession de ces deux thèmes, dont l'ordre inverse aurait probablement été plus concluante, n'est pas forcément à l'avantage du film, qui s'essouffle un peu vers la fin. Sans parler de l'épilogue qui gâche sans équivoque un dénouement qui aurait eu une force exceptionnelle par sa noirceur ...
Plus d'un an avant que la photo numérique n'entre réellement dans les habitudes du grand public avec Collateral, l'utilisation du procédé de prises de vue sert à donné un côté très stylisé ici. L'effet est pour la plupart réussi, délaissant l'aspect naturaliste pour des couleurs très saturées et un clair-obscur qui tire dangereusement vers l'obscurité. Quant à la mise en scène de Danny Boyle, elle se permet quelques plans curieux (comme ce profil de Selena vers le début) et fait sinon tout pour donner à son film un air inquiet et heurté. Une fois de plus, dans le cinéma contemporain mais pas tellement dans celui de Boyle qui tirait presque un peu trop profit de la beauté de ses décors dans La Plage, l'efficacité prime alors sur l'académisme et la joliesse des images ... et qui s'en plaindrait ?
Vu le 10 février 2005, en DVD, en VO
Note de Tootpadu: