Titre original: | Danny the dog |
Réalisateur: | Louis Leterrier |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 102 minutes |
Date: | 02 février 2005 |
Note: |
Danny the Dog est une production made in Luc Besson. A partir de là tout est dit et malheureusement, ce film aurait pu mérité un meilleur traitement.
Parmi les bons éléments de ce produit calibré (je ne parle pas de film mais de produit commercial), on retiendra les chorégraphies agressives et très biens filmées et surtout les prouesses de Jet Li. Le réalisateur Louis Leterrier semble vouloir tirer le maximum de son film comme il l'avait fait précédemment dans Le transporteur. Pourtant la sauce ne prendra pas car comme dans toutes les productions Europa made in Besson, le scénario est réellement lamentable. Non seulement, il est clarsemé de non sens évident (les scènes de flash-back ne sont pas claires, certaines scènes sont irréalistes..) mais en plus il est réellement le gros point faible de ce film. A cela ajouter l'acteur Morgan Freeman qui ne semble être que là pour toucher son chèque et donc il nous livre une interprétation assez lamentable car Leterrier n'est pas Eastwood...
Certes le succès annoncé à grands renforts de bannières publicitaires sera de nouveau présent mais le résultat de nouveau s'inscrit dans la logique d'un cinéma décérébré pour toute la population nourrie à TF1 et à M6 genre Star Academy....
On pourra citer une scène très représentative de ce film comme celle dans laquelle Jet Li découvre à ce titre les joies d'un bon souper en famille se concluant par un récital d'éructions, ce qui ne manque pas de poésie. Et de moments aussi embarrassants pour une star martiale de l'envergure de Jet Li, ce film n'en manque pas. Que ce soit crispé sur une barque et affublé d'un gilet de sauvetage rouge pétant, aux prises avec une boule de glace dans un salon de thé, ou encore coiffé d'un béret écossais et d'une moumoute orange chez l'épicier du coin, notre héros en prend pour son grade.
Quant à Louis Leterrier, entre des plans cadrés serrés, parfois shootés à l'épaule et abandonnés à un montage syncopé, et d'amples mouvements de caméra bringuebalée sans conviction autour de l'arène de combat, le réalisateur n'innove que très rarement. Ne profitant pas d'un matériau de base aussi précieux que les chorégraphies de Yuen Wo Ping, il ne parvient à insuffler l'énergie nécessaire aux scènes martiales.
Quant à Luc Besson, on lui souhaite de reprendre des cours de scénariste ou de laisser sa place à d'autres scénaristes plus doués que lui. Certes en tant que réalisateur, je suis un de ses fervents admirateurs mais en tant que scénaristes, il est lamentable... Et Luc, arrête de produire des films que pour le fric pense aussi à faire des films d'auteur ou plus profond...
A voir donc que si vous aimez les séries B d'action aussi vite consommée, aussi vite oubliée.
Vu le lundi 31 janvier 2005 à la séance de 20h00 salle 03 au Gaumont de Disney Village
Note de Mulder:
Vu le 14 février 2005, au Gaumont Parnasse, Salle 3, en VO
Note de Tootpadu: