
Titre original: | Espace détente |
Réalisateur: | Bruno Solo, Yvan Le Bolloc'h |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 102 minutes |
Date: | 02 février 2005 |
Note: | |
Au fond de la Veule, imaginaire province française, vivote la Geugène Electro Stim, une moyenne entreprise, qui survit grâce à la fabrication et à la vente de la C14, appareil de stimulation électrique ancien, mais peu cher.
L'opportunité d'un nouveau produit, le BodyCompact, va jeter cette communauté tranquille dans les affres d'un libéralisme sans foi ni loi. La venue d'un expert, Arnaud Roussel, chargé d'optimiser la mise sur le marché du BodyCompact, va chambouler les coeurs et corrompre les âmes...
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Le monde du travail n'a que rarement les honneurs d'un traitement au cinéma, et bien plus souvent du côté dramatique (le très bon Violence des échanges ... récemment) que comique. Cette prolongation de l'univers de "Caméra Café" au cinéma s'évertue également de glorifier très ironiquement une ringardise bien à la française. Un choix qu'il assume davantage que l'autre sommet du ringard cette année, Alive, dont l'humour est bien plus involontaire et moins corrosif. Car ce qui nous séduit en fin de compte dans cette production qui joue entièrement la carte du comportement pitoyable, c'est sa démesure.
Tout se trouve en effet joyeusement et vilainement grossi ici, mais en gardant constamment un oeil perspicace sur l'univers professionnel de nos jours. On échappe ainsi à l'épineuse question des 35 heures, par contre la mondialisation, le rôle des syndicats et les conflits hiérarchiques trouvent un traitement plutôt convaincant. Il est alors dommage que ces observations moqueuses s'effacent progressivement pour laisser l'avant de la scène aux efforts lamentables des deux protagonistes de retrouver leur place au sein de l'entreprise. Les vannes qui fusent à ce moment-là (comme la blague du chien et autres incidents crades) sont par contre tout à fait représentatives du ton général du film : très débile et très divertissant.
Le seul véritable regret du côté formel se trouve dans l'incapacité de donner à l'enchaînement des épisodes un caractère cinématographique. Cela ressemble alors plus à une série télé gonflée qu'à une comédie qui épouserait les exigences, différentes, du gran écran.
Vu le 9 février 2005, au Gaumont Disney Village, Salle 2
Note de Tootpadu: