Machinist (The)

Machinist (The)
Titre original:Machinist (The)
Réalisateur:Brad Anderson
Sortie:Cinéma
Durée:101 minutes
Date:19 janvier 2005
Note:
Trevor Reznik est ouvrier dans une usine. Un métier répétitif, fatiguant, usant, au milieu d'un bruit assourdissant, où la moindre inattention peut avoir des conséquences dramatiques. Une attention que Trevor a du mal à maintenir, car il est très fatigué. En fait, Trevor n'a pas dormi depuis un an. Il partage ses nuits entre la cafétéria de l'aéroport, où il retrouve Marie, la serveuse, et l'appartement de la prostituée Stevie. Depuis quelque temps, la vie de Trevor devient de plus en plus étrange. Qui laisse des messages codés dans son appartement ? Pourquoi Marie ressemble-t-elle tant à sa mère ? Quant à Stevie, elle semble bien connaître le nouvel employé de l'usine, Ivan. Pourquoi ne lui a-t-elle rien dit ? Un homme d'ailleurs très étrange, cet Ivan. Inquiétant, dérangeant, il semble surveiller sans cesse Trevor...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Perdre du poids pour un rôle peut tourner à l'obsession, jusqu'à un résultat qui détourne trop l'attention de l'interprétation elle-même. C'est à peu près ce qui est arrivé avec Christian Bale dans ce thriller à forte tendance psychologique. L'impression d'assister à la mise en spectacle du corps osseux de l'acteur est particulièrement forte au cours des premières minutes. Et même si le physique inquiétant de Bale est moins exposé avec ostentation par la suite, le souvenir qu'en garde le spectateur reste presque indélébile. Il est alors d'autant plus dommage que cette implication physique n'atteint pas vraiment l'intensité escomptée.
En effet, ce Machinist fait partie du nombre important de films parasites. Il se présente comme un condensé de recettes qui ont marché ces dernières années et qu'il arrange plus ou moins adroitement. Ce manque d'originalité peut, dans de rares cas, déboucher sur des oeuvres intéressantes, à défaut d'être majeures, comme par exemple un film antérieur avec Christian Bale, Equilibrium. Mais dans le cas présent, le trait est bien trop forcé et les retombées trop minimes pour enthousiasmer. Surtout, le dénouement ne fait qu'accroître l'impression de futilité et confirme nos difficultés de nous intéresser au protagoniste.
Enfin, le pompage le plus éhonté a lieu du côté musical avec une bande originale qui ne fait que répéter, au delà de toute saturation, des thèmes fortement inspirés, voire copiés, de Bernard Herrmann et Danny Elfman. Une preuve de plus qu'il ne suffit pas de voler des autres pour créer quelque chose de convenable.

Vu le 27 janvier 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 12, en VO

Note de Tootpadu: