
Titre original: | Château ambulant (Le) |
Réalisateur: | Hayao Miyazaki |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 119 minutes |
Date: | 12 janvier 2005 |
Note: | |
La jeune Sophie, âgée de 18 ans, travaille sans relâche dans la boutique de chapelier que tenait son père avant de mourir. Lors de l'une de ses rares sorties en ville, elle fait la connaissance de Hauru le Magicien. Celui-ci est extrêmement séduisant, mais n'a pas beaucoup de caractère... Se méprenant sur leur relation, une sorcière jette un épouvantable sort sur Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans.
Accablée, Sophie s'enfuit et erre dans les terres désolées. Par hasard, elle pénètre dans le Château Ambulant de Hauru et, cachant sa véritable identité, s'y fait engager comme femme de ménage. Cette " vieille dame " aussi mystérieuse que dynamique va bientôt redonner une nouvelle vie à l'ancienne demeure. Plus énergique que jamais, Sophie accomplit des miracles. Quel fabuleux destin l'attend ? Et si son histoire avec Hauru n'en était qu'à son véritable commencement ?
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Il fallait bien que notre histoire d'amour cinématographique avec l'oeuvre d'Hayao Miyazaki se termine un jour, un constat un poil décevant qui n'enlève pourtant rien à l'excellence du travail du maître de l'animation. Ce n'est même pas que cette histoire d'une fille ensorcelée et d'un jeune sorcier qui fuit ses responsabilités est mauvaise, loin de là, mais seulement que la magie et la poésie qui distinguaient l'autre Château, Chihiro et Totoro se font un peu plus rares, que les thèmes chers au cinéastes sont un peu trop répétés et pas assez renouvelés. Ainsi, on trouve toujours ici un mélange agréable d'éléments fantastiques et d'une innocence enfantine qui prend dans le cas présent la forme de l'amour inconditionnel. De même, certaines séquences magnifiques de simplicité (celle de la montée des escaliers, par exemple) et un style visuel soigné font de cette deuxième forteresse de Miyazaki un film de qualité.
Et pourtant, l'étincelle qui illuminait nos yeux lors de la découverte de ses oeuvres précédentes n'arrive pas réellement à briller. D'abord, la palette de couleurs très "rose-bonbon" crée presque une indigestion de la rétine et elle n'est pas contredite assez souvent par des plans plus sombres qui conféreraient un aspect moins empreint d'un conte de fées naïve à l'ensemble. Ensuite, ce côté kitsch se retrouve dans le contexte de l'histoire, visiblement inspiré de la monarchie autrichienne, au point de nous laisser dans l'appréhension de voir Heidi ou Sissi faire une apparition surprise à chaque instant. De même, le point de vue de l'histoire sur la guerre, qui occupe malgré tout une place importante, n'a rien d'original et se résume à quelques batailles aériennes confuses et des stratagèmes flous. Plus encore que le style visuel un peu trop sucré, c'est cette opacité du récit, ce manque d'attrait pour des personnages au trait approximatif, qui rendent le film plaisant, sans plus.
Vu le 18 janvier 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 10, en VO
Note de Tootpadu: