Grudge (The)

Grudge (The)
Titre original:Grudge (The)
Réalisateur:Takashi Shimizu
Sortie:Cinéma
Durée:91 minutes
Date:29 décembre 2004
Note:
Dans ce qui paraît être une paisible maison de Tokyo se cache l'un des fléaux les plus épouvantables qui soient. Quiconque franchit le seuil de la demeure est aussitôt frappé par une malédiction qui ne tardera pas à le tuer dans un sentiment d'indicible rage. Alors que le nombre de victimes augmente, une jeune Américaine, Karen, se trouve brutalement confrontée à l'horreur de cette réalité. Pour elle, il n'est désormais plus temps d'ignorer ou de fuir, il faut comprendre pour avoir une chance de survivre...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Frissons garantis dans ce remake d'un film d'horreur japonais. A partir d'éléments plutôt conventionnels - au moins depuis Ring -, cette histoire de maison hantée n'invente certes rien, mais utilise les moyens habituels (les bruits étranges, l'isolation des personnages, les créatures immondes qui surgissent du noir) pour arriver à une efficacité sans faute. Surtout la première moitié, avant que la malédiction ne quitte son foyer, est un exemple parfaitement effrayant et divertissant du genre. Par l'association de l'étrangeté des événements avec le statut d'étranger des personnages principaux, perdus dans un pays et une culture qu'ils ne comprennent pas, le scénario donne bien un sens secondaire au spectacle de la frayeur qui se joue au premier degré. L'intrusion des Américains peut être lue alors comme une sorte d'invasion, comme toujours avec les meilleures intentions, mais qui dérègle l'équilibre affectif de son pays d'accueil.
Malheureusement, cette piste et la densité de la menace se perdent au cours de la deuxième moitié du film, en raison d'un empressement vers la surenchère et la répétition. En plus, comme dans la plupart des oeuvres du genre, le dénouement comporte sa charge d'incohérences et de déceptions. Ainsi, le ton sérieux et menaçant du début se perd progressivement pour finir sur une note tellement exagérée qu'elle verse presque dans la parodie. Ce qui est fort dommage pour un film qui, au départ, s'était efforcé de créer une atmosphère mystérieuse et respectueuse des particularités japonaises.
Du côté de l'interprétation, il n'y a pratiquement rien à signaler, si ce n'est que Sarah Michelle Gellar remplit assez bien le rôle d'une Américaine pas trop maligne, que Jason Behr est plutôt beau que bon acteur, et que Clea DuVall, dans son petit emploi de femme encore plus paumée que Gellar, se distingue presque des autres.

Vu le 17 janvier 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 5, en VO

Note de Tootpadu: