A boire

A boire
Titre original:A boire
Réalisateur:Marion Vernoux
Sortie:Cinéma
Durée:91 minutes
Date:29 décembre 2004
Note:

29 décembre, 2 800 mètres, -12°C. Inès Larue aurait bien besoin d'un verre : son amoureux vient de la quitter en lui laissant une note d'hôtel de 12000 ? en guise de cadeau de rupture. Pierre-Marie Archambault aurait bien besoin d'un verre : au terme d'une pénible abstinence imposée par son épouse, ce médecin alcoolique en cure de sevrage, a les nerfs à vif. Seb Abd Al Abbas aurait bien besoin d'un verre : son premier jour de ski se solde par un bras cassé, ses vacances sont à l'eau et sa religion lui interdit d'y ajouter une goutte d'alcool. Parce que personne ne les attend plus nulle part, parce qu'ils sont aussi glacés que la neige qui les entoure, ces trois estropiés vont trouver le bon cocktail pour remonter la pente : alcool, amour, entraide... (et un zeste de mauvaise foi !).
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Rien de particulièrement drôle dans ce film sur l'alcool et ses dégâts. Même les quelques scènes au potentiel comique - si tant est que Marion Vernoux voulait nous faire rire, ce qui reste discutable - ne fonctionnent pas ou restent bien en dessous de ce qu'une réalisation inspirée aurait pu en faire. Car plus encore que cette complaisance paresseuse du scénario qui nous ressort les vieux clichés sur les ivrognes que l'on a vus des centaines de fois, c'est la mise en scène fade et sans vigueur qui rend le film ennuyeux, voir pénible. Serait-ce parce que la réalisatrice n'en sait pas plus que nous si elle doit s'appitoyer sur ses personnages ou si elle doit rire de leur sort ? Tandis que certains éléments du film relèvent du comique, aussi maladroit soit-il (l'accidenté qui se traine dans la neige), la dépendance du trio de protagonistes n'a rien de héroïque ni de divertissant. L'incertitude du ton achève alors toute approche constructive, jusqu'à rendre les motivations pour faire ce film carrément incompréhensibles.
L'indifférence que nous inspire cette oeuvre sans saveur est tellement entière que même la seule interprétation à peu près potable, celle d'Atmen Kelif, n'a pas réussi à nous réveiller.

Vu le 18 janvier 2005, à l'UGC Forum Orient Express, Salle 7

Note de Tootpadu: