Coup de foudre à Bollywood

Titre original: | Coup de foudre à Bollywood |
Réalisateur: | Gurinder Chadha |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 113 minutes |
Date: | 22 décembre 2004 |
Note: | |
Mme Bakshi n'a qu'une seule idée en tête : marier les aînées de ses quatre filles - Jaya et Lalita. Mais pas n'importe comment ! Comme toute bonne mère, Mme Bakshi est exigeante : son futur gendre se doit d'être indien et surtout... riche.
Mr. Balraj, leur nouveau voisin fraîchement revenu de Londres, ferait à ce titre un prétendant parfait pour Jaya, l'aînée. Sa soeur Lalita, quant à elle, tient tête à sa mère : elle ne se mariera que par amour.
Lors d'une des nombreuses fêtes extravagantes offertes par les Bakshi et leur voisin, Lalita rencontre Darcy, le meilleur ami de Balraj. Il a tout pour plaire ou presque... Ce bel hôtelier n'a que deux défauts : il est américain et fiancé.
Si Darcy tombe immédiatement sous le charme de la belle Lalita, les sentiments de celle-ci sont plus mitigés...
http://www.coupdefoudreabollywood.com/
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Ouvrir le cinéma de Bollywood, avec ses comédies musicales démesurées et anachroniques, au public occidental, grâce à une adaptation au goût de ce dernier, tel semble être le projet de la réalisatrice Gurinder Chadha. Après son histoire sympathique sur les aspirations des jeunes Indiennes d'Angleterre (Joue-la comme Beckham), elle revient sur la terre de ses ancêtres, en montrant que l'Inde n'a rien perdu de sa fierté et de son charme. Il est alors dommage qu'elle se serve du genre romantique à l'eau de rose la plus pure pour donner une image à l'Inde sophistiquée du XXIème siècle. Ainsi, les enjeux sont prévisibles et la route vers la fin heureuse prétracée dès le départ, sans que les contretemps conventionnels puissent y changer quoique ce soit. Une fois engoncée dans ce cadre rigide, l'histoire ne réussit plus tellement à évoluer, et encore moins à dépasser le niveau du divertissement sympathique et superficiel.
Chaque fois que le poids sentimental devient trop lourd, les personnages se délivrent, et nous délivrent du chagrin par le biais d'un numéro musical. Pour la plupart assez euphorisantes et colorées pour nous sortir du bourbier sucré, ces séquences démontrent parfaitement les limites du transfert de la tradition cinématographique indienne en Occident. Le moment le plus hilarant survient en effet, lorsque les deux amoureux se promènent sur la plage californienne avec une chorale de gospel et des surfeurs qui miment les mouvements auparavant attribués aux danseurs indiens.
Signalons enfin une mise en abîme curieuse d'un combat qui se déroule devant un écran de cinéma sur lequel est projeté une séquence d'un film ancien de Bollywood, aux mêmes mouvements de lutte.
Vu le 31 janvier 2005, au Gaumont Ambassade, Salle 7, en VO
Note de Tootpadu: