Benjamin Gates et le trésor des Templiers

Benjamin Gates et le trésor des Templiers
Titre original:Benjamin Gates et le trésor des Templiers
Réalisateur:Jon Turteltaub
Sortie:Cinéma
Durée:131 minutes
Date:22 décembre 2004
Note:
Perdu depuis plus de 200 ans, le trésor des Chevaliers du Templier fait partie de ces mythiques légendes. Ben Gates, archéologue et aventurier, se lance à la recherche de ce trésor qui a hanté les pensées de sa famille et de ses descendants depuis des générations. Mais il n'est pas le seul intéressé. Gates et son meilleur ami Riley Poole, expert en informatique, partent en exploration sur le continent Arctique et découvrent que le premier indice menant au trésor est caché dans le document le mieux gardé au monde, la Déclaration d'Indépendance. Dans une course contre le temps, ils doivent voler le document si précieux, décoder la carte cachée, semer le FBI, et éviter d'être tués par Ian Howe, un riche aventurier anglais. Et ce n'est que la première étape de cette chasse au trésor.
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Nous ne pouvons qu'émettre des suppositions sur les raisons qui ont fait de ce film d'aventures tonitruant un des plus gros succès commerciaux de la saison aux Etats-Unis. L'idée de départ avait de quoi séduire avec cette chasse au trésor inspirée des monuments nationaux, de véritables lieux de culte pour tout patriote qui se respecte. Que cette histoire légère soit récupérée ensuite par une idéologie de franc-maçon dérange alors moins que sa fadeur et son manque de crédibilité absolus. Le scénario se plante en effet lamentablement lorsqu'il essaye de faire le grand écart entre des personnages incroyablement instruits et une intrigue à la logique calamiteuse. Il est évident que l'univers décrit dans le film ne relève pas de la réalité, mais l'échec de nous y faire croire, d'un point de vue fictif, ne serait-ce que pendant deux longues heures scelle l'ineptie de l'entreprise.
Car s'il y avait suffisamment d'esbroufe technique pour contrebalancer les incohérences et les tentatives de faire de l'humour plus lourd que tout l'or du monde réuni, notre divertissement en serait probablement rendu plus superficiel, mais pas moins gratifiant. Hélas, la réalisation se révèle particulièrement mauvaise lorsqu'il s'agit de mettre en image une course poursuite ou un affrontement dans une galérie fragile. On n'y distingue alors plus rien, jusqu'à perdre la force diffuse de la suggestion. Cela va jusqu'à se demander, s'il n'y a pas au moins un petit élément dans ce temple construit à l'honneur de la médiocrité qui nous permettrait d'y accrocher notre appréciation.
Finalement, la réponse est entièrement négative, puisque la distribution illustre (Cage, Voight, Keitel & Plummer) est tout aussi insipide et que la bande originale sonne à chaque note comme une conserve périmée des compositions de Hans Zimmer pour les spectacles d'antan de Jerry Bruckheimer, sensiblement plus efficaces.

Vu le 21 janvier 2005, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 32, en VO

Note de Tootpadu: