Blonde du Far West (La)

Blonde du Far West (La)
Titre original:Blonde du Far West (La)
Réalisateur:David Butler
Sortie:Cinéma
Durée:97 minutes
Date:09 décembre 1964
Note:
Calamity Jane est un véritable garçon manqué, essayant à tout prix d'être aussi redoutable que les meilleurs tireurs de la petite ville de Deadwood. Avec son ami de longue date, "Wild" Bill Hickcock, elle ne s'arrête pas de se disputer, alors que son coeur bat pour un officier de la cavalerie. Suite à un malentendu, elle s'engage à ramener une vedette de théâtre, une beauté sur laquelle tous les hommes salivent, sur la scène du saloon local. Cette touche féminine lui permettra de trouver elle-même sa part de femme et l'homme de sa vie.

Critique de Tootpadu

Ah, il est tout simplement impossible de résister à ces comédies musicales des années 1950. Même les exemplaires les plus anodins, presque tout droit sortis d'une production à la chaîne, gardent un certain intérêt. Celui-ci, issu des studios Warner, pas tellement spécialisés dans le genre - en tout cas pas autant que la MGM, à l'apogée de sa gloire à ce moment-là - , ne déroge pas à la règle, avec son lot d'observations sexistes et racistes bien dans l'air de son temps, et, déjà plus curieux, un côté de messages cachés à un public lesbien pas du tout d'époque. Ou bien, comment analyser un film vieux d'un demi-siècle avec des outils théoriques et sociaux pas tellement adaptés, mais passons ...
En tout cas, le film perpétue le vieux dispositif musical complètement passé de mode de nos jours, de l'expression des sentiments des personnages à travers des numéros de chant sans lien direct avec l'histoire. Pour bien intégrer ces séquences, au demeurant assez joyeuses et rythmées ici ("A Woman's Touch" et l'éternel "Secret Love", surtout), il faudrait une mise en scène plus habile et moins routinière que celle de David Butler. Mais dans l'ensemble, la structure expéditive, surtout à la fin, et les traits de caractère solides mais pas vraiment ciselés des protagonistes contribuent au charme robuste du spectacle.
L'interprétation de Doris Day est tellement exubérante qu'elle dépasse le simple cabotinage dès la première chanson sur la diligence. Heureusement, la voix ferme et le jeux sobre de feu Howard Keel la gardent de se déchaîner entièrement. Toutefois, rien ne sort des bornes solidement fixées d'une médiocrité de qualité, d'un divertissement dont les seuls enjeux résident en l'analyse des codes de représentation sociale d'autrefois, notamment en termes de guerre, ou plutôt, de chamaillerie entre les sexes.

Revu le 8 novembre 2004, en DVD, en VO

Note de Tootpadu: