Spawn

Spawn
Titre original:Spawn
Réalisateur:Mark A.Z. Dippé
Sortie:Cinéma
Durée:93 minutes
Date:10 décembre 1997
Note:
Al Simmons, agent du service action, employé par une organisation gouvernementale secrète, est trahi par son supérieur, Jason Wynn, qui le fait perir dans l'explosion d'une usine d'armes biochimiques. Simmons se retrouve alors devant Malebolgia, seigneur des ténèbres. Il signe avec lui un pacte lui permettant de revoir sa femme. Il devra mener les armeés du mal dans leur ultime combat. Simmons devient alors un guerrier infernal à la force et aux pouvoirs illimites: Spawn!
(Source AlloCiné)

Critique de Mulder

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Critique de Tootpadu

Il fallait attendre cinq ans pour revoir une adaptation de BD fantastique aussi navrante que celle-ci. Jusqu'à l'atrocité de Daredevil, ce créateur de mal de tête faisait figure de guide sur ce qu'il ne faut surtout pas faire.
D'abord, ne donnez pas le rôle principal, ou au moins celui qui est nommé le premier, à un acteur qui adore se mettre à genoux pour faire grincer son public des dents. Tandis que l'interprétation de John Leguizamo dans Moulin Rouge est passable, son clown vociférant est tout simplement insupportable. Pourquoi un acteur talentueux et beau se complaît-il tellement à faire le bouffon de la pire espèce ? Mais si l'impact négatif de sa prestation est aussi important, c'est parce que tous les autres ne s'en sortent guère mieux, à commencer par un Martin Sheen qui n'échappe même pas à une citation pitoyable du film qui l'a rendu immortel.
Ensuite, si vous ne disposez pas d'assez de moyens pour faire des effets spéciaux convaincants, réduisez-en le nombre et concentrez-vous sur l'essentiel. Car la débauche d'effets numériques, en plein essor à l'époque, n'apporte rien à l'immersion du spectateur dans le spectacle, au contraire ! Ainsi, la cape du héros ressemble plus à une goutte de sang diforme qu'à un attribut magique, et l'enfer et le diable ne font peur que par leur laideur extrême et risible.
Enfin, adapter une BD ne veut pas dire multiplier les transitions tape-à-l'oeil. Même si ce dispositif répété jusqu'à l'indigestion constitue rapidement le seul suspense pour nous, il est un cache-misère maladroit pour la platitude de la mise en scène. Au moins, nous sommes soulagés de ne pas avoir eu à subir l'avalanche apoplectique des images des génériques au cinéma. Toutefois, même sur petit écran, ce navet est du plus mauvais effet.

Vu le 11 février 2005, en DVD, en VO

Note de Tootpadu: