Cellular

Cellular
Titre original:Cellular
Réalisateur:David R. Ellis
Sortie:Cinéma
Durée:94 minutes
Date:17 novembre 2004
Note:
Jessica, une femme kidnappée et séquestrée, passe un appel téléphonique au hasard et tombe sur Ryan, un jeune homme à qui elle demande de l'aide. Ce dernier, qui n'a rien d'un super-héros, va se lancer dans une incroyable course contre la montre pour sauver celle qui n'est qu'une voix.
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Un film fonctionne, à son niveau le plus élémentaire, comme une horloge. Chaque rouage doit fonctionner et la mécanique doit être huilée afin de créer cette illusion formidable qu'est un film. Gare au grain de sable alors, qui risque de tout saborder. Dans le cas présent, la bande originale immonde occupe cette place peu enviable. Il est en effet mauvais signe s'il faut s'interroger sur le fonctionnement défectueux du système sonore de la salle, juste pour se rendre compte que toutes ces atonalités atroces sont bien présentes par la volonté du compositeur. John Ottman, dont la collaboration avec Bryan Singer était plutôt correcte, nous a composé en effet une partition difficilement supportable, tellement elle attire l'attention par son usage de morceaux inadéquats. Avec un fond musical plus en communion avec l'action, le film aurait pu aspirer au niveau d'une série B moyenne, mais regardable. Dans l'état, par contre, rien que la bande sonore constitue un agacement majeur.
Ce qui ne veut pas dire que le reste soit particulièrement recommandable. Pour un thriller dont le temps est une variable cruciale, le rythme du film est assez laborieux, incapable de tirer profit de l'épuisement de toutes les fonctionnalités du téléphone portable par le scénario. Par moments, on se croirait dans une publicité pour Nokia, un détournement commercial qui va jusqu'à des répliques entièrement superflues dans tout autre contexte.
Enfin, ni la mise en scène, ni l'interprétation impressionnent, toutes deux prisonnières d'une routine au bord de l'ennui. Alors que Kim Basinger nous ressort pour l'énième fois ses expressions inquiètes, Chris Evans, assez charmant au demeurant, tombe rapidement dans l'hystérie superficielle. Et ce n'est pas le style très commun du tâcheron derrière la caméra qui les sauvera.

Vu le 14 décembre 2004, à l'UGC George V, Salle 7, en VO

Note de Tootpadu: