Stargate - La Porte des étoiles

Stargate - La Porte des étoiles
Titre original:Stargate - La Porte des étoiles
Réalisateur:Roland Emmerich
Sortie:Cinéma
Durée:121 minutes
Date:01 février 1995
Note:
En Egypte, un immense anneau mystérieux avec des inscriptions indéchiffrables est trouvé au cours d'une expédition archéologique dans les années 1930. Soixante ans plus tard, l'armée américaine s'est emparé de l'objet et elle fait travailler un petit groupe de scientifiques dessus. Incapable d'élucider le mystère, la responsable Catherine Langford se tourne vers le docteur Daniel Jackson, un égyptologue avec des théories farfelues. Lorsque Jackson trouve la clef pour déchiffrer les symboles, l'armée l'envoie avec un commando mené par le colonel O'Neil pour franchir cette porte qui conduit vers un autre monde, à l'autre bout de la galaxie.

Critique de Mulder

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Critique de Tootpadu

Roland Emmerich n'est pas un grand cinéaste, mais il est frappant de voir à quel point sa filmographie est d'une homogénéité dans la forme et dans le fond. La plupart de ses films sont un condensé artisanal du cinéma de sensation qui prend ses racines chez Cecil B. DeMille et qui a vécu son apogée avec la naissance des blockbusters, initiée par George Lucas et Steven Spielberg. En voyant l'action se dérouler dans un film d'Emmerich, on a invariablement l'impression que le réalisateur s'est nourri exclusivement à ce genre de divertissement populaire, plus grand que nature, plus spectaculaire que tout ce qu'on a pu voir auparavant. Mais derrière cette façade agitée, il manque une signature personnelle, un agenda artistique qui ne ressemblerait pas à du pop-corn.
Ainsi, la narration est toujours un peu défaillante. Le rythme traîne toujours un peu des pieds, en dépit de l'enchaînement des scènes d'action, qui deviennent répétitives à force. Pour remplir cette coquille formelle, creuse, triviale et empreinte d'une nostalgie de série B, Emmerich fait appel à des thèmes à l'humanisme placatif. Comme ici la rébellion contre le vilain dieu du soleil, qui correspond dans son optimisme béat à l'insouciance avec laquelle Emmerich manie les effets de style les plus énormes.
Et pourtant, ce cinéma gentiment pompeux manque rarement à son devoir de divertissement. Il a même dû laisser une certaine impression, puisque d'autres aventures dans le désert (La Momie et tous ses successeurs) n'allaient pas trop tarder d'apparaître sur les écrans. Enfin, James Spader commence dignement la longue lignée de scientifiques incompris, interprétés chez Emmerich par des acteurs à qui la gloire et la célébrité ont échappé (Jeff Goldblum, Matthew Broderick, Dennis Quaid). Jaye Davidson, énigmatique et diablement séduisant en dépit de l'effet oculaire poussif, tire une révérence précoce au cinéma, tout comme Viveca Lindfors qui trouve ici un dernier rôle très touchant avant de disparaître un an plus tard.

Vu le 30 octobre 2006, à la Cinémathèque Française, Salle Georges Franju, en VO

Note de Tootpadu: