Plus belle victoire (La)

Plus belle victoire (La)
Titre original:Plus belle victoire (La)
Réalisateur:Richard Loncraine
Sortie:Cinéma
Durée:97 minutes
Date:20 octobre 2004
Note:
Excellent joueur de tennis d'origine britannique, Peter Colt a été classé à une époque au 11e rang mondial, aujourd'hui il n'est plus que 119e. Après avoir côtoyé les meilleurs joueurs, il s'est reconverti en prof de sport pour femmes mûres et oisives... C'est alors qu'on lui offre la possibilité de disputer son dernier tournoi de Wimbledon. L'Américaine Lizzie Bradbury est la nouvelle étoile montante du tennis mondial et s'apprête à participer à son premier Wimbledon. Lorsque Peter débarque sur les courts, il n'a plus franchement envie de prendre sa retraite. Il remporte son premier match, mais il s'éprend de Lizzie...
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Avec La Plus belle victoire, Richard Loncraine relève le défi de respecter les codes de la comédie sentimentale british tout en plantant le décor de son film dans le milieu du tennis professionnel mondial. La comédie romantique qui en découle est donc à la fois savoureuse et fragile et ce n’est pas qu’à un match de tennis que l’on a droit mais aussi à un match amoureux.

Techniquement, les matchs de ce film sont assez crédibles et l'on a vraiment l'impression que les comédiens jouent une vraie partie de professionnel. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce film une bonne comédie romantique : on rit et on est émeut. Kirsten Dunst est toujours aussi charmante et Paul Bettany l'épaule avec brio dans ce film.

En face de Paul Bettany, Kirsten Dunst amène toute l'efficacité américaine et ce duo fait tout le charme de cette comédie romantique pourtant très avare en surprises et nouveautés. A part le contexte étonnant pour la romance, le film suit le cahier des charges avec sérieux et sans fantaisie. Mais ne boudons pas notre plaisir et prenons ce divertissement pour ce qu'il est : léger et futile et distrayant

Vu le 21 octobre à la séance de 13h00 salle 14 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Le tennis n'a jamais été une discipline sportive particulièrement prisée au cinéma. A bien y réfléchir, sa seule contribution tant soit peu importante en plus d'un siècle du Septième art était ce match tiré jusqu'à la corde, et d'ailleurs un merveilleux moteur de suspense, vers la fin de L'inconnu du Nord-Express de Hitchcock. Même des activités aussi improbables que le golf ou la plongée peuvent se vanter d'être mieux représentées sur nos écrans préférés. Et cela ne risque pas de changer de sitôt ...
En effet, le peu de profit que tire le scénario particulièrement insipide du sport n'a rien de spécifique ou d'exclusif par rapport au tennis. Cette histoire du vétéran qui se remet en selle pour un dernier tour de gloire, nous l'avons déjà entendue des milliers de fois, et sans qu'il y ait eu besoin d'un cadre aussi anonyme et creux que les cours de Wimbledon. Car même le côté 'carte postale' ne réussit pas tellement au film, en tout cas pas au point de nous inciter à vouloir (re)découvrir la capitale anglaise et son temple du tennis. Mais pour en finir avec l'aspect sportif : le dispositif technique (les zooms et toutes sortes de déformations de l'image) ne contribue en rien à rendre l'activité physique plus excitante, ou au moins plus élégante. Au contraire, tous les préjugés que l'on pouvait avoir sur les as de la balle jaune se trouvent confirmés sans conviction ici.
Très médiocre en termes sportifs, donc, est-ce que l'eau de rose à l'anglaise coule au moins à flot dans cette nouvelle production d'une équipe britannique réputé être experte en la matière (encore que, Love actually et partiquement tous ses prédécesseurs correspondent guère à notre idée de l'amour idéal) ? Le verdict est un 'non' irrévocable, moins en raison d'un enchaînement sans inspiration de tous les passages obligés du 'boy meets girl, ...', et plus parce que le choix des têtes d'affiche est plutôt malheureux. Ainsi, Paul Bettany dispose d'un talent très diversifié, autant à l'aise dans des rôles comiques (Chevalier) que dramatiques (Master and Commander), mais comme tombeur improbable de jeunes filles, il n'est tout simplement pas assez convaincant et aucunement séduisant. De même, les avis restent très partagés sur Kirsten Dunst et, en respect pour notre cher confrère qui en est un grand fan, nous ne nous étendrons pas sur toute la maladresse qu'elle apporte à cette jeune joueuse à la psychologie potentiellement complexe. Toujours est-il que sa relation avec Bettany ne fonctionne point à l'écran, un défaut crucial qui ne peut uniquement être attribué au scénario féblard et prévisible.

Vu le 9 novembre 2004, à l'UGC George V, Salle 10, en VO

Note de Tootpadu: